Accord d'entreprise YOUNG ET RUBICAM FRANCE

ACCORD COLLECTIF D'ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION

Application de l'accord
Début : 22/11/2017
Fin : 22/11/2022

Société YOUNG ET RUBICAM FRANCE

Le 21/11/2017


ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION

ENTRE :

La Société YOUNG & RUBICAM France, enregistrée sous le n° 642 016 778 dont le siège social est situé 57 avenue André Morizet 92100 Boulogne Billancourt, représentée par M. en sa qualité de Président

ET

L’organisation syndicale représentative CFE CGC, représentée par Mme, en sa qualité de Déléguée Syndicale.

APRES AVOIR RAPPELE QUE :

Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016.
Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congés ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE PRELIMINAIRE : DECONNEXION - DEFINITIONS

Il y a lieu d’entendre par :
  • Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail habituel ;

  • Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, téléphones portables, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/intranet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

  • Temps de travail habituel : horaires de travail du salarié durant lesquels il est à la disposition de son employeur, et comprenant les heures normales de travail du salarié et les éventuelles heures supplémentaires accomplies à la demande de l’employeur, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaire, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés, des jours de repos, des absences autorisées, de quelque nature que ce soit (absence pour maladie, pour maternité etc.).

ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique à tous les salariés de la Société Young & Rubicam France non-cadres et cadres, à l’exception des cadres-dirigeants.

ARTICLE 2 : SENSIBILISATION ET FORMATION A LA DECONNEXION

Des actions de formation et de sensibilisation seront organisées à destination des managers et de l’ensemble des salariés en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.
Dans ce cadre, l’entreprise s’engage notamment à :
  • Former chaque salarié à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques ;
  • Mettre à la disposition de chaque salarié qui souhaite mieux maîtriser les outils numériques un accompagnement personnalisé ;
  • Désigner au sein de l’entreprise des interlocuteurs spécifiquement chargés des questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.
Ces dispositifs seront régulièrement mis à jour pour être adaptés aux demandes et besoins des salariés et devront faire l’objet d’une concertation annuelle entre l’employeur et les partenaires sociaux.

ARTICLE 3 : LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIEE A L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE PROFESSIONNELLE

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :
  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;
  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;
  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;
  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;
  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux ;
  • Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.

ARTICLE 4 : LUTTE CONTRE LE STRESS LIE A L’UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également recommandé à tous les salariés de :
  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail) ;
  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;
  • Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ;
  • Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail.

ARTICLE 5 : DROIT A LA DECONNEXION EN DEHORS DU TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF

Les périodes de repos, congés et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Les managers et salariés doivent consulter le planning des diverses absences, visibles sur le logiciel de congés. Chaque salarié doit mettre le message d’absence sur leur boite mail et le contact remplaçant si possible.
Les managers s’abstiennent, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés en dehors de leurs horaires de travail tels que définis au contrat de travail, dans l’Accord sur le temps de travail applicable au sein de la Société et aux horaires de déconnexion précisés ci-dessous.
Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.
Tous les salariés sont concernés (à l’exception des cadres-dirigeants) mais particulièrement les salariés possédant le matériel professionnel fourni par la Société (ordinateur portable-mobile) :
Horaires à respecter pour le droit à la déconnexion : entre 20h30 et 8h30.Les cadres en forfait jours n’étant pas tenus par les horaires de travail ils doivent obligatoirement se déconnecter au moins 11H entre deux journées de travail et 35H lorsque cela inclus le week-end.
Les managers ne pourront pas leur reprocher leur non réponse.

ARTICLE 6 : BILAN ANNUEL SUR L’USAGE DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

L’entreprise s’engage à proposer, sur la base du volontariat, un bilan annuel de l’usage des outils numériques professionnels dans l’entreprise.
Ce bilan sera élaboré à partir d’un questionnaire personnel et anonyme adressé à chaque salarié en fin d’année.
Il sera communiqué aux services de santé au travail ainsi qu’à l’ensemble des institutions représentatives du personnel dans l’entreprise.
Dans le cas où ce bilan ferait apparaître des difficultés identifiées, l’entreprise s’engage à mettre en œuvre toutes les actions de préventions et toutes les mesures, coercitives ou non, pour mettre fin au risque.

ARTICLE 7 : PUBLICITE

Conformément aux articles D 2231-2 et suivants du Code du travail, le présent accord fera l’objet d’un dépôt auprès du secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes de Boulogne Billancourt et de la Direccte d’Ile de France à Nanterre.
Il entrera en vigueur le lendemain de son dépôt à la Direccte.
Mention de cet accord figurera sur le tableau d’affichage de la direction et une copie sera remise aux représentants du personnel.

ARTICLE 8 : DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée de 5 ans.
Il prendra effet au 1er décembre 2017.
Conformément à l’article L.2222-4 du Code du travail les dispositions cesseront automatiquement et de plein droit cinq ans après sa date d’application soit au 30 novembre 2017.

ARTICLE 9 : REVISION

Le présent accord pourra faire l’objet d’une révision par voie d’avenant, notamment en raison d’évolution postérieure des textes législatifs et/ou conventionnels, conformément aux conditions suivantes :
Chaque partie peut demander la révision de tout ou partie du présent accord selon les modalités suivantes :
-toute demande devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à l'autre partie signataire et comporter en outre l'indication des dispositions dont la révision est demandée et les propositions de remplacement ;
-dans le délai maximum de 2 mois, les parties ouvriront une négociation ;
-les dispositions de l'accord ainsi révisé resteront, sauf disposition différente prévue par l’avenant, en vigueur jusqu'à la conclusion d'un nouvel accord 


Fait à Boulogne-Billancourt, le 21 novembre 2017, en 6 exemplaires dont un pour chaque partie.
Pour la Société YOUNG & RUBICAM France Pour le Syndicat CFE CGC

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