Accord d'entreprise ECHELLES FORTAL

Accord de compte épargne temps

Application de l'accord
Début : 01/01/2019
Fin : 01/01/2999

12 accords de la société ECHELLES FORTAL

Le 10/12/2018



ACCORD DE COMPTE EPARGNE-TEMPS

Entre les soussignés :

L’entreprise …FORTAL SAS……………,

ayant son siège social à Z.I. du Muckental à BARR (67140),
immatriculée sous le n° 64B89.., au RCS de Colmar,
représentée par M. ., en qualité de Directeur Général

Ci-après dénommée l’« 

Entreprise »

D’une part,


Et

Les organisations syndicales CFDT représentatives dans l’Entreprise représentées par M. en sa qualité de délégué syndical,


D’autre part.



Préambule


Le présent accord (ci-après « 

l’Accord ») met en place, au sein de l’Entreprise, un compte épargne temps (ci-après le « CET »).Il est conclu dans le cadre des articles L. 3151-1 et suivants du Code du travail.


Conformément aux articles L. 3152-2 et L. 3152-3 du Code du travail, l’Accord définit les modalités de gestion du CET et détermine :

  • les conditions d’alimentation en temps et en argent du CET,
  • les conditions d’utilisation des droits affectés sur le CET,
  • les conditions de liquidation des droits affectés sur le CET,
  • les conditions de transfert des droits affectés sur le CET de l’Entreprise à une autre.

Article 1 – Objet

Le CET, basé sur le volontariat, a pour finalité de permettre aux salariés bénéficiaires :
  • d’accumuler des droits à congé rémunéré pour développer un projet personnel, engager une action de longue durée (formation), favoriser un passage à temps partiel ou anticiper un départ en retraite.
  • de bénéficier d’une rémunération immédiate ou différée, en contrepartie des périodes de congés ou de repos, non prises.
  • d’alimenter les plans d’épargne salariale de l’Entreprise PEE et PERCO.
  • de contribuer au financement de prestations de retraite à caractère collectif et obligatoire visé à l’article L. 911-1 du Code de la sécurité sociale.
  • de racheter des annuités de retraite manquante dans le cadre de l’article L. 351-14-1 du Code de la sécurité sociale.
  • de renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie des jours affectés au CET, au bénéficie d’un autre salarié de l’Entreprise qui assume la charge d’un enfant gravement malade.


Article 2 - Salariés bénéficiaires



Tout salarié ayant une ancienneté de 6 mois dans l’entreprise peut bénéficier du CET mis en place par l’Accord.

Le compte épargne-temps sera automatiquement ouvert pour tous les salariés, libre à eux de l’alimenter ou non par la suite.


Article 3 - Alimentation du CET



Le CET peut être alimenté par les éléments temporels et/ou monétaires suivants : 

Article 3.1 - Alimentation en temps :


Le CET pourra être crédité, au choix et à l’initiative du salarié, des éléments temporels suivants:

  • tout ou partie des jours de congés payés (5e semaine) non pris à la date du 31 mai pour les OETAM et du 31 décembre pour les salariés au forfait Jour de l’exercice de référence et excédant la durée de 24 jours ouvrables ;
  • les jours de congés conventionnels (congé d’ancienneté)
  • les heures correspondant au repos compensateur de remplacement (RCR) ou aux heures de récupération (REC) par tranche de 10 heures ;
  • les jours de Réduction du Temps de Travail (JRTT) dont le salarié a la disposition, à savoir les JRTT dont la date de prise n’est pas imposée par la Direction ;

Toutefois, le salarié doit effectuer ses versements au CET en respectant d’une part, la durée hebdomadaire maximale de travail (fixée à 48 heures par semaine) et d’autre part, la prise effective de 4 semaines de congés payés par an. S’agissant des congés payés annuels, seuls peuvent alimenter le CET, les jours acquis au titre de la 5e semaine (et suivants).


