Accord d'entreprise SOCIETE AGRICOLE DU SAUVAGE

Accord d'entreprise d'annualisation du temps de travail

Application de l'accord
Début : 01/08/2020
Fin : 01/01/2999

Société SOCIETE AGRICOLE DU SAUVAGE

Le 06/07/2020



SET TYPEDOC "VA" VAaccord D’ENTREPRISE D’annualisation du temps de travail




ENTRE LES SOUSSIGNES :

La SAS SOCIETE AGRICOLE DU SAUVAGE

Dont le siège social est situé Domaine de Pin Fourcat – 13460 Saintes Maries-de-la Mer
N° SIRET : 37572010900012
Code APE : 0111Z
Représentée par XX agissant en qualité de XX
Et ayant tous pouvoirs à l’effet des présentes

Ci-après dénommée « l’entreprise ou la Société »


D’une part,

ET

Les salariés de la SAS SOCIETE AGRICOLE DU SAUVAGE :

  • XX


D’autre part.


Ci-après ensemble dénommés « les parties »





IL A ETE CONVENU ET ARRETE CE QUI SUIT :

PREAMBULE :


Afin de tenir compte des nécessités liées au bon fonctionnement de la Société et des fluctuations de son activité liées à la saisonnalité de son activité (alternance de périodes de haute et de basse activité), les parties ont décidé d’optimiser l’organisation du travail et de mettre en place une organisation du temps de travail sur une période égale à l’année pour répondre au mieux aux impératifs et aux besoins de l’activité, dans le cadre du dispositif prévu par les articles L.2232-21 et suivants et L.3121-44 et suivants du Code du Travail.

Dans ce cadre, et en l’absence de délégué syndical ainsi que de Comité Social et Economique, la Direction de l’entreprise a proposé à l’ensemble du personnel le présent accord d’entreprise d’annualisation du temps de travail.

Cette organisation du temps de travail a pour objet de permettre à la SAS SOCIETE AGRICOLE DU SAUVAGE de faire face à ses fluctuations d’activité en augmentant la durée du travail en période de forte activité et en réduisant cette durée du travail en période de basse activité tout en garantissant aux salariés une moyenne annuelle d’heures de travail sur l’année.

Ceci étant rappelé, il a été convenu entre la Société, d’une part, et ses salariés, d’autre part, les dispositions suivantes :



ARTICLE 1 – CHAMP D’APPLICATION


Le présent accord s’applique à l’ensemble du personnel de l’entreprise (Cadres et non Cadres, en CDI ou en CDD), à temps plein, quelle que soit son ancienneté.

Il est expressément entendu entre les parties que cet accord sera également applicable dans tous les établissements qui viendraient à être créés à l’avenir.

Le présent accord n’est pas applicable aux cadres dirigeants de l’entreprise.

Sont considérés comme ayant la qualité de cadres dirigeants les cadres auxquels sont confiées des responsabilités dont l'importance implique une grande indépendance dans l'organisation de leur emploi du temps, qui sont habilités à prendre des décisions de façon largement autonome et qui perçoivent une rémunération se situant dans les niveaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués dans l’entreprise.


ARTICLE 2 – DEFINITION DU TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF

Il est préalablement rappelé que le temps de travail effectif est le temps durant lequel le salarié est à la disposition de l’entreprise et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.





ARTICLE 3 – PRINCIPE DE L’ANNUALISATION DU TEMPS DE TRAVAIL


L’aménagement du temps de travail sur une période de 12 mois vise à permettre de faire varier la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail du salarié autour de la durée hebdomadaire ou mensuelle moyenne convenue conventionnellement. Les heures réalisées chaque semaine ou chaque mois au-delà de cette durée moyenne de travail se compensent arithmétiquement avec les heures réalisées en-deçà.



ARTICLE 4 – PERIODE ANNUELLE DE REFERENCE


La période annuelle de référence pour le calcul des jours travaillés et le respect des plafonds définis correspond à la période courant du 1er avril au 31 mars.

Les éventuelles heures supplémentaires seront connues à la fin de cette période de référence.



