Accord d'entreprise ACOME SOCIETE COOPERATIVE ET PARTICIPATIVE
Accord d'entreprise portant sur la qualité de vie au travail et le droit à la déconnexion suite aux NAO 2017
Application de l'accord
Début : 27/12/2017
Fin : 26/12/2020
Début : 27/12/2017
Fin : 26/12/2020
4 accords de la société ACOME SOCIETE COOPERATIVE ET PARTICIPATIVE
Le 21/12/2017
ACCORD D'ENTREPRISE PORTANT SUR
LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL ET LE DROIT A LA DECONNEXION, SUITE AUX NEGOCIATIONS ANNUELLES ENGAGEES POUR L’ANNEE 2017
Entre :
La société , représentée par Monsieur, Directeur des Ressources Humaines,
Et
Les Délégations Syndicales représentées par leurs Délégués Syndicaux,
Il est conclu le présent accord dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (« NAO ») telles que prévues à l’article L. 2242-17 du Code du travail.
PREAMBULE
La qualité de nos produits dépend des moyens matériels et surtout de la qualité de l’engagement de nos salariés. Cet engagement suppose que le travail (organisation, conditions, contenu) soit lui-même de qualité. Ainsi, les parties signataires souhaitent, par cet accord de méthode, déterminer les objectifs, les étapes et les modalités de la démarche « Qualité de Vie au Travail ». La démarche « QVT » participe d’une triple finalité : la performance de l’entreprise, la qualité du dialogue social et la prévention primaire. Le concept de qualité de vie au travail a été inscrit au plan stratégique 2020, et sera piloté dans une logique d’amélioration continue.
En outre, les « Technologies de l’Information et de la Communication » (utilisation de la messagerie électronique, ordinateurs portables, téléphonie mobile et smartphones) font aujourd’hui de plus en plus partie intégrante de l’environnement de travail et sont indispensables au fonctionnement de l’entreprise. Elles doivent se concevoir comme un outil facilitant le travail des salariés. Les « TIC » peuvent cependant estomper la frontière entre le lieu de travail et le domicile, d’une part, entre le temps de travail et le temps consacré à la vie personnelle, d’autre part. Selon les situations et les individus, ces évolutions sont perçues comme des marges de manœuvre libérant de certaines contraintes ou comme une intrusion du travail dans la vie privée. Leur utilisation ne doit pas conduire à l’isolement des salariés sur leur lieu de travail. Elle doit garantir le maintien d’une relation de qualité et de respect du salarié tant sur le fond que sur la forme de la communication et le respect du temps de vie privée du salarié. Ainsi, les signataires affirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect de l’équilibre vie privée/vie professionnelle. Le présent accord a pour objet de formaliser les règles d’utilisation des outils de communication, afin que leur utilisation ne contrevienne, ni au droit au repos de chaque collaborateur, ni au respect de leur vie personnelle et familiale.
CHAMPS D’APPLICATION
Article 1 – Champ d’application
Le présent accord s'applique à l'ensemble du personnel de la Société S.A.LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL (QVT)
Article 2 – Définition de la QVT
La direction et les organisations syndicales signataires conviennent de retenir la définition de la QVT de l’ANI de juin 2013. « Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et la capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci détermine la perception de la qualité de vie au travail ».Article 3 – Le rôle et l’implication des acteurs de la QVT
Le COPIL QVT
Le CODIR
Pour y parvenir, les membres du Comité de Direction veillent à :
- l’implication de l’ensemble des autres acteurs de l’entreprise ;
- la mise en œuvre des mesures et des dispositions négociées dans le cadre du présent accord ;
- la prise en considération du sujet dans le cadre de l’évaluation de la performance globale.
Le management
Il leur est demandé de concilier, à leur niveau, les exigences conjuguées de bien-être de leurs équipes, et de performance, qui consiste à mettre en place des actions en vue de l’atteinte des objectifs de l’activité.
Plusieurs missions, actions et repères managériaux peuvent favoriser le bien-être et la confiance au travail et notamment :
- Porter le sens
- Responsabiliser et se responsabiliser
- Reconnaître et valoriser
- Soutenir et développer
- Mobiliser et fédérer le collectif
- Etre sincère
- S’ouvrir et innover
- Favoriser la transversalité et la transparence de l’information
Le salarié
Il signale aux acteurs de son choix (management, fonction RH, personnel de santé-sécurité, représentants du personnel notamment) les situations individuelles ou collectives à risque dont il a connaissance. Il ne pourra lui être reproché une telle initiative, sauf en cas d’abus.
La fonction RH
Elle définit, met en œuvre les politiques sociales et évalue leurs résultats. Elle informe la Direction des problèmes détectés dans la mise en œuvre de ces politiques et procède aux éventuels ajustements.