Article 3.2 - Alimentation en argent :


Le CET pourra être crédité, au choix et à l’initiative du salarié, des éléments monétaires suivants

  • tout ou partie des primes perçues par le salarié, telles que son 13ème mois ou son 14ème mois ;

  • tout ou partie de la prime d’intéressement ;

  • tout ou partie des avoirs inscrits au plan d’épargne d’entreprise ou acquis au titre de la Participation à l’issue des périodes d’indisponibilité.

Article 3.3 - Abondement de l’Entreprise vers le PERCO



L’employeur complète le crédit inscrit sur les Comptes Individuels des salariés qui souhaitent alimenter le Plan d’Epargne pour la Retraite Collectif (PERCO) mis en place dans l’Entreprise à hauteur de 1 jours pour une épargne versée au PERCO supérieure à 5 jours.

Tout salarié versant la moitié au moins de ces JRTT sur le PERCO a droit à un abondement de 10% de son montant.

L’employeur peut également décider à tout moment de modifier ou d’interrompre cet abondement sous réserve d’en informer les organisations syndicales représentatives signataires ainsi que les salariés.


Article 3.4 - Modalités d’alimentation du CET


Il est prévu une ouverture automatique d’un compte individuel au nom du salarié (ci-après le « 

Compte Individuel ») pour tous les salariés.

Pour verser sur son Compte Individuel, le salarié devra remplir un « formulaire de versement sur le CET » disponible auprès de la Direction des Ressources Humaines ci-après annexé.

Il porte sur ce formulaire les éléments d’alimentation autorisés par l’accord de CET qu’il souhaite épargner ainsi que sa (ou leur) quantité en jours et/ou son (ou leur) montant en euros.

Certains éléments temporels ou monétaires doivent être déposés au service du personnel avant les dates suivantes:
  • pour les jours de congés payés de la période N-1/N avant le 31 mai pour les OETAM ou le 31 décembre pour les personnes au Forfait Jour de l’année N ;
  • pour les jours de RTT de la période N-1/N avant le 31 décembre;
  • pour le repos compensateur de remplacement (RCR) ou la récupération d’heure (REC) de la période N-1/N avant le 31 mai;
  • pour les primes avant le 31 Mai pour la prime de Vacances et le 30 octobre pour la prime de Noël.

Article 3.5 – Plafond et Garantie des droits épargnés

Les éléments affectés au CET sont garantis par l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS), dans les conditions prévues aux articles L. 3253-6 et L. 3253-8 du Code du travail. Il s’agit de l’assurance que tout employeur doit souscrire au profit de ses salariés contre le risque de non-paiement des salaires en cas d’ouverture d’une procédure collective. En tout état de cause, l’ensemble des droits acquis par les salariés ne pourra atteindre, converti en unités monétaires, un montant déterminé par le décret n°2005-1699. Ce chiffre correspond au montant le plus élevé garanti par l’AGS (soit 79 464€ en 2018). Une indemnité sera versée pour la partie des droits dépassant ce montant et le salarié ne pourra alors plus alimenter son compte.

Article 4 - Gestion du CET



Article 4.1 - Unité de compte


L’unité de compte du CET est

le jour.


Si le CET fait l’objet d’apport d’éléments monétaires, alors ces derniers devront être convertis en temps selon la formule suivante (référence le salaire perçu par le salarié au moment de son versement) :

Nombre de jours épargnés = Montant brut des sommes épargnées

Taux de salaire journalier


Le taux de salaire journalier est calculé selon la formule suivante :
 = salaire mensuel brut
21 jours
Les calculs sont effectués avec deux décimales après la virgule.

Article 4.2 - Valorisation de l’épargne temps


Les jours épargnés dans le cadre du CET sont convertis sur demande du salarié en indemnité compensatrice ou financière (exprimée en euro) selon la formule suivante :
Exemple : Le nombre de jours capitalisés en compte est multiplié par le taux de salaire journalier calculé sur la base du dernier salaire perçu par le salarié demandeur. Le taux de salaire journalier est calculé selon la formule indiquée à l’article 4.1

Les jours de repos affectés sur un CET qui font l’objet d’une monétisation doivent être rémunérés au salarié sur la valeur de base de la journée de repos calculée au moment de cette liquidation.

