Accord d'entreprise INTUILAB

ACCORD D'ENTREPRISE DISPOSITIF SPECIFIQUE D'ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE

Application de l'accord
Début : 01/11/2020
Fin : 30/04/2021

3 accords de la société INTUILAB

Le 23/10/2020


ACCORD D’ENTREPRISE

DISPOSITIF SPECIFIQUE D’ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE


ENTRE LES SOUSSIGNES :


La SAS INTUILAB

Siret 442 492 583 00038
Dont le siège social est situé Regent Park 2, bât 2, 2460 l'Occitane, 31670 Labège
Représentée par son président, Monsieur XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

D’une part

Et

Elu Membre du CSE
Elu Membre du CSE



D’autre part,

Préambule

Les Parties ont souhaité aborder l'impact sur l'emploi au sein de la Société de la prorogation des difficultés économiques et des conséquences de la crise sanitaire due à la COVID-19. Les Parties ont évoqué ensemble les moyens d’ores et déjà entrepris et les modalités concrètes permettant de répondre aux difficultés conjoncturelles rencontrées par la Société. Les Parties constatent que la reprise d’activité va se révéler lente et progressive de sorte que la Société ne va pas retrouver à brève échéance son niveau antérieur d’activité et que doit être envisagée une réduction prolongée de la durée du travail compte tenu de la réduction d’activité durable. Dans le cadre des dispositions de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire et du décret du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d’activité partielle pour les employeurs faisant face à une baisse durable d’activité, dit d’activité partielle longue durée, les représentants du CSE et la Direction ont conclu le présent Accord. Il est précisé que le CSE a été également consulté en date du 23/10/2020.

Diagnostic sur la situation économique



La crise sanitaire liée à la Covid-19 a des conséquences importantes sur l’activité socio-économique dans le monde entier. Cette situation exceptionnelle a entrainé une baisse d’activité durable de l’entreprise.

Le confinement dans de nombreux pays, pratiquement tous, et ses suites ont réduit significativement l’activité de nos clients qui sont poussés à rechercher des économies en supprimant le recours à des prestataires extérieurs ou en renonçant à des projets.
L’incertitude économique générale a engendré un mouvement de prudence et d’attentisme ayant ralenti, stoppé ou annulé de nombreux projets en cours ou prévus.
Si la phase de déconfinement a permis un certain redémarrage de l’activité, celle-ci reste lente et beaucoup de nos clients nous informent de restrictions budgétaires ou de report de leurs projets à une date ultérieure, non encore prévisible.

Notre entreprise est de ce fait confrontée à une baisse d’activité pouvant se prolonger pendant encore plusieurs mois.

Nous constatons une baisse moyenne 38% sur la facturation de mars à septembre 2020 par rapport à la moyenne des 3 mois précédents, là où nous connaissions une croissance de plus de 20% de janvier 2019 à janvier 2020 à titre d’exemple.
Cette baisse s’explique par un effondrement du nouveau business de 63% passant d’une moyenne de 130K€ par mois les 3 mois précédents le déclenchement de la crise du Covid-19 à 48K€ par mois de mars à septembre 2020.

Selon notre prévision, la baisse d’activité devrait continuer sur l’année 2021 et potentiellement jusqu’à la fin de l’été 2021.

Le recours à l’activité partielle de droit commun qui a permis de réduire la durée du travail tout en maintenant 100% du salaire net avec une prise en charge de l’Etat et l’UNEDIC a permis de préserver l’emploi, les compétences et le moral des salariés pendant la crise. Cependant, ce dispositif a été modifié.

Depuis, un dispositif spécifique d’activité partielle plus avantageux a été créé à compter du 1er juillet 2020 pour aider les entreprises connaissant une baisse d'activité durable mais qui n’est pas de nature à compromettre leur pérennité. Ce dispositif permet une meilleure indemnisation des salariés ainsi qu’une prise en charge plus forte par les pouvoirs publics. Il autorise une réduction d’horaires dans la limite de 40% de la durée légale du travail sous réserve d’engagements en termes d’emploi et de formation professionnelle de la part de l’entreprise.