ARTICLE 5 – DUREE ANNUELLE DE TRAVAIL

La durée annuelle de travail, décomptée sur la période de référence visée à l’article 5, est fixée à 1 787 heures de travail effectif, journée de solidarité incluse.

Cette durée annuelle correspond donc à une durée de travail hebdomadaire moyenne de 39 heures et est fixée compte tenu des jours de repos hebdomadaires, des congés payés et des jours fériés.

Dans ce cadre, les semaines durant lesquelles le salarié travaillera moins de 39 heures se compenseront avec celles durant lesquelles il effectuera plus de 39 heures.



ARTICLE 6 – MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DE L’ANNUALISATION DU TEMPS DE TRAVAIL


Le dispositif d’annualisation du temps de travail vise à permettre à l’entreprise de répondre aux fluctuations de son activité durant la période de référence. Elle implique, par voie de conséquence, des périodes de haute et de basse activité, lesquelles sont fixées comme suit :

  • Période de haute activité : des mois d’avril à octobre ;
  • Période de basse activité : des mois de novembre à avril.

Il est convenu que la répartition de l’horaire pourra être la suivante :

  • Période de haute activité : durée maximale quotidienne de 10 heures, sauf dérogations, et durée maximale hebdomadaire de 48 heures, sauf autorisation, et, en tout état de cause, de 44 heures sur une période quelconque de 12 semaines consécutives ;
  • Période de basse activité : durée minimale quotidienne de 0 heure et durée minimale hebdomadaire de 0 heure.




6.1. Programmation des horaires

L’annualisation est établie, selon une programmation indicative communiquée aux salariés concernés, par tout moyen et, notamment, par affichage, sept jours calendaires au minimum avant le début de chaque période de référence.

Cette programmation précise les points suivants :
  • Les salariés concernés ;
  • La période de référence d’annualisation ;
  • Les périodes de haute activité ;
  • Les périodes d’activité réduite ou nulle ;
  • Les périodes pendant lesquelles l’horaire hebdomadaire est égal à 39 heures ;
  • L’horaire indicatif correspondant à chacune de ces périodes.

Il est précisé que, conformément aux dispositions légales applicables, la programmation indicative respectera les durées maximales hebdomadaires et journalières ainsi que les repos quotidiens et hebdomadaires.

Un exemplaire de la programmation indicative est transmis à l’Inspection du travail.


6.2. Modification de la programmation et délai de prévenance

Le calendrier de la programmation étant indicatif, il pourra faire l’objet de modifications en cours d’année en fonction des nécessités économiques de l’entreprise, le cas échéant, après consultation du Comité Social et Economique.

Dans un tel cas, les salariés concernés seront prévenus 7 jours calendaires à l’avance de leurs nouveaux horaires.

Ce délai pourra être ramené à 48 heures en cas de circonstances exceptionnelles et afin de tenir compte des variations d'activité et des fluctuations saisonnières propres au secteur d’activité de l’entreprise.

Sont considérées, au sens du présent article, comme constituant des circonstances exceptionnelles :
  • Les conditions météorologiques,
  • Le surcroît d'activité pour pallier les absences imprévues du personnel,
  • De manière générale, toute autre circonstance revêtant la nécessité d'une intervention rapide, non prévisible et qui ne peut être différée.



ARTICLE 7 – TENUE DES COMPTES INDIVIDUELS DE COMPENSATION ET REGULARISATION EN FIN DE PERIODE D’ANNUALISATION


Pendant la période de référence, l’entreprise tient à disposition des salariés concernés toutes informations se rapportant à l'évolution de leur compte individuel de compensation, sur lequel sont enregistrés :

  • L’horaire hebdomadaire programmé ;
  • Le nombre d’heures réellement effectuées au cours de la semaine ;
  • Le nombre d’heures correspondant à des absences indemnisées ou non, programmées ou non.

Ce compte permet notamment de gérer les différences dues à des arrivées ou des départs en cours de période de référence.