Article 4.3 - Relevés de compte


Un relevé des droits acquis est adressé au salarié après chaque opération.

Article 5 - Utilisation du CET


Le CET peut être utilisé par le salarié :
  • pour indemniser en tout ou en partie un congé, une période de formation en dehors du temps de travail, un passage à temps partiel ou une cessation progressive ou totale d’activité (cf. article 5.1) ;
  • pour bénéficier d’un complément de rémunération (cf. article 5.2) ;
  • pour alimenter des dispositifs d’épargne salariale de FORTAL : PEE ou PERCO (cf. article 5.3) ;
  • pour procéder au rachat des annuités de sécurité sociale dans le cadre de l’article L. 351-14 du Code de la sécurité sociale (cf. article 5.4).
  • pour renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie des jours affectés au CET, au bénéficie d’un autre salarié de l’Entreprise qui assume la charge d’un enfant gravement malade (cf. article 5.7).

Les jours épargnés au titre de la 5e semaine de congés payés annuels ne peuvent être utilisés sous forme de complément de rémunération : ils ne peuvent donner lieu à un versement dans un plan d’épargne salariale, ni à une liquidation monétaire dans le cadre de la liquidation totale du compte. Ils doivent être pris sous forme de congés sauf en cas de rupture du contrat de travail entraînant une liquidation monétaire totale du CET.

En revanche, peuvent être convertis en argent les jours de congés annuels accordés, en vertu d’un accord collectif plus favorable, au-delà des cinq semaines obligatoires, comme par exemple les jours de congés d’ancienneté.


Article 5.1 - Utilisation du CET pour indemniser des jours de repos ou de congés

Article 5.1.1 - Définition des congés rémunérés par le CET


Le CET peut venir rémunérer les congés suivants :

  • S’agissant des

    congés légaux :

  • le congé parental d’éducation prévu par les articles L. 1225-47 et suivants du Code du travail,
  • le congé pour création d’entreprise prévu par les articles L. 3142-78 et suivants du Code du travail,
  • le congé sabbatique prévu par l’article L. 3142-91 du Code du travail,
  • le congé de solidarité internationale visé aux articles L. 3142-32

    et suivants du Code du travail.

  • le congé de solidarité familiale visé aux articles L.3142-16 et suivants du Code du travail

Les congés légaux seront pris selon les conditions d’ancienneté et de durée définies par la loi.

  • S’agissant des

    congés conventionnels :

  • le congé pour convenance personnelle,
  • le congé fin de carrière.

  • S’agissant des

    congés formation :

Le CET peut être utilisé pour rémunérer une périodes de formation en dehors du temps de travail effectuée notamment dans le cadre des actions prévues à l’article L. 6321-6 et suivants du Code du travail.

  • S’agissant du

    temps partiel :

Le CET peut être utilisé pour financer tout ou partie des heures non travaillées lorsque le salarié choisit de passer à temps partiel notamment dans le cadre d’un congé parental d’éducation des articles L. 1225-47 et suivants du Code du travail, d’un congé de présence parentale de l’article R.1225-14 du Code du travail, d’une création ou d’une reprise d’entreprise de l’article D. 3142-41 du Code du travail ou dans les conditions fixées aux articles L. 3123-5 et suivants du Code du travail.

  • S’agissant de l’anticipation d’un

    départ en retraite et préretraite progressive :

Le CET peut être utilisé pour permettre au salarié d’anticiper son départ à la retraite ou de réduire sa durée de travail au cours d’une préretraite progressive.

L’employeur qui envisage la mise à la retraite d’un salarié ayant des droits inscrits au CET est tenu de notifier celle-ci avec un délai de préavis suffisant pour permettre au salarié de liquider la totalité de ses droits. Ce délai est au moins égal à la durée conventionnelle du préavis à laquelle s’ajoute la durée totale nécessaire pour la prise du congé de fin de carrière.

Le salarié qui envisage son départ volontaire à la retraite le notifie à l’employeur dans un délai au moins égal à la durée conventionnelle du préavis à laquelle s’ajoute la durée totale nécessaire pour la prise du congé fin de carrière.