Forts de l’expérience positive qu’a représenté le recours à l’activité partielle, les partenaires sociaux de la branche des bureaux d’études techniques, des cabinets d’ingénieurs-conseils et des sociétés de conseil (IDCC 1486), se sont emparés de ce nouveau dispositif en concluant un accord le 10/09/2020 permettant aux entreprises de la branche de mettre en œuvre ce nouveau dispositif par l’intermédiaire d’un accord d’entreprise.

L’objet du présent accord d’entreprise, élaboré sur la base du diagnostic évoqué ci-dessus et dans le respect de l’accord de branche

 et après consultation du CSE est de mettre en œuvre ce nouveau dispositif en fonction de la situation et des spécificités de l’entreprise.




Article 1Champ d’application : activités et salariés concernés



Le dispositif spécifique d’activité partielle a vocation à bénéficier exclusivement aux activités et salariés suivants de l’entreprise / de l’établissement :

  • Activités commerciales : Account Managers, SDRs, Partner Account Managers

     ; l’ensemble des salariés exerçant ce type d’activité peut être concerné


  • Activité satisfaction clients : Customer Success Managers

    ; l’ensemble des salariés exerçant ce type d’activité peut être concerné


  • Fonctions administratives : comptabilité, ressources humaines, administration des ventes

     ; l’ensemble des salariés exerçant ce type d’activité peut être concerné


  • Activités infrastructure et sécurité : cybersécurité et infrastructure informatique ; l’ensemble des salariés exerçant ce type d’activité peut être concerné

  • Activités Support client : customer supports ; l’ensemble des salariés exerçant ce type d’activité peut être concerné

Tous les salariés de l’entreprise affectés à ces activités ont vocation à bénéficier du dispositif spécifique d’activité partielle quelle que soit la nature de leur contrat de travail (CDD, CDI, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation).


Article 2Période de mise en œuvre du dispositif

Le dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP) est sollicité du 1/11/2020 au 30/04/2021.

Le recours au DSAP au sein de l’entreprise pourra être renouvelé par période de six (6) mois dans les conditions décrites à l’article 9. Il ne pourra être recouru au DSAP sur une durée supérieure à vingt-quatre (24) mois continus ou discontinus jusqu’au 31/12/2022.


Article 3Engagements de l’entreprise en termes d’emploi et de formation professionnelle

3.1.Engagements en termes d’emploi

La préservation des emplois et des compétences au sein de l’entreprise IntuiLab SAS est le facteur essentiel de la poursuite de l’activité et d’un retour à un niveau d’activité normale.

C’est pourquoi l’entreprise s’interdit tout licenciement économique au sein de l’établissement pendant toute la durée de recours à l’indemnisation au titre du dispositif d’activité partielle spécifique.

Cette interdiction ne s’applique pas aux ruptures conventionnelles collectives.

3.2.Formation professionnelle et mobilisation du compte personnel formation


Tout salarié ayant bénéficié du dispositif spécifique d’activité partielle peut définir ses besoins en formation à l’occasion de tout entretien avec son responsable hiérarchique (entretien professionnel, entretien annuel d’évaluation, entretien managérial…).

Conformément à l’accord de branche, le salarié placé dans le dispositif spécifique d’activité partielle qui réalise pendant cette période, une ou plusieurs formations doit mobiliser son compte personnel formation (CPF).

Si le coût de ces formations est supérieur aux droits acquis au titre du CPF, l’entreprise peut formaliser une demande de financement complémentaire auprès de son opérateur de compétences (www.opco-atlas.fr ; www.myatlas.opco-atlas.fr) conformément aux critères et conditions définies par la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et la Formation Professionnelle (CPNEFP) ou cofinancer elle-même le projet.

Il est précisé que le recours au FNE-formation ou au CPF n'appelle pas aux mêmes ressources financières.

Le comité social et économique (CSE) est informé :
  • du bilan des actions au titre du plan de développement des compétences
  • et du nombre de bénéficiaires d’un entretien professionnel.

Article 4Mobilisation des congés payés et des jours de repos

Préalablement ou concomitamment à la mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle, les salariés bénéficiaires sont incités à prendre leurs congés payés acquis et leurs jours de repos (jours de reliquat, jours de repos acquis en compensation de l’accomplissement d’heures supplémentaires, congés d’ancienneté…).

Il est rappelé que le choix des dates de congés payés relève du pouvoir de direction de l’employeur qui fixe les dates de départ en congé des salariés conformément aux dispositions en vigueur. Dans ce cadre, tout salarié doit être en mesure de prendre au minimum douze (12) jours ouvrables consécutifs de congés payés principal pendant la période estivale.





