Accord d'entreprise PYRAM INDUSTRIES

BON USAGE DES OUTILS NUMERIQUES ET AU DROIT A LA DECONNEXION

Application de l'accord
Début : 04/07/2018
Fin : 01/01/2999

2 accords de la société PYRAM INDUSTRIES

Le 04/07/2018



ACCORD COLLECTIF RELATIF

AU BON USAGE DES OUTILS NUMERIQUES

ET AU DROIT A LA DECONNEXION





Entre les soussignés :


La société PYRAM INDUSTRIES, SAS dont le siège social est situé : COMBLÂT LE PONT – 15800 VIC-SUR-CÈRE, immatriculée au RCS d’AURILLAC sous le numéro 406 720 078,

représentée par X, en sa qualité de Directrice Générale,

D’une part,

ET

Les organisations syndicales représentatives de salariés :


  • Le Syndicat CGT représenté par X, en sa qualité de Délégué Syndical, en vertu d’une désignation en date du 3 février 2016,


  • Le Syndicat FO représenté par X, en sa qualité de Délégué Syndical, en vertu d’une désignation en date du 19 mai 2017,


D’autre part,

PREAMBULE


La loi Travail du 8 août 2016 a consacré un droit à la déconnexion des salariés, et a renvoyé à la négociation collective au niveau de l’entreprise le soin d’en déterminer les modalités.
Depuis le 1er janvier 2017, la négociation annuelle « Egalité professionnelle et qualité de vie au travail » doit aborder les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que la vie personnelle et familiale (nouvel article L.2242-17 du code du travail ). Le présent accord a pour objet de répondre à ces objectifs.

Il est rappelé que le bon usage des outils informatiques est de la responsabilité de tous et que chaque salarié, à son niveau, est acteur du respect du droit à la déconnexion et ainsi de la qualité de vie au travail. C’est pourquoi les principes énoncés ci-dessous doivent être appliqués indépendamment du poste occupé au sein de l’entreprise.

En application de l’article L. 2242-17-7° du code du travail, des NAO se sont déroulées en octobre 2017, et ont permis d’aborder ces thématiques.
Les parties ont ainsi défini les principes d’usage des outils numériques ainsi que les modalités d’exercice du droit à la déconnexion en application de l’article du code du travail précité.



TITRE 1
BON USAGE DES OUTILS NUMERIQUES
ET DROIT A LA DECONNEXION


Article 1.1 : Salariés concernés

Les dispositions du présent accord et le droit à la déconnexion, en particulier, s’appliquent à l’ensemble des salariés de l’entreprise, cadres et non-cadres, et quels que soient les modes d’organisation, de décompte et de contrôle de la durée du travail.


Article 1.2 : Les outils numériques concernés

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) font aujourd’hui de plus en plus partie intégrante de l’environnement de travail et sont indispensables au fonctionnement de l’entreprise.

Sont ainsi visés :
  • les outils physiques connectés tels que les ordinateurs (fixes, portables), les tablettes, les téléphones portables, les smartphones…
  • et les outils dématérialisés tels que les connexions à distance, les courriers électroniques, l’internet, l’intranet…


Article 1.3 : Principes de bon usage des outils numériques

L’ensemble de ces outils permet aux salariés d’être joignables aisément et à distance. Ils facilitent les échanges d’informations et permettent une communication en temps réel en s’affranchissant des barrières spatiales et temporelles.

En cela, ils permettent une meilleure circulation de l’information, et plus globalement des données et améliorent tant la productivité que la réactivité des acteurs de l’entreprise.

Pour autant, cette accélération de la circulation de l’information en modifiant les relations et l’environnement de travail peut induire des effets négatifs (le sentiment d’urgence lié à la réactivité que semblent « imposer » l’outil et la fluidité de l’information, le sentiment d’un trop plein d’informations et de sollicitations rendant difficile la hiérarchisation des priorités, l’augmentation des interruptions dans l’exécution des tâches, l’empiètement de la vie professionnelle sur la vie privée et inversement…).

Pour l’ensemble de ces raisons,  les parties ont décidé de fixer la liste des principes de bon usage des outils numériques afin de favoriser des pratiques professionnelles harmonieuses et propices à un environnement de travail efficace et qualitatif.
 