La durée du congé fin de carrière prend fin en tout état de cause à l’échéance normale du départ en retraite ou mise à la retraite ou à l’occasion de toute autre rupture définitive du contrat de travail (démission, décès, licenciement…).


Article 5.1.2 - Modalités de prise de congé


Tout salarié souhaitant utiliser son Compte Individuel pour rémunérer un

congé de droit devra en informer son employeur par l’intermédiaire du « formulaire d’utilisation » prévu à cet effet.


Tout salarié souhaitant utiliser son Compte Individuel pour rémunérer un

congé légal ou un temps partiel légal visés à l’article 5.1.1 devant être autorisé par l’employeur devra remplir le « formulaire d’utilisation » et le présenter pour accord à son responsable hiérarchique dans les délais légaux.


Tout salarié souhaitant utiliser son Compte Individuel pour rémunérer un

congé pour convenance personnelle devra remplir le « formulaire d’utilisation du CET » ci-après annexé et le présenter pour accord à son responsable hiérarchique dans les délais suivants :

  • 3 mois avant le premier jour de son congé, si son congé est inférieur à 1 mois
  • 6 mois avant le premier jour de son congé, si son congé est supérieur à 1 mois
Le responsable hiérarchique adressera une réponse écrite au salarié au plus tard deux mois avant la date de départ envisagée et avisera le service des Ressources Humaines. Si l’employeur ne répond pas, son silence vaudra acceptation de la demande et des dates de congé. Si le congé est refusé, la décision de refus sera motivée et notifiée par écrit au salarié.
En cas de refus, FORTAL indiquera dans quel délai la demande pourra à nouveau être présentée (entre 5 mois minimum et 6 mois maximum), ce délai commençant à courir à partir du jour de la date de départ initiale envisagée pour le congé. Cette nouvelle demande ne pourra pas être refusée.

Un congé rémunéré avec le CET ne peut avoir une durée supérieure à 25 jours ouvrés et une durée inférieure à 5 jours ouvrés, excepté le congé fin de carrière qui n’est pas limité.

Les congés pris dans le cadre du CET peuvent être accolés aux congés légaux annuels. En revanche, les jours chômés payés prolongent d’autant le congé pris.

Un salarié ne peut pas prendre plus de jours de congés que ne le permet son épargne.

Le nombre de salariés simultanément en congé CET, à l’exception des congés fin de carrière, ne pourra excéder 2.5 % de l’effectif total de FORTAL.



Article 5.1.3 - Rémunération perçue par le salarié pendant son congé


a) Calcul de l’indemnité compensatrice versée au salarié pendant son congé

La rémunération perçue par le salarié pendant le congé (dénommée indemnité compensatrice) est calculée conformément à l’article 4.2.

b) Versement de l’indemnité compensatrice

Les versements sont effectués mensuellement à la même échéance que le salaire qu’aurait touché l’intéressé s’il avait continué à travailler. A ce titre, le nom du congé indemnisé, sa durée au titre du mois considéré, et le montant de l’indemnité correspondante sont indiquées sur le bulletin de paye remis au salarié à l’échéance habituelle.

Un jour, une semaine et un mois de congé indemnisé sont réputés correspondre respectivement à l’horaire contractuel journalier, hebdomadaire et mensuel en vigueur au moment du départ en congé. Ainsi, le salarié qui était à temps partiel avant son départ en congé perçoit, pendant la durée de son congé, un salaire de temps partiel.

L’utilisation de la totalité des droits inscrits au Compte Individuel du salarié n’entraîne la clôture de ce dernier que si ces droits ont été intégralement consommés au titre d’un congé de fin de carrière.

c) Fiscalité de l’indemnité compensatrice

L’indemnité compensatrice versée au salarié à l’occasion de la prise d’un congé (excepté lorsqu’elle correspond à de l’épargne salariale) a la nature de

salaire. En conséquence, elle est soumise aux cotisations sociales ainsi qu’aux taxes et participations assises sur les salaires, à la CSG et à la CRDS au titre des revenus d’activité et à l’impôt sur le revenu au titre de l’année où elle est versée.