Article 5

Réduction de l’horaire de travail

Dans le cadre du dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP), l’horaire de travail des salariés visés à l’article 1 sera réduit au maximum de 40% en deçà de la durée légale du travail.


Cette réduction s’apprécie par salarié sur la durée de mise en œuvre du dispositif, dans la limite d’une durée de vingt-quatre (24) mois consécutifs ou non jusqu’au 31/12/2022, appréciés sur la durée totale de l’accord d’entreprise élaboré par l’employeur en collaboration avec le CSE visé à l’article 8. La réduction d’horaire peut conduire à la suspension temporaire de l’activité.

Article 6Indemnisation des salariés et conséquences de l’entrée dans le dispositif


Le salarié placé en activité partielle dans le cadre du dispositif spécifique reçoit une indemnité horaire, versée par l’entreprise lui garantissant la perception de 100% de son salaire net.

Les modalités de calcul de l’indemnité versée au salarié sont déterminées selon les dispositions légales et règlementaires en vigueur. L’indemnité ne peut dépasser le plafond de 100% de la rémunération nette du salarié.

L’employeur s’engage à maintenir la rémunération nette du salarié à 100% pendant la durée de l’accord en complément des indemnités versées au salarié déterminées selon les dispositions légales en vigueur et l’accord de branche du 10 septembre 2020.

Au regard des dispositions règlementaires en vigueur, le salaire de référence tient compte de la moyenne des éléments de rémunération variables perçus au cours des douze (12) mois civils, ou sur la totalité des mois travaillés si le salarié a travaillé moins de douze (12) mois civils, précédant le premier jour de placement dans le dispositif spécifique d’activité partielle de l’entreprise.

Cette indemnité est plafonnée à 4,5 SMIC, soit 6 927,39 € par mois et 45,65 € par heure en 2020.

Conformément à l’article 7 du décret n°2020-926 du 28 juillet 2020, le taux horaire de l’allocation versée à l’employeur ne peut être inférieur à 7,23 euros.

Les salariés soumis à une convention de forfait annuel en jours bénéficient de la garantie d’indemnisation décrite au présent article.

Dans le cadre des dispositions règlementaires en vigueur, pour les salariés dont la durée du travail est fixée par une convention de forfait en heures ou en jours sur l’année, l’indemnité et l’allocation d’activité partielle sont déterminées en tenant compte du nombre d’heures ou de jours ou de demi-journées ouvrés non travaillés au titre de la période d’activité partielle, avec les règles de conversion suivantes :
  • une demi-journée non travaillée correspond à 3h30 non travaillées ;
  • un jour non travaillé correspond à 7 heures non travaillées ;
  • une semaine non travaillée correspond à 35 heures non travaillées.

Exemple :
Les salariés sont placés en activité partielle quatre (4) demi-journées par semaine :

4 jours X 3,5 heures = 14 heures à indemniser

Au regard des dispositions légales et règlementaires en vigueur, sont maintenues au bénéfice des salariés placés dans le dispositif spécifique d’activité partielle :
  • l’acquisition des droits à congés payés ;
  • l’acquisition de points de retraite complémentaire au-delà de la 60ème heure indemnisée. Ces points complètent les points cotisés obtenus pendant l’année de survenance de l’activité partielle ;
  • les garanties de prévoyance (santé et prévoyance lourde) complémentaire (en prévoyance lourde, l’assiette des cotisations correspond au niveau des garanties maintenues) ;
  • La totalité des heures chômées est prise en compte pour la répartition de la participation et de l’intéressement lorsque celle-ci est proportionnelle à la durée de présence du salarié. Lorsque cette répartition est proportionnelle au salaire, les salaires à prendre en compte sont ceux qu’aurait perçus le salarié s’il n’avait pas été placé dans le DSAP.

Les périodes de DSAP sont prises en compte pour l’ouverture de droits à l’allocation chômage et pour le calcul de l’ancienneté du salarié.


Article 7Efforts proportionnés des instances dirigeantes de l’entreprise



Aucune augmentation n’est appliquée aux rémunérations fixes des dirigeants salariés de droit français ayant le statut de mandataires sociaux, pendant les périodes de mise en œuvre du DSAP au sein de l’établissement.