Elle recense les situations à risques, notamment celles identifiées et remontées par le management, les professionnels de la santé au travail, les représentants du personnel et les salariés. En outre, elle prend les mesures de protection adaptées en fonction des situations identifiées en relation avec les acteurs concernés.
Les Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail
La mission de l’instance, telle que définie par la loi et la réglementation, est de contribuer à la protection de la santé physique et mentale, à la sécurité des salariés, à l’amélioration des conditions de travail, à l’action de l’entreprise en faveur du recrutement et du maintien des travailleurs handicapés dans l’entreprise et de veiller à l’observation des prescriptions légales et réglementaires prises en la matière.
Acteurs fondamentaux en matière de remontée d’informations et d’alerte, les CHSCT sont des espaces privilégiés de dialogue, de consultation et de suivi des actions en matière de prévention des risques professionnels et ils constituent en ce sens une réelle force de proposition.
C’est à ce titre que le Comité de pilotage « Qualité de Vie au Travail » fait une place toute particulière aux membres élus des CHSCT.
Les professionnels de santé au travail
Les infirmières de santé au travail ont un rôle de soignant, d’accueil et d’écoute. Elles sont souvent les premières à accueillir les salariés au sein du service de santé. Elles ont un rôle d’alerte et d’orientation auprès des autres acteurs.
Le service Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE)
Article 4 – Méthodologie d’évaluation de la Qualité de Vie au Travail
La mesure de la qualité de vie au travail est une composante préalable nécessaire pour une mise en œuvre d’une démarche globale et adaptée aux attentes et besoins de nos collaborateurs.Dans ce cadre, disposera d’indicateurs et d’études intégrant des éléments tant quantitatifs que qualitatifs.
Les résultats des études qui seront menées et des indicateurs qui seront mis en place permettront à et ses partenaires sociaux :
- d’apprécier l’évolution de la situation ;
- de sensibiliser toutes les parties prenantes de l’entreprises à la question de la QVT ;
- et, surtout, à l’échéance du présent accord, de déterminer quelles actions et expérimentations seront retenues.
Questionnaires
- Le matériel
- L’organisationnel
- L’environnemental
- Le relationnel
- L’individuel
Des enquêtes sur l’ensemble de l’entreprise seront reconduites régulièrement. En outre, des enquêtes ciblées sur des secteurs ou des métiers pourront avoir lieu de façon ponctuelle.
Plan d’action
Ces plans d’actions seront classés par thème et donneront lieu, pour les plus conséquents à la création de groupes de travail.
Une articulation entre le COPIL QVT et le CODIR sera établie et une information régulière sera réalisée.
Formation du management
Article 5 – Mesures visant l’amélioration de la QVT
5.1. Les actions de prévention
Afin de prévenir et anticiper les risques, des actions de sensibilisation sont en cours, pilotées par le service santé au travail. Elles ont notamment pour thèmes : nutrition et travail posté, travail sur écran, incivilités, TMS (troubles musculosquelettiques), bruit.5.2. Le télétravail
Le télétravail est une organisation du travail utilisant les nouvelles techniques d’information et par laquelle une partie de l’activité du collaborateur, qui aurait pu être réalisée en totalité dans les locaux d’, est effectuée depuis le domicile du collaborateur.Ce dispositif a pour but de rendre l’organisation de l’entreprise plus agile et plus souple tout en tenant compte des attentes et besoins des collaborateurs notamment en matière de conciliation vie privée/vie professionnelle.
a mis en place le télétravail à titre expérimental au sein de l’établissement de Paris. Après ce retour d’expérience, il sera fait le choix d’étendre ou non la mise en place du télétravail au sein d’.
5.3. Les horaires variables
Lorsque les nécessités des services le permettent, les salariés bénéficient d’horaires variables. Ils ont alors le libre choix des heures d’arrivée et de départ dans les plages variables, avec une souplesse sur la variation de l’horaire mensuel, contribuant ainsi à la conciliation vie personnelle/vie professionnelle.Les salariés qui sont en horaire fixe bénéficient quant à eux d’absences autorisées et payées en dehors des cas légaux (RDV médical, inhumation…).
5.4. Le temps partiel choisi
a fait le choix d’une politique de temps partiel choisi, permettant ainsi à chacun de concilier vie personnelle/vie professionnelle.5.5. Le Compte Epargne Temps
Le compte épargne temps (CET) a pour objet de permettre aux salariés qui le souhaitent d’accumuler des périodes de repos et des éléments de rémunération en les capitalisant dans un compte, en vue de bénéficier d’un congé rémunéré ou de capitaliser une épargne immédiate ou différée, en contrepartie des périodes de congé ou de repos non prises ou des sommes qu’il y a affectées, dans les conditions prévues par l’accord d’entreprise portant sur le CET signé le 5/11/2007.En pratique, il permet aux collaborateurs de compléter leur salaire ou de cesser leur activité de manière progressive avant la retraite en utilisant les droits qu'ils ont préalablement affectés sur leur compte.
