Accord d'entreprise SACRED

ACCORD SUR L'ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE

Application de l'accord
Début : 01/02/2021
Fin : 31/07/2021

14 accords de la société SACRED

Le 07/01/2021


ACCORD SUR

L’ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE


Entre les soussignés

La Société

SACRED SA dont le siège social est situé :

40 Route de Dampierre – 28350 Saint Lubin des Joncherets
représentée par XX,
agissant en qualité de Directeur Général,
Ci-après dénommée « L’Entreprise » d’une part,
et
l’organisation syndicale

CGT

représentée par XX, Délégué Syndical,

Ci-après dénommée « L’organisation syndicale »

Il est convenu ce qui suit :

Préambule et Diagnostic

L’ampleur de la crise économique aggravée par la crise sanitaire du Covid-19 est inédite depuis la Seconde Guerre Mondiale. Cette crise est également inédite par sa dimension internationale.
L’économie française dont le PIB devrait reculer de plus de 10 % en 2020, a été particulièrement touchée. Son industrie et notamment l’automobile et l’aéronautique, principaux secteurs clients de l’industrie de la transformation du caoutchouc, font parties des branches les plus affectées. On rappellera que les unités d’assemblages d’automobiles ont en France, comme en Europe, totalement cessé leur activité entre la fin mars et le début mai 2020. Le trafic aérien demeure quant à lui, en ce mois de septembre 2020, toujours très fortement perturbé ; il en est de même dans le domaine de la construction aéronautique.
Compte tenu de l’effondrement des commandes au printemps dernier, et d’une reprise très progressive depuis début juin, l’industrie de la transformation du caoutchouc a enchaîné d’inquiétantes contre-performances.
La production de pneumatiques a chuté, en volume, de 58 % en mars 2020, 87 % en avril 2020, 57 % en mai et 32 % en juin 2020. Fin juin 2020, la baisse est estimée à 45 % (source : INSEE). Celle de pièces techniques en caoutchouc a régressé de 40 % en mars, 83 % en avril 2020, 63 % en mai et 25 % en juin 2020. Fin juin 2020, la baisse est estimée à 38 % (source : INSEE).
Les entreprises transformatrices de caoutchouc doivent faire face, en cette rentrée 2020, et pour plusieurs années, aux défis de la crise économique liée à la crise sanitaire, de la transition énergétique et écologique et de la transformation digitale.
La loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, prévoit la possibilité d’instaurer le dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi, soit par la conclusion d’un accord collectif d’établissement, d’entreprise ou de groupe, soit, par l’élaboration par l’employeur d’un document unilatéral pris en application d’un accord de branche étendu et après consultation du CSE lorsque ce dernier existe. Un accord de branche du Caoutchouc a par ailleurs été signé le 04 novembre 2020.
Dans ce contexte, les parties ont souhaité privilégier le dialogue social et ouvrir les négociations d’un accord d’entreprise.

Le présent accord vise à encadrer le recours au dispositif d’activité partielle longue durée (ci-après « APLD ») au sein de la société SACRED SA.

Le recours à ce dispositif est rendu nécessaire par la situation économique actuelle de l’entreprise SACRED SA, ainsi que par les perspectives d’activité :
Au global du groupe SACRED, la perte de CA est de XX% vs 2019 avec des situations très contrastées sur les différentes entités, les différentes activités. Sur nos sites français en particulier où il a déjà fallu recourir à l’arrêt d’activité suite aux décisions brutales de nos clients devant le risque sanitaire, en mars et avril 2020 notamment :
SACRED SA (-XX%)
  • L’activité Mélange est en retrait de XX% avec des mois à -XX%
  • L’activité automobile est en repli de XX% avec une très grosse fluctuation (-XX% + XX%)

Le retour à un niveau d’activité comparable à 2019 est la cible pour préserver notre structure.

Jusqu’à présent nous avons pu avec l’aide de l’activité partielle variabiliser nos coûts de main d’œuvre en fonction des niveaux de nos activités. Ainsi SACRED SA a pu :
  • Maintenir les savoir-faire dans l’entreprise,
  • Garder des ressources financières suffisantes pour faire face à la crise.
Nous souhaitons pouvoir continuer cette modulation de nos coûts salariaux en fonction des activités sur les prochains mois.
Cette modulation nous permettra de continuer à maintenir l’emploi, sauvegarder les savoir-faire et maintenir les ressources financières pour garder les marges de manœuvre nécessaires à notre pérennité.
  • Champ d’application


Le présent accord institue l’APLD au niveau de l’entreprise SACRED SA - 40 route de Dampierre – 28350 Saint Lubin des Joncherets
  • Activités concernées par le dispositif APLD