Ainsi qu’il l’a été rappelé dans le préambule ci-dessus, la bonne utilisation des outils numériques est l’affaire de tous.
 
 
Il est également rappelé que si l'employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés (article L.4121-1 du code du travail), « il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail » (article L.4122-1 du code du travail).

Il est convenu des principes de bon usage des outils numériques suivants :


  • Limiter autant que possible le nombre des interruptions liées à l’utilisation des outils numériques
  • Désactiver les alertes sonores et visuelles lors de l’arrivée des nouveaux messages (mail, sms…) afin de limiter le nombre d’interruptions dans l’exécution des tâches ;
  • Se réserver des plages horaires consacrées à la consultation et au traitement des messages.

  • Gérer et encadrer l’accessibilité
  • Actionner le « gestionnaire d’absences du bureau »
  • Indiquer le nom d’une personne à contacter dans le message d’absence du bureau

  • Etre rigoureux et précis dans la communication
  • Indiquer un objet clair pour tout message en adéquation avec le contenu du message
  • Traiter d’un sujet par message
  • Eviter la multiplication des messages sur le même sujet

  • S’interroger sur la pertinence du moyen de communication utilisé
  • La messagerie électronique est-elle le moyen le plus adapté compte tenu du sujet par rapport aux autres outils de communication : face à face, téléphone, courrier, fax…
  • Favoriser les échanges directs (téléphone, face à face) lorsque :
  • les niveaux de compréhension et d’interaction sont élevés,
  • il existe un risque de mauvaise interprétation,
  • le sujet est, ou risque de devenir, conflictuel,
  • il peut s’agir d’une remise en cause du travail.

  • S’interroger sur le(s) destinataires(s) principal(aux) du message
  • Cibler de façon précise le(s) destinataire(s) du message
  • N’utiliser les mises en copie que si le ou les destinataires sont directement concernés
  • Penser au temps pris par le(s) destinataire(s) à lire ses (leurs) messages
  • Eviter les « répondre à tous » lorsque cela n’est pas indispensable

  • Gérer les pièces jointes
  • Limiter l’envoi de pièces jointes. S’interroger sur la pertinence du (des) fichiers(s) à joindre au message
  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux.

  • Veiller au choix du moment et créneau horaire le plus opportun pour l’envoi d’un message
  • Eviter l’envoi et la réponse de messages sur des plages horaires habituellement consacrée au repos.

  • Eviter de créer un sentiment d’urgence
  • Préciser si le dossier est urgent et/ou son délai de traitement
  • Se donner le temps de répondre aux messages pour éviter toute réponse impulsive
  • Le cas échéant, préciser que le message a bien été reçu
  • Laisser aux autres le temps de répondre aux messages

  • Veiller à la forme et à la personnalisation des échanges
  • S’identifier clairement dans le message (notamment nom, prénom, fonction, coordonnées)
  • Respecter les formes de politesse
  • Adapter son message et sa forme à la personnalité de son interlocuteur

  • Limiter les risques d’incompréhension et de conflit
  • Etre vigilant sur le contenu du message
  • Ne pas écrire en majuscule car cela peut susciter un sentiment d’agression chez le récepteur.


Article 1.4 : Droit à la déconnexion

1.4.1 Affirmation et modalités d’exercice du droit à la déconnexion

Le présent accord consacre un droit individuel à la déconnexion pour chaque salarié de l’entreprise.

Ce droit à la déconnexion se traduit par l’absence d’obligation, pour chaque salarié, d’utiliser, pour des motifs professionnels, les TIC mis à sa disposition par l’entreprise, ou encore ceux qu’il possède à titre personnel, en dehors des périodes habituelles de travail et notamment lors :


  • des périodes de repos quotidien,
  • des périodes de repos hebdomadaire,
  • des absences justifiées pour maladie ou accident,
  • et des congés de quelque nature que ce soit (congés payés, maternité, paternité, JRTT, JNT,…).

Ainsi, en dehors des périodes d’astreintes, aucun salarié n’est tenu de répondre au téléphone, aux mails, aux messages, aux SMS adressés durant les périodes visées ci-dessus.