Un document joint au bulletin de salaire rappelle le total des heures de travail effectif réalisées depuis le début de la période d’annualisation au regard de la rémunération mensuelle lissée.
Sauf en cas de départ du salarié obligeant à une régularisation immédiate, le compte de chaque salarié est obligatoirement arrêté à l'issue de la période de référence. Dans ce cadre, un document récapitulant l’ensemble de ses droits est remis au salarié.

S’il apparait en fin de période d’annualisation que le nombre d’heures de travail effectuées est supérieur au nombre d’heures « de compensation » prises, il s’agit d’heures supplémentaires rémunérées conformément aux dispositions de l’article 9 du présent accord.

En revanche, s’il apparait que le nombre d’heures « de compensation » prises est supérieur au nombre d’heures de travail effectuées, la rémunération versée au salarié lui reste acquise sauf dans les cas suivants :

  • Les heures perdues correspondent à des heures perdues au titre du dispositif d’activité partielle, auquel cas, elles doivent être rémunérées comme telles ;

  • L’excès d’heures « de compensation » prises est constaté à l’occasion de la rupture du contrat de travail en cours de période d’annualisation, auquel cas le salarié devra restituer la rémunération perçue au titre de ces heures dans les limites légales en vigueur. Cette déduction ne s’applique pas en cas de licenciement pour motif économique.



ARTICLE 8 – LISSAGE DE LA REMUNERATION

L’entreprise entend éviter que la mise en place d’une répartition du temps de travail sur l’année entraîne une variation du salaire brut de base des salariés entrant dans le champ d’application du présent accord.

Dans ce cadre, le présent accord garantit aux salariés concernés par l’annualisation de leur temps de travail un lissage de leur rémunération mensuelle sur toute la période de référence et ce indépendamment de l'horaire réellement accompli.

Cette rémunération mensuelle lissée correspond à un horaire hebdomadaire moyen de 39 heures (majorations de 25 % dues au titre des heures supplémentaires accomplies de la 35ème à la 39ème heure hebdomadaire incluses).



ARTICLE 9 – HEURES SUPPLEMENTAIRES


Les heures effectuées entre 39 heures et la limite hebdomadaire de 48 heures en période hautes feront prioritairement l’objet d’une compensation en période basse.

Cette compensation devra s’effectuer au cours des mois de novembre à février.

Dans le cas où une telle compensation ne serait pas envisageable du fait de variations imprévues de la charge de travail sur la période de référence, les heures effectuées au-delà des 1 787 heures annuelles seront rémunérées en fin de période de référence, avec application des majorations suivantes :
  • 25% pour chacune des 4 premières heures supplémentaires (au-delà de 39 heures hebdomadaires),
  • 50% pour chacune des heures suivantes.

ARTICLE 10 – EMBAUCHE OU DEPART EN COURS DE PERIODE D’ANNUALISATION


En cas d’entrée d’un salarié en cours de période d’annualisation, le nombre d’heures de travail à réaliser jusqu’au terme de la période de référence sera déterminé de la manière suivante :

((1 787/12) * nombre de semaines restant à travailler sur l’année)- congés payés acquis par le salarié sur la période.

Par « congés payés acquis », il convient d’entendre les congés payés définitivement acquis, et non en cours d’acquisition, au 31 mai de chaque année.

Si, après acceptation de l’entreprise, le salarié est autorisé à poser des jours de congés payés en cours d’acquisition, ceux-ci feront diminuer d’autant le nombre d’heures de travail à réaliser sur la période de référence.

Selon les cas, le résultat ainsi obtenu pourra être majoré de la journée de solidarité.

En cas de sortie d’un salarié au cours de la période, il sera effectué un comparatif entre le nombre d’heures réellement réalisées et le nombre d’heures qui lui ont été rémunérées.

Le solde est considéré comme positif lorsque le nombre d’heures rémunérées est inférieur au nombre d’heures réalisées.

Dans ce cas, le surplus de rémunération correspondant aux heures réalisées en plus des heures rémunérées sera versé à l’occasion du solde de tout compte.

Le solde est considéré comme négatif lorsque le nombre d’heures rémunérées est supérieur au nombre d’heures réalisées par le salarié.

Dans ce cas, l’entreprise procèdera à la récupération du trop-perçu dans le respect des dispositions légales en vigueur.