Lorsqu’elle correspond à de l’épargne salariale versée au CET, l’indemnité compensatrice versée au salarié est soumise aux cotisations sociales ainsi qu’aux taxes et participations assises sur les salaires mais est exonérée d’impôt sur le revenu et de CSG/CRDS conformément à l’article L. 3343-1 du Code du travail.


Article 5.1.4 - Situation du salarié



a) Pendant le congé

Pendant toute la durée du congé, le contrat de travail du salarié est suspendu. Il en résulte :
  • que les obligations contractuelles autres que celles liées à la fourniture du travail subsistent, notamment l’obligation de non-concurrence et l’obligation au secret,
  • que le salarié doit être pris en compte dans les effectifs de l’entreprise et continue à être électeur aux élections représentatives.

Maladie pendant le congé
En raison de la suspension du contrat de travail, la maladie est sans effet sur les relations contractuelles et l’indemnisation du congé : elle n’interrompt notamment pas le versement de l’indemnité compensatrice et ne prolonge pas la durée du congé.

Mutuelle
Le salarié continue d’être couvert par sa mutuelle pendant son congé dans la mesure où il cotise sur la rémunération qui lui est versée pendant le congé.

Prévoyance sociale (décès, invalidité…)

La référence de calcul de ces couvertures est celle relative à la rémunération mensuelle perçue par le salarié durant son congé.


b) A l’issue du congé

A l’issue du congé, et quelle que soit sa nature, le salarié retrouve son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente, sauf en cas de congé de fin de carrière.

Le salarié ne pourra interrompre un congé pour convenance personnelle qu’avec l’accord de l’employeur, la date du retour anticipé étant alors fixée d’un commun accord. Il ne pourra interrompre un congé légal indemnisé que dans les cas autorisés par la loi. Le congé de fin de carrière ne peut être interrompu.

Le salaire de reprise d’activité correspondra au salaire normalement perçu à la date de départ en congé.


Article 5.2 - Utilisation du CET pour bénéficier d’un complément de rémunération

Le salarié peut demander le règlement de tout ou partie de ses droits, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés.

Pour ce faire, il devra remplir le « formulaire d’utilisation du CET » ci-après annexé.


Le salarié peut demander le règlement de tout ou partie de ses droits CET à compter du jour où il dispose sur son Compte de 5 jours.

En tout état de cause, le salarié peut sur sa demande et en accord avec l’employeur, utiliser les droits CET pour compléter sa rémunération.

Le montant de l’indemnité financière est calculé selon les dispositions de l’article 4.2.

Fiscalité de l’indemnité financière
L’indemnité financière versée au salarié a la nature de salaire et obéit aux mêmes règles que celles indiquées au point c) de l’article 5.1.3.


Article 5.3 - Utilisation du CET pour alimenter des dispositifs d’épargne salariale
Le salarié peut demander le versement de tout ou partie de ses droits CET, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés, aux plans d’épargne salariale suivants, mis en place par FORTAL ou auquel FORTAL a adhéré :
  • Plan Epargne Entreprise (PEE).
  • Plan de retraite à caractère collectif et obligatoire (PERCO)

Pour ce faire, le salarié devra remplir le « formulaire d’utilisation du CET » ci-après annexé.

a) Versement des droits CET dans un PERCO

Les droits CET qui ne sont pas issus d'un abondement en temps ou en argent de l'employeur et qui sont affectés sur un PERCO sont :
  • Exonérés d’Impôt sur le revenu dans la limite d'un plafond de 10 jours/an ;
  • Exonérés de l’ensemble des cotisations salariales de sécurité sociale dans la limite d'un plafond de 10 jours/an ;
  • Exonérés des cotisations patronales de sécurité sociale au titre des assurances sociales (maladie, maternité, décès, vieillesse et invalidité) et des allocations familiales dans la limite d'un plafond de 10 jours/an ;
  • (sous réserve de confirmation de l’administration)Exonérés de forfait social (à la charge de l’employeur);
  • Assujettis à la CSG/CRDS ;
  • Assujettis à la contribution solidarité autonomie, la contribution aux versements transport et à la contribution au FNAL (Fonds National d’Aide au Logement)