Cette stipulation s'applique également aux salariés présidents et associés des SAS.


Article 8Modalités d’information des salariés, du Comité Social et Economique et de l’administration


Les salariés susceptibles de bénéficier du dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP) sont informés individuellement par tout moyen (courrier, e-mail…) de toutes les mesures d’activité partielle les concernant : organisation du temps de travail, indemnisation par l’entreprise…

Le comité social et économique (CSE) reçoit au moins tous les trois (3) mois les informations suivantes :

  • le nombre de salariés concernés par la mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle ;
  • l’âge, le sexe et la nature des contrats de travail (CDI, CDD…) des salariés concernés par le DSAP ;
  • le nombre mensuel d’heures chômées au titre du DSAP ;
  • les activités concernées par la mise en œuvre du DSAP ;
  • le nombre de salariés ayant bénéficié d'un accompagnement en formation professionnelle ;
  • les perspectives de reprise de l’activité.

Conformément à l’article 10, un bilan portant sur le respect de ces engagements et de ceux mentionnés à l’article 3 est également transmis au CSE puis à l’autorité administrative au moins tous les six (6) mois et avant toute demande de renouvellement de l’activité partielle.

Enfin, le présent accord d’entreprise est communiqué aux salariés par tout moyen permettant de conférer une date certaine à cette information (e-mail…) ou affiché sur les lieux de travail.

Cette communication ou cet affichage fait état de la décision de validation par l’administration du présent document ou, à défaut, de la demande de validation accompagnée des documents justificatifs.

Article 9Entrée en vigueur et durée de l’accord d’entreprise


Le présent accord d’entreprise entre en vigueur au 1/11/2020

sous réserve de son homologation par l’autorité administrative.

Il s’applique jusqu’au 30/04/2021 pour la première période de 6 mois et pourra être renouvelé par période de 6 mois jusqu’au 31/12/2022.

Article 10Dépôt de l’accord et publicité

Le présent accord d’entreprise co-signé par le CSE est adressé par l’entreprise à la DIRECCTE pour validation par voie dématérialisée dans les conditions règlementaires en vigueur (article R.5122-26 du Code du travail) et fera également l’objet d’un dépôt auprès du Greffe du Tribunal des Prud’hommes.

L'entreprise transmet une copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration, au CSE.

La DIRECCTE dispose de 15 jours pour valider l’accord. L’entrée en vigueur est conditionnée par la validation de la DIRECCTE. Le silence gardé par la DIRECCTE pendant ce délai vaut décision d’acceptation de validation.

La décision d’homologation ou de validation vaut autorisation d’activité partielle spécifique pour une durée de six (6) mois. L’autorisation est renouvelée par période de six (6) mois, au vu d’un bilan adressé à l’autorité administrative, avant l’échéance de chaque période d’autorisation de recours au dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP), portant sur le respect des engagements en termes d’emploi et de formation professionnelle, ainsi que sur les modalités d’information du CSE, s’il existe, sur la mise en œuvre de l’accord. Ce bilan est accompagné d’un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’établissement, de l’entreprise ou du groupe, ainsi que du procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le CSE, s’il existe, a été informé sur la mise en œuvre du DSAP.



Article 11

Révision- Dénonciation

L’accord peut être révisé pendant sa durée d’application notamment si sa mise en œuvre n’apparait plus conforme aux principes ayant servi de base à son élaboration et tels que mentionnés dans le Préambule.
Toute modification apportée au présent accord fait l’objet d’un avenant conclu entre les parties signataires et déposé à la DIRECCTE.
Le présent accord ne peut être dénoncé que par l’ensemble des parties signataires.
La dénonciation sera notifiée à la DIRECCTE du siège social de la société, dans un délai de 15 jours, par dépôt sur la plateforme de téléprocédure du ministère du Travail dénommée « TéléAccords » accessible sur le site Internet (www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr).
La procédure de validation est renouvelée en cas de reconduction ou d'adaptation du document.
La décision de validation ou, à défaut, les documents nécessaires pour la demande de validation et les voies et délais de recours sont portés à la connaissance des salariés par tout moyen permettant de conférer date certaine à cette information (e-mail…) et par voie d'affichage sur leurs lieux de travail.



Fait à Labège, le 23/10/2020



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