ARTICLE 11 – TRAITEMENT DES ABSENCES


Les absences non rémunérées donnent lieu à une retenue sur salaire équivalente au nombre d’heures que le salarié aurait dû réaliser sur la période considérée, heures supplémentaires comprises. Dans ce cadre, le nombre d’heures restant à réaliser sur la période de référence est diminué d’autant.

Les absences rémunérées, indemnisées, autorisées ou celles résultant d’une maladie ou d’un accident professionnel ou non, ne peuvent être récupérées.

En cas de périodes non travaillées donnant lieu à rémunération par l’entreprise (congés payés notamment), le salarié percevra une rémunération calculée sur la base de la durée de travail prévue au contrat de travail, heures supplémentaires comprises. La rémunération de cette période sera calculée sur la base de la rémunération lissée, heures supplémentaires comprises.

Enfin, il est précisé que les absences, hormis celles qui seraient légalement, conventionnellement ou par usage, assimilées à du temps de travail effectif au sens de la durée du travail, viennent en déduction des éventuelles heures de dépassement du seuil de 1 787 heures annuelles prévu par le présent accord.



ARTICLE 12 – DUREE ET PUBLICITE DE L’ACCORD


12.1. Entrée en vigueur et durée de l’accord


Le présent accord s’applique à compter du 1er août 2020 pour une durée indéterminée, sous réserve de son approbation à la majorité des 2/3 du personnel de l’entreprise.


12.2. Révision et dénonciation


Pendant sa durée d’application, le présent accord pourra être révisé selon les modalités et conditions légales et conventionnelles en vigueur.

Toute demande de révision devra être signifiée aux autres parties par courrier recommandé ou lettre remise en main propre contre décharge, accompagnée de nouvelles propositions.

Les dispositions de l’accord dont la révision est demandée resteront en vigueur jusqu’à la conclusion d’un nouvel accord ou, à défaut, seront maintenues.

Les dispositions de l’avenant de révision se substitueront de plein droit à celles du présent accord qu’elles modifieront, soit à la date qui aura été expressément convenue, soit, à défaut, à compter du lendemain de son dépôt.

Le présent accord pourra également être dénoncé à l’initiative de l’entreprise selon les modalités et conditions fixées par les dispositions légales et conventionnelles en vigueur et moyennant le respect d’un préavis de 3 mois.

Il pourra aussi être dénoncé à l’initiative des 2/3 des salariés de l’entreprise, selon les modalités et conditions fixées par les dispositions légales et conventionnelles en vigueur, et moyennant un préavis de 3 mois, sous réserve que la dénonciation soit notifiée à l’entreprise collectivement et par écrit et qu’elle ait lieu dans le mois précédent la date anniversaire de la conclusion du présent accord.

Dans les deux cas de dénonciation susvisés, le présent accord continuera de produire effet jusqu’à l’entrée en vigueur de l’accord qui lui sera substitué ou, à défaut, pendant une durée de 12 mois, à compter de l’expiration du préavis de dénonciation.


12.3 : Portée de l’accord


Le présent accord se substitue aux dispositions conventionnelles ayant le même objet telles que, notamment, issues de la convention collective départementale des exploitations agricoles et coopératives d’utilisation de matériels agricoles (CUMA) des Bouches du Rhône ainsi que des dispositions de l’accord national du 23 décembre 1981 modifié, relatif à l’annualisation du temps de travail, et de l’accord national du 18 juillet 2002.

12.4. Dépôt et publicité

Le présent accord et le procès-verbal du résultat de la consultation seront déposés par la Société sur la plateforme dédiée www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr.

Un exemplaire sera également remis au secrétariat du greffe du Conseil de Prud'hommes d’ARLES.

Un exemplaire sera remis à chaque partie signataire et il sera, en outre, affiché sur les panneaux réservés à la communication avec le personnel.




Fait aux SAINTES MARIES DE LA MER, le 6 juillet 2020




Pour la SAS SOCIETE AGRICOLE DU SAUVAGE

XX



Pour les salariés de la Société (liste d’émargement jointe au présent accord)
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