Le présent accord concerne l’ensemble des activités de l’entreprise SACRED SA.
  • Salariés concernés par le dispositif APLD


L’ensemble des salariés de l’entreprise sont concernés par le dispositif d’activité partielle longue durée (CDI, CDD, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation).
Un délai de prévenance d’au moins 2 jours ouvrés des salariés concernés sera appliqué.
  • Réduction maximale de l’horaire de travail


La réduction maximale de l’horaire de travail dans l’entreprise est applicable à chaque salarié concerné et ne peut être supérieure à 40 % de la durée légale de travail. La réduction de l’horaire de travail s’apprécie sur toute la durée d’application du présent accord, salarié par salarié. Cela signifie que certaines semaines pourront faire l’objet d’un arrêt total de l’activité et que d’autres semaines pourront être travaillées en totalité.
Pour les salariés à temps partiel, la réduction sera plafonnée à 40% de la durée du travail prévue à leur contrat de travail
Afin de limiter le recours à l’activité partielle, il sera pris en priorité les congés payés de la période 19/20 (congés qui servent pour la période à poser du 01/06/2020 au 31/05/2021 + les reliquats des années précédentes), les RTT, les congés de douche, les jours/heures de repos et les congés d’ancienneté.
Dans le cas d'une évolution des dispositions légales et règlementaires, les nouvelles modalités s'appliqueront de plein droit aux salariés placés en activité partielle longue durée.

  • Modalité d’indemnisation des salariés en APLD


En application du présent accord, le salarié placé en activité partielle reçoit une indemnité horaire, versée par l’employeur, dans les conditions fixées par la loi et par le décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d’activité partielle en cas de réduction d’activité durable.
Au jour de l'élaboration du présent accord, le montant de l’indemnisation versée au salarié est calculé sur la base d’une indemnité horaire égale à 70% de la rémunération brute servant d’assiette à l’indemnité de congés payés ramenée à un taux horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l’entreprise, ou, lorsqu’elle est inférieure, sur celle de la durée collective du travail ou de celle stipulée dans le contrat.
Pour obtenir le montant de l’indemnité d’activité partielle spécifique, le taux horaire est à multiplier par le nombre d’heures chômées dans la limite de la durée légale du travail ou, lorsqu’elle est inférieure, dans la limite de la durée collective du travail ou de celle stipulée dans le contrat.
La rémunération maximale prise en compte pour le calcul de l'indemnité horaire est égale à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance.
Dans le cas d'une évolution des dispositions légales et règlementaires, les nouvelles modalités d'indemnisation s'appliqueront de plein droit aux salariés placés en activité partielle longue durée.

  • Engagement en matière d’emploi


L’entreprise s’engage à ne pas recourir à un salarié en CDI ou en CDD, y compris les contrats de professionnalisation, ainsi qu’à l’intérim, pour remplacer les postes dont les salariés sont placés en activité partielle en cas de réduction d’activité durable.
Les salariés dont le temps de travail est décompté à la semaine, ne peuvent pas, sur une même semaine, être à la fois placés en activité partielle en cas de réduction d’activité durable et accomplir des heures supplémentaires. L’entreprise veille à s’assurer que la charge de travail des salariés placés en activité partielle en cas de réduction d’activité durable, soit raisonnable lors des périodes travaillées.

Lorsque toutes les entités (atelier, service, ligne de production…) d’une même activité de l’entreprise ou de l’établissement ne sont pas placées simultanément en activité partielle, l’employeur veille à s’assurer que la charge de travail des salariés relevant d’une ou des entités non placées en activité partielle soit raisonnable.
Le télétravail ne peut pas être mis en place pendant les heures chômées pour les salariés concernés au titre de l’activité partielle en cas de réduction de l’activité durable.
L’entreprise s’engage à ne pas notifier de licenciement pour motif économique collectif donc dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi, aux salariés placés en activité partielle en cas de réduction d’activité durable.
Ces engagements courent à compter du début du recours au dispositif d’APLD et durant toute la durée d’application du présent accord et portent sur les salariés concernés par le dispositif d’activité partielle.

  • Engagement en matière de formation professionnelle et de gestion des compétences.


Les parties conviennent que la formation professionnelle et le maintien des compétences est un enjeu majeur pour préparer le retour aux niveaux d’activité et de rentabilité attendus.
L’entreprise s’engage à mettre en particulier à profit les périodes chômées au titre de l’activité partielle de longue durée pour maintenir et développer les compétences des salariés.