MODALITES D’EXERCICE DU DROIT LA DECONNEXION
Article 6 – Définition du droit à la déconnexion
La notion de droit à la déconnexion n’est pas définie par la loi. On peut décrire ce droit comme celui pour le salarié de ne pas être connecté à un outil numérique professionnel (smartphone, internet, email, etc.) pendant les temps de repos et de congé.Article 7 – Rappel des règles de droit commun
Tout salarié travaille en principe pendant son temps de travail, sur son lieu de travail. Il a droit à un repos quotidien d’au moins 11 heures continues et d’un repos hebdomadaire d’au moins 35 heures continues. Pendant cette période de repos, aucune intrusion de l’entreprise ne peut lui être imposée en dehors de cas exceptionnels. Les raisons permettant de transgresser le principe doivent être rares et/ou encadrés légalement (sécurité, évènements graves impondérables, intervention dans le cadre d’une astreinte...).Article 8 – Bon usage des outils informatiques
Les parties signataires réaffirment l’importance du bon usage des outils informatiques en vue de respecter l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.La société s’est dotée d’une Charte d’utilisation des moyens de communication pour tenir compte de la généralisation de l’utilisation des outils informatiques dans l’entreprise.
Les parties souhaitent également un encadrement dans l’attribution et dans l’utilisation des outils informatiques, notamment lorsqu’ils sont nomades.
La Direction veillera à encadrer l’attribution d’un ordinateur portable muni d’un VPN et d’un téléphone portable en veillant à ne les octroyer qu’aux personnes en ayant une réelle utilité dans l’exercice de leur travail. Les parties signataires réaffirment ainsi que la mise à disposition des outils nomades doit s’accompagner d’une véritable vigilance de la part de l’entreprise et de la part de chaque utilisateur afin de s’assurer que l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée soit respecté.
Les outils nomades n’ont pas vocation à être utilisés pendant les périodes de repos du salarié.
Article 9 – Le droit à la déconnexion
Chaque salarié bénéficie d’un droit à la déconnexion les soirs, les week-ends et jours fériés ainsi que pendant les congés et l’ensemble des périodes de suspension de son contrat de travail. Les salariés n’ont pas l’obligation de lire et répondre aux courriels et appels téléphoniques qui leur sont adressés dans cette période. Il leur est également demandé de limiter l’envoi de courriels ou d’appels téléphoniques au strict nécessaire.En outre, il est fortement recommandé de ne pas passer d’appels téléphoniques entre 19h30 et 8h00, sauf urgence ou impératifs liés aux décalages horaires.
Le manager ne peut pas exiger d’un salarié qu’il se connecte à tout moment en dehors des plages habituelles de travail. A ce titre, un salarié ne peut se voir reprocher de ne pas avoir utilisé les outils mis à sa disposition en dehors de ses plages habituelles de travail.
Les salariés veilleront à utiliser les fonctions d’envoi différé et à insérer une mention sous la signature électronique des courriels, rappelant l’absence d’obligation de répondre aux courriels hors temps de travail.
Article 10 – Plan d’action
Afin de s’assurer du respect du droit à la déconnexion, il est prévu :- une action de communication sur le sujet ;
- des actions de sensibilisation des salariés et du management concernés par l’utilisation des TIC ;
- la mise à jour de la Charte d’utilisation des moyens de communication ;
- une réflexion avec la Direction des systèmes d’information sur la mise en place d’un dispositif d’alerte.
DISPOSITIONS GENERALES
Article 11 – Suivi de l’accord
L’accord sera suivi chaque année par le COPIL QVT. En outre, une réunion d’information sera organisée tous les ans avec les partenaires sociaux signataires du présent accord, afin de présenter un bilan annuel.Article 12 – Durée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée de 3 ans et fera l’objet d’une renégociation tous les 3 ans.Il entrera en vigueur le lendemain du dépôt auprès des organismes compétents.
Article 13 – Révision
Le présent accord pourra être révisé dans les conditions prévues aux articles L. 2261-7-1 et suivants du Code du travail.Article 14 – Dépôt de l’accord
Un exemplaire sera établi pour chaque partie.Le présent accord sera déposé auprès du Secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes du lieu de conclusion en un exemplaire.
Deux exemplaires dont une version sur support papier signée des parties et une version sur support électronique seront transmis à la DIRECCTE du lieu de conclusion.
Ces formalités de dépôt seront accomplies par l’employeur.
Fait à Mortain, en 4 exemplaires originaux, le 21/12/2017
Pour le Syndicat
MonsieurDélégué Syndical
Monsieur
Délégué Syndical
Monsieur
Délégué Syndical
Pour le Syndicat CGT
Monsieur
Délégué Syndical
Monsieur
Délégué Syndical
Mise à jour : 2018-01-16
Source : DILA
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/
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