Accord d'entreprise AUTOMATISMES DU CENTRE EST - ACE

ACCORD SUR LE DROIT A DECONNEXION

Application de l'accord
Début : 01/12/2018
Fin : 30/11/2023

20 accords de la société AUTOMATISMES DU CENTRE EST - ACE

Le 15/11/2018


A.C.E. – SAS

Automatismes du Centre Est

Accord Sur Le Droit A Déconnexion

Entre la Société ACE SAS située, représentée par son Président, , ayant tous pouvoirs à effet des présentes ;

d’une part,
Les Organisations Syndicales soussignées :

FO

CFE/CGC

CFDT

d'autre part,
APRES AVOIR RAPPELE QUE :
Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016.
Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques et rappellent en annexe la Charte d’utilisation des Ressources informatiques ACE en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée, familiale et professionnelle.

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :
ARTICLE PRELIMINAIRE : DECONNEXION - DEFINITIONS
Il y a lieu d’entendre par :
  • Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;
  • Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;
  • Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquelles il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

ARTICLE 1 - CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord est applicable à l’ensemble des salariés d’ACE.

ARTICLE 2 - SENSIBILISATION ET FORMATION A LA DECONNEXION

Des actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques seront organisées à destination des salariés et du Personnel d’encadrement et de Direction.

  • Entretiens individuels
  • Réunions de causeries

Ces actions seront mises à jour pour être adaptés aux demandes et besoins des salariés et devront faire l’objet d’une concertation annuelle entre l’employeur et les partenaires sociaux.

ARTICLE 3 - LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIEE A L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE PROFESSIONNELLE

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ; Privilégier le contact humain pour exposer les problématiques rencontrées
  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel 
  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » 
  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels 
  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux, (2 Mo)
  • Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel
  • S’interroger sur la pertinence d’un envoi ‘’priorité haute’’

ARTICLE 4 - LUTTE CONTRE LE STRESS LIE A L’UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également recommandé à tous les salariés de :
  • Ne pas activer les alertes sonores ou visuelles d’arrivée d’un nouveau courriel
  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail) 
  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire 
  • Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence, en accord avec la hiérarchie

ARTICLE 5 - DROIT A LA DECONNEXION EN DEHORS DU TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF

Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

Les managers s’abstiennent, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés en dehors de leurs horaires de travail telles que définies au contrat de travail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise/établissement.

Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.

ARTICLE 6 - DROIT A LA DECONNEXION PENDANT LE TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF

Lors des réunions de travail, il est demandé aux salariés de se déconnecter et de ne pas utiliser la messagerie électronique,

sauf en cas d’urgence.

Il est rappelé que quel que soit l’équipement à disposition dans les véhicules d’entreprise, la communication téléphonique est formellement interdite pendant les trajets. Les appels téléphoniques doivent être pris, le véhicule à l’arrêt.

ARTICLE 7 - BILAN ANNUEL SUR L’USAGE DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

L’entreprise s’engage à proposer, sur la base du volontariat, un bilan annuel de l’usage des outils numériques professionnels dans l’entreprise.
Ce bilan sera élaboré à partir d’un questionnaire personnel et anonyme adressé à chaque salarié en fin d’année, ainsi qu’à l’ensemble des organisations institutions représentatives du personnel dans l’entreprise.
Dans le cas où ce bilan ferait apparaître des difficultés identifiées, la Direction et les organisations institutions représentatives du personnel s’engagent à étudier la mise en œuvre de toutes les actions de préventions.

ARTICLE 8 - DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée de 5 ans.

Il prendra effet au 1ER décembre 2018.
Conformément à l’article L.2222-4 du Code du travail les dispositions cesseront automatiquement et de plein droit cinq ans après sa date d’application.




ARTICLE 9 – REVISION

Sur proposition d’une ou plusieurs organisations syndicales signataires ou sur proposition de l’entreprise, une négociation de révision pourra être engagée, à l’issue d’une période d’un an à compter de la date de prise d’effet du présent accord, dans les conditions prévues par les articles L 2261-7 et L 2261-8 du Code du travail.

En cas de contrôle de conformité effectué par la DIRECCTE conduisant à un avis défavorable ou d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un délai maximum d’un mois après la réception de l’avis ou la publication de ces textes, afin d’adapter lesdites dispositions.
Par ailleurs, dans l’hypothèse où un événement exceptionnel, susceptible de modifier de manière significative la structure de l’entreprise ou d’impacter l’environnement économique dans lequel l’entreprise évolue, interviendrait au cours de la durée de vie du présent accord, de nature à modifier la détermination de certains des objectif, les parties conviennent de pouvoir se réunir aux fins d’apprécier, s’il s’avère nécessaire de réviser par voie d’avenant les objectifs relatifs notamment aux engagements en matière de recrutement et/ou de maintien dans l’emploi.

ARTICLE 10 – DENONCIATION

Conformément aux dispositions du Code du travail, le présent accord pourra faire l’objet d’une dénonciation par l’une des parties signataires.
ARTICLE 11 – DEPOT ET PUBLICITE

Conformément à l’article L. 2231-5 -1 du Code du travail, le présent accord sera notifié à chacune des organisations représentatives.

Conformément à l’article D. 2231-4 du Code du travail, le texte du présent accord ainsi que les pièces accompagnant le dépôt prévues aux articles D.2231-6 et D.2231-7 seront déposés sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail.

Un exemplaire sera envoyé au Secrétariat du Greffe du Conseil de Prud’hommes de Dijon.

Enfin, en application des articles L 2262-5, R 2262-2 et R 2262-3 du Code du Travail, le présent accord sera transmis aux représentants du Personnel et mention de cet accord sera faite sur les panneaux réservés à la Direction pour sa communication avec le Personnel.


Fait à Dijon, le 15 novembre 2018 en 7 exemplaires originaux, dont un pour chacune des parties.
Pour la Société AUTOMATISMES DU CENTRE EST - SAS

Président SAS ACE :


Pour les Organisations Syndicales représentatives

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