Le suivi de ces formations est encouragé par le biais d’une majoration de l’indemnité versée aux salariés pour les heures pendant lesquelles ils suivent une formation. A cet effet, l’entreprise s’engage à maintenir, chaque année civile sur la durée d’application de l’accord, l’intégralité de la rémunération du salarié pendant les cinq premiers jours de la formation. Au-delà de ces cinq jours de formation, l’entreprise s’engage à maintenir une rémunération au moins égale à 75 % de la rémunération brute servant d’assiette à l’indemnité de congés payés ramenée à un taux horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l’entreprise, ou, lorsqu’elle est inférieure, sur celle de la durée collective du travail ou de celle stipulée dans le contrat.

La société s’engage à encourager les salariés à l’utilisation de leur CPF pour promouvoir des actions de formation visant à développer leurs compétences et favoriser leur employabilité.

A ces fins, les signataires réaffirment leur demande à l’Etat de pouvoir mobiliser, dans un cadre de gestion simplifié, les ressources disponibles de l’opérateur de compétences (Opco 2i) et des subventions publiques dédiées à la formation, pour le financement des coûts de formation engagés.

  • Date de début et durée de l’application APLD

Le présent accord prendra effet au 1er février 2021 et prendra donc le relais du dispositif d’activité partielle de droit commun qui prend fin le 31 décembre 2020. Il est signé pour une durée de 6 mois.
A l’issu de cette période un, voire des avenants, pourront être renégociés entre les parties signataires. Ces nouveaux avenants interviendront en fonction de la situation économique générale, de l’évolution de notre secteur d’activité et de nos perspectives d’avenir.
Le présent accord pourra être reconduit dans la limite de 24 mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de 36 mois consécutifs.
  • Modalités d’information des institutions représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’APLD


Le comité social et économique ainsi que le délégué syndical sont informés tous les trois mois à minima sur la mise en œuvre du dispositif d’activité partielle longue durée.
Les informations transmises au comité social et économique portent en particulier sur les activités et salariés concernés par le dispositif, sur le nombre global d’heures chômées, ainsi que sur le suivi des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle.
Avant chaque échéance de chaque période d’autorisation d’activité partielle de longue durée de six mois, l’employeur transmet à l’autorité administrative, en vue du renouvellement de l’autorisation, un bilan portant sur le respect des engagements en matière d’emploi, de formation professionnelle et d’information des instances représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’activité partielle de longue durée.
Ce bilan est accompagné du procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le comité social et économique et le délégué syndical, ont été informés sur la mise en œuvre de l’activité partielle de longue durée et le diagnostic actualisé sur la situation économique et les perspectives d’activité de l’entreprise.

  • Validation et renouvellement de l’APLD

Le présent accord fait l’objet d’une demande de validation à l’autorité administrative conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.
En application de l’article 53 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020, l'autorité administrative notifie la décision de validation dans un délai de 15 jours à compter de la réception du présent accord.
Il est précisé que le silence gardé par l'autorité administrative pendant le délai de 15 jours vaut décision de validation. Dans ce cas, l’entreprise transmettra une copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration, au comité social et économique et aux organisations syndicales représentatives signataires.
Conformément au décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d’activité partielle en cas de réduction d’activité durable, la décision d’homologation vaut autorisation d’activité partielle pour une durée de six mois. L’autorisation doit ensuite être renouvelée par période de six mois, au vu du bilan mentionné à l’article 9.
En tout état de cause, avant l’échéance de chaque période d’autorisation, l’entreprise adressera à l’autorité administrative :
  • Un bilan portant d’une part sur le respect des engagements en matière d'emploi et de formation professionnelle et, d’autre part, sur les modalités d'information des institutions représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’accord. Cette information a lieu au moins à chaque réunion ordinaire du CSE, conformément au présent accord.

  • Un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d'activité de l'entreprise
  • Information des salariés et publicité

La décision de validation ainsi que les voies et délais de recours sont portés à la connaissance des salariés par voie d'affichage sur le lieu de travail.
Conformément à l’article L. 2231-5 du Code du Travail, le présent accord sera notifié à chacune des organisations représentatives et affiché dans les locaux communs.
Conformément aux articles D. 2231-2 et suivant du Code du travail, le texte du présent accord sera déposé sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail (www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr)  accompagné des pièces dont la liste figure à l’article D. 2231-7 du code du travail et au Conseil de prud’hommes.

Fait à St Lubin des Joncherets le 07/01/2021

Pour l’Entreprise Pour le syndicat CGT

XX XX
Directeur Général Délégué Syndical
RH Expert

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