De même, pendant ces mêmes périodes aucun salarié n’est tenu, en dehors des périodes d’astreintes, de se connecter à distance par tout moyen pour prendre connaissance de messages de quelque nature que ce soit.

En cas de circonstances très exceptionnelles, résultant d’une situation d’urgence, des exceptions au droit à la déconnexion pourront êtres mises en œuvre.

Il appartient à chaque manager de veiller au respect du droit à la déconnexion par les collaborateurs de son équipe et de faire preuve d’exemplarité.

1.4.2 Dispositifs de formation et de sensibilisation

En outre, il sera mis en place des actions de formations et de sensibilisations relatives à l’utilisation des TIC afin que les collaborateurs et les managers puissent mieux appréhender les bonnes pratiques relatives à l’utilisation de ces outils et les risques liés à leur usage.



TITRE 2

DISPOSITIONS FINALES




Article 2.1 : Durée de l’accord et entrée en vigueur


Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée.

Il prendra effet au jour suivant son dépôt auprès de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) conformément aux dispositions de l’article L. 2261-1 du code du travail.


Article 2.3 : Révision de l’accord

Le présent accord pourra être révisé à tout moment selon les conditions et modalités légales en vigueur.

Toute demande de révision à l’initiative de l’une des parties à l’accord devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception aux autres parties et comporter l’indication des dispositions dont il est demandé la révision.

Le cas échéant, les parties entameront les négociations dans un délai de 3 mois suivant la réception de la lettre recommandée avec accusé de réception de demande de révision.


Article 2.4 : Dénonciation de l’accord


Le présent accord pourra être dénoncé selon les conditions et modalités légales en vigueur.

L’accord continuera à produire ses effets jusqu’à l’entrée en vigueur d’un nouvel accord conclu dans l’entreprise, ou pendant une durée d’un an à compter de la fin du préavis.

Dans le cas où aucun accord de substitution n’a été conclu, les négociations reprennent selon les prescriptions des dispositions légales en vigueur.


Article 2.5 : Dépôt et publicité


Le présent accord est conclu en 5 exemplaires originaux sur support papier et signés des parties et en une version sur support électronique.

La Direction conservera un exemplaire original de l’accord, et adressera un exemplaire original à chaque signataires, procédera au dépôt d’un exemplaire au secrétariat-greffe du Conseil de prud’hommes d’Aurillac, et enfin, un exemplaire sur support papier sera adressé à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence et de la Consommation, du Travail et de l'Emploi d’AURILLAC (1 rue de Rieu – 15012 AURILLAC CEDEX)..

Une version sur support électronique sera également adressée à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence et de la Consommation, du Travail et de l'Emploi à l’adresse : dd-15.direction@direccte.gouv.fr, conformément aux dispositions de l’article D. 2231-2 du Code du travail, ainsi qu’à chacune des organisations signataires.

Ce dépôt interviendra à l’expiration du délai d’opposition.

Le dépôt auprès de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence et de la Consommation, du Travail et de l'Emploi sera accompagné :
-d’une copie du procès-verbal des résultats du premier tour des élections professionnelles ;
-d’un bordereau de dépôt.


Article 2.6 : Information

En application de l’article R. 2262-2 du Code du travail, la société procurera un exemplaire de cet accord aux représentants du personnel.


Article 2.7 : Communication


Le présent accord sera diffusé dans l’entreprise sous forme d’une information complète, assurée par des représentants de la direction.

En application de l’article R 2262-3 du Code du travail, un exemplaire du présent accord sera tenu à la disposition du personnel, un avis étant affiché.

Un exemplaire du présent accord sera remis par la Direction au comité d’entreprise, aux délégués du personnel et aux délégués syndicaux dans le respect des dispositions de l’article R. 2262-2 du Code du travail.



A Vic-sur-Cère,

le 4 juillet 2018

Fait en 5 exemplaires originaux dont trois pour les formalités de publicité.



Organisations syndicales représentatives

Société PYRAM INDUSTRIES

Le Syndicat CGT

représenté par X,
Délégué Syndical



X

Directeur général

Le Syndicat FO

représenté par X,
Délégué Syndical





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