La fraction des droits CET versés dans le PERCO, supérieure à 10 jours par an, a la nature de salaire et obéit aux mêmes règles que celles indiquées au point c) de l’article 5.1.3.
Toutefois, le montant correspondant à cette fraction peut être réparti, pour l’établissement de l’impôt sur le revenu, par parts égales sur l’année au cours de laquelle le contribuable en a disposé et les trois années suivantes, sur demande expresse et irrévocable du salarié.

L’abondement de l’employeur versé dans le cadre de l’article 3.3 est assimilé à un abondement direct de l’employeur au PERCO. Il est de ce fait exonéré de cotisations de sécurité sociale et d’impôt sur le revenu dans la limite du plafond d’abondement de droit commun au PERCO (16% du plafond annuel de la sécurité sociale) mais soumis à la CSG/CRDS, et assujetti au forfait social.

b) Versement des droits CET dans un PEE

L’indemnité financière issue du CET et versée par le salarié au PEE a la nature de salaire et obéit aux mêmes règles que celles indiquées au point c) de l’article 5.1.3.

Elle est donc :
  • soumise aux cotisations de sécurité sociale ainsi qu’aux taxes et participation sur les salaires ;
  • (sous réserve d’une confirmation de l’administration) exonérée de forfait social ;
  • soumise à la CSG/CRDS au titre des revenus d’activité ;
  • soumise à l’impôt sur le revenu au titre de l’année où elle est versée.

Article 5.4 - Utilisation du CET pour racheter des annuités de cotisations manquantes

Le salarié peut demander le versement de tout ou partie de ses droits CET, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés, pour procéder au rachat des annuités manquantes de sécurité sociale (dans la limite de 12 trimestres) en application de l’article L. 351-14-1 du Code de la sécurité sociale.
Pour ce faire, le salarié devra remplir le « formulaire d’utilisation du CET » ci-après annexé.


Article 5.5 - Utilisation du CET pour céder des droits au bénéficie d’un autre salarié de l’Entreprise qui assume la charge d’un enfant gravement malade.

Le salarié peut renoncer anonymement et sans contrepartie, à tout ou partie de ses droits CET, au bénéficie d’un autre salarié de l’Entreprise qui assume la charge d’un enfant de moins de vingt ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants.

Seul les droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés peuvent être cédés.

Pour ce faire, le salarié devra remplir le « formulaire d’utilisation du CET » ci-après annexé.


Article 6 - Liquidation du CET

Le Compte Individuel du salarié est liquidé dans les trois situations suivantes :
  • en cas de renonciation par le salarié à l’utilisation de ses droits CET,
  • en cas de rupture du contrat de travail,
  • et en cas de décès du salarié.


Article 6.1 - Liquidation du Compte Individuel en cas de renonciation par le salarié

Le salarié peut renoncer définitivement à son Compte Individuel et le clôturer : il recevra alors une indemnité compensatrice d’un montant correspondant à la conversion monétaire de l’ensemble des droits CET qu’il a acquis, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés. Cette indemnité est calculée conformément à l’article 4.2.

Une fois clôturé le compteur individuel ne pourra plus faire l’objet d’une réouverture.

Article 6.2 - Liquidation du Compte Individuel en cas de rupture du contrat de travail

En cas de rupture de son contrat de travail que ce soit du fait d’un licenciement, d’une démission ou d’un départ à la retraite, le salarié perçoit une indemnité compensatrice d’un montant correspondant à la conversion monétaire de l’ensemble des droits acquis dans le cadre du compte épargne-temps à la date de la rupture. Cette indemnité est calculée conformément à l’article 4.2.
L’indemnité perçue a le caractère d’un salaire, les charges sociales, salariales et patronales, afférentes devront être acquittées par l’employeur (circulaire DRT n° 94-15 du 30 novembre 1994, II, § 2.2.2.).
Lors de la liquidation du compte épargne-temps du fait de la rupture du contrat de travail, les droits correspondant à la cinquième semaine de congés payés peuvent être versés en argent, car, lors de la rupture du contrat de travail, l’article L. 3141-26 du Code du travail prévoit que le salarié perçoit une indemnité compensatrice pour les congés payés acquis et qui n’ont pas été pris.
Les droits qui ont fait l’objet de versements dans un plan d’épargne ou qui ont contribué au financement de prestations de retraite supplémentaire obligatoire suivent le sort des sommes affectées à ces plans ou régimes.

Article 6.3 - Liquidation du Compte Individuel en cas de décès du salarié


En cas de décès du salarié, ses ayants droit perçoivent une indemnité d’un montant correspondant aux droits acquis du salarié à son décès. Cette indemnité est calculée conformément à l’article 4.2.

La liquidation des droits CET du salarié décédé entraîne la clôture du Compte Individuel.


Article 7 - Transmission et transfert du CET

Article 7.1 - Transmission du CET à l’éventuel repreneur de l’Entreprise

La transmission du CET, annexé au contrat de travail, est automatique dans les cas de modification de la situation juridique de l’employeur visés à l’article

L. 1224-1 du Code du travail.


Article 8 - Application de l’accord


Article 8.1 - Durée de l’accord et dénonciation


L’Accord prend effet le 01/01/2019.

Il est signé pour une durée de 1 an en phase d’expérimentation avec possibilité de modification puis pour 3 ans, à compter de la fin de période d’expérimentation et renouvelable par la suite d’année en année par tacite reconduction.
L’Accord et ses avenants éventuels peuvent être dénoncés par l’une ou l’autre des parties signataires sous réserve d’un préavis de trois mois avant chaque date d’expiration de la période de validité et sur notification écrite adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à l’autre partie.

En cas de non renouvellement de l’accord, les droits CET seront, au choix du salarié :
  • soit convertis sous forme d’indemnité financière calculée selon les dispositions de l’article 4.2. Le Compte Individuel correspondant sera alors clôturé,
  • soit maintenus en l’état : ils pourront ensuite être utilisés par le salarié dans les cas prévus à l’article 5. La clôture du Compte Individuel interviendra une fois la totalité des droits CET du salarié liquidés.


Article 9 - Dépôt légal et publicité


L’Accord sera déposé à la diligence de l’employeur en 2 exemplaires auprès de l’Autorité Administrative compétente et enregistré au greffe du Conseil des Prud’hommes de Colmar.

Il sera disponible au service RH et auprès des IRP dès son entrée en vigueur.
Une communication à l’ensemble du personnel sera réalisée par FORTAL avant l’entrée en vigueur.

Un exemplaire sera remis à chacun des signataires.


Annexe 1 : Formulaire d’utilisation du CET

Annexe 2 : Formulaire de demande de versement sur le CET par le salarié

Fait à Barr, le 10 décembre 2018


Signatures des parties :

Pour l’entreprise FORTAL
Le Directeur Général

Pour la CFDT
Le Délégué Syndical


FORMULAIRE DE DEMANDE DE VERSEMENT
SUR LE CET PAR LE SALARIE

Identification de l’épargnantEmbedded Image

Identification de l’épargnantEmbedded ImageModes de Versement



Nom ……………………………………………………..…..Prénom :………………………………………….
N° de sécurité sociale :













Adresse :………………………………………………………………………………………………………………………
Code postal : ………………………….Ville : ……………………………………………………………………...
Tél …………………………………………………………Tél pro…………………………………………………………..


Modes de Versement

Modes de Versement


Je verse sur mon Compte Individuel le (ou les) élément(s) temporel(s) ou monétaire(s) suivant(s) :

ELEMENTS TEMPORELS

  • Congés payés : …… jours (MAX : 5 jours ouvrés),
  • Jours de Réduction du temps de Travail : ... jours
  • Jours de repos des cadres au titre du dépassement du forfait annuel « jours » : … jours
  • Jours au titre des congés conventionnels : … jours
  • Heures de récupération (REC) ou heures de repos compensateur de remplacement (RCR) par tranche de 10 heures : … jour

Le montant de mes versements au CET respecte les limites légales à savoir la durée hebdomadaire maximale de travail (fixée à 48 heures par semaine) ainsi que la prise effective de 4 semaines de congés payés par an.


ELEMENTS MONETAIRES
  • Tout ou partie de mes primes et indemnités conventionnelles perçues, telles que mon 13ème mois ou mon 14ème mois soit ……………€
  • Tout ou partie de ma prime d’intéressement soit ……….€ (la prime d’intéressement affectée au CET est soumise à l’IRPP l’année de son versement au salarié),
  • Tout ou partie des avoirs inscrits au plan d’épargne d’entreprise de l’Entreprise ou acquis au titre de la Participation à l’issue des périodes d’indisponibilité soit ……….€

Date : Signature du salarié :


Formulaire d’utilisation du CET

Identification de l’épargnant

Identification de l’épargnant




Nom ……………………………………………………..…..Prénom :………………………………………….
N° de sécurité sociale :













Adresse :………………………………………………………………………………………………………………………
Code postal : ………………………….Ville : ……………………………………………………………………...
Tél …………………………………………………………Tél pro…………………………………………………………..

Utilisation du CET

Utilisation du CET



Je demande à utiliser mes droits CET en application de l’article 5 de l’accord CET de l’Entreprise :

Pour indemniser en tout ou en partie un congé (cf. article 5.1 de l’accord de CET) comme suit :

Nature du congé à indemniser :

Congés légaux
Congé parental d’éducation Congé pour création d’entreprise
Congé sabbatique Congé de solidarité international
Congés conventionnels
Congé pour convenance personnelle
Congés formation
Période de formation en dehors du temps de travail effectuée notamment dans le cadre des actions prévues

aux articles L. 6321-6 et suivants du Code du travail.

Temps partiel
Dans le cadre d’un congé parental d’éducation
Dans le cadre d’un congé de présence parentale
Dans le cadre d’une création ou d’une reprise d’entreprise
Congé pour fin de carrière
Anticipation d’un départ en retraite et préretraite progressive

 


Montants des droits CET demandés :

à hauteur de la totalité de mes droits CET inscrits à mon Compte individuel
ou à hauteur de … jours (max. 25 jours ouvrés et mini. 5 jours ouvrés)

Pour bénéficier d’un complément de rémunération (cf. article 5.2 de l’accord de CET) :

à hauteur de la totalité de mes droits CET inscrits à mon Compte individuel, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés
ou à hauteur de … jours (mini. 5 jours ouvrés)

Pour alimenter des dispositifs d’épargne salariale de l’Entreprise (cf. article 5.3 de l’accord de CET) :

à hauteur de la totalité de mes droits CET inscrits à mon Compte individuel, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés
ou à hauteur de … jours

Pour contribuer au financement de prestations de retraite à caractère collectif et obligatoire de l’Entreprise (cf. article 5.4 de l’accord de CET) :

à hauteur de la totalité de mes droits CET inscrits à mon Compte individuel, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés
ou à hauteur de … jours

Pour procéder au rachat des annuités de sécurité sociale dans le cadre de l’article L. 351-14 du Code de la sécurité sociale (cf. article 5.5 de l’accord de CET) :

à hauteur de la totalité de mes droits CET inscrits à mon Compte individuel, à l’exception des droits CET ayant pour origine la cinquième semaine de congés payés
ou à hauteur de … jours


Pour financer le congé d’un autre salarié de l’Entreprise qui assume la charge d’un enfant gravement malade (cf. article 5.7 de l’accord de CET) :


à hauteur de la totalité de mes droits CET inscrits à mon Compte individuel.
ou à hauteur de … jours



Date :Signature du salarié :




Avis du responsable hiérarchique en cas de demande de congé



AccordéRefusé
ReportéDates du report : du……… au……………

Motif du refus ou du report : …………………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………

Date : Signature du responsable hiérarchique :




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