Accord d'entreprise STE CONST INSTAL ELECT PUY DE DOME

DROIT A LA DECONNEXION

Application de l'accord
Début : 26/12/2017
Fin : 01/01/2999

19 accords de la société STE CONST INSTAL ELECT PUY DE DOME

Le 20/12/2017





ACCORD

SUR LE DROIT INDIVIDUEL A LA DECONNEXION



















SCIE PUY DE DOME

AU CAPITAL DE 527 000 Euros

La Vaure

63120 COURPIERE

ENTRE LES SOUSSIGNES :

La société SCIE Puy de Dôme, SAS au capital de 527 000 euros, dont le siège social est à La Vaure – 63120 COURPIERE, immatriculée au RCS de CLERMONT-FERRAND sous le numéro 745 580 035

Ci-après dénommée la « Société » d’une part,



ET :


le délégué syndical CFDT de l’entreprise, membre titulaire de la Délégation Unique de Personnel



D'autre part



PREAMBULE


1/ Rappel du contexte légal :


La loi 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels a créé un droit individuel à la déconnexion qui repose sur la mise en place par la Société de dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.

Bien que les outils numériques professionnels fassent parties intégrantes de l’environnement de travail et soient nécessaires au bon fonctionnement de la société, ils doivent être utilisés à bon escient, dans le respect des personnes et de leur vie privée.

Les Parties se sont donc réunies pour définir les modalités d'exercice de ce droit par les salariés, conformément à l'alinéa 7 de l'article L.2242-8 du Code du travail, et sont convenues de mettre en place le présent Accord sur le droit à la déconnexion.

Les Parties réaffirment ainsi l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé, ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.

Le respect de la vie privée et le droit à déconnexion sont considérés fondamentaux afin de protéger les salariés des pratiques intrusives potentielles et pour garantir des conditions et un environnement de travail respectueux de tous.


2/ Info et consultation des IRP



La Délégation Unique du Personnel, au titre de ses attributions de CE, a été informé sur ce projet d’accord, lors de la réunion du 21/11/2017.

Le CHSCT a été consulté le 14/12/2017 sur ce projet d’Accord, et a émis un avis favorable.



IL A DONC ETE CONVENU CE QUI SUIT :

Article 1 - Définition du droit à la déconnexion



Il y a lieu d’entendre par :

  • Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels et ne pas être contacté en dehors de son temps de travail ;

  • Outils numériques professionnels : ce sont les outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, courriels, SMS, messagerie instantanée, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

  • Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquelles il est à la disposition de son employeur, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

Article 2 - Champs d’application



Le présent Accord s’applique à l’ensemble du personnel de la Société ayant accès aux outils numériques visés à l’article 1 ci-dessus.

Toute personne embauchée, sous quel que statut que ce soit, doit donc respecter le présent Accord, y compris les intérimaires, les stagiaires et les salariés mis à disposition par une entreprise extérieure.

La direction veille au respect du droit à la déconnexion de ses collaborateurs.


Article 3 - Mesures visant à lutter contre l'utilisation des outils numériques et de communication professionnelle hors temps de travail




  • Aucun salarié n'est tenu de lire et répondre à des courriels, messages ou appels téléphoniques à caractère professionnel en dehors des horaires d’ouverture de la Société, pendant ses congés payés, ses temps de repos et ses absences.
  • Il est interdit pour le salarié d’utiliser les outils numériques tels que visés à l’article 1 ci-dessus, en dehors de son temps de travail, sauf circonstances exceptionnelles justifiées notamment par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.
  • Pour garantir l'effectivité du droit à la déconnexion, l'envoi de courriels et messages professionnels ainsi que les appels téléphoniques professionnels sont à éviter le soir, le week-end, pendant les temps de repos et les congés. Seule une urgence peut être de nature à permettre une dérogation sur ce point.



Afin de garantir le droit à la déconnexion des salariés, en dehors de leur temps de travail, il est recommandé à chaque collaborateur de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel, un SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel ;
  • Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel le soir et le week-end ;
  • Préparer les courriels en mode « brouillon » ou hors connexion et les envoyer pendant les heures habituelles de travail ;
  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;
  • Programmer son téléphone pour qu'il soit en mode « nuit » ou « ne pas déranger » en dehors de son temps de travail ;
  • En cas d’absence, paramétrer le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ;
  • En cas d’absence, prévoir le transfert de ses courriels, de ses messages et de ses appels téléphoniques à un autre membre de la Société, avec son consentement exprès.


Il est par ailleurs demandé aux managers de :

  • S’assurer par leur exemplarité au respect du droit à la déconnexion ;
  • Inclure dans leur évaluation un bilan des mails envoyés et reçus en dehors de horaires d’ouverture de la Société ;
  • Assurer le respect par ses salariés de cette obligation de déconnexion ;
  • Ne pas contacter leurs subordonnés en dehors de leurs temps habituels de travail, sauf urgence exceptionnelle avérée et justifiée ;
  • Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.


Article 4 - Mesures visant à favoriser la communication



Afin d’éviter la surcharge informationnelle et cognitive, il est recommandé à tous les salariés de :

Informationnelle :

  • Limiter l’envoi de courriels, de messages instantanés ou d’appels téléphoniques au strict nécessaire ;
  • Privilégier le face à face ou la fonctionnalité d’appel aux longs échanges de courriels ;
  • Utiliser les modes de travail collaboratifs pour éviter l’affluence de courriels ;
  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;
  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;
  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » de la messagerie électronique professionnelle ;
  • Utiliser avec modération la fonction « Répondre à tous » de la messagerie électronique professionnelle ;
  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;
  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux par courriels ;
  • Indiquer un objet précis au courriel permettant au destinataire d’identifier immédiatement son contenu ;
  • Ne pas créer de sentiment d’urgence, se laisser et laisser aux collaborateurs le temps de répondre aux courriels ; 
  • Eviter d'utiliser successivement tous les moyens disponibles en cas de non-réponse ;
  • Veiller à la clarté, la neutralité et la concision de son courriel ;
  • Veiller au respect des règles élémentaires de politesse lors de l'envoi du courriel ;
  • Utiliser à bon escient les statuts de disponibilité proposés dans les différents outils.

Cognitive :

  • Ne pas activer les alertes sonores ou visuelles d'arrivée d'un nouveau courriel, message instantanée, SMS ou d'un appel téléphonique ;
  • Ne pas utiliser la messagerie électronique ou le téléphone portable lors des réunions de travail.

Autre mesure destinée à favoriser la concentration :

  • Chaque salarié a la possibilité de se déconnecter des outils numériques mis à sa disposition pour réaliser un travail urgent et/ou important.



Article 5 - Formation et sensibilisation à la déconnexion


Des actions de formation et de sensibilisation seront organisées à destination du personnel d’encadrement et de l’ensemble des salariés en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.


Dans ce cadre, la Société s’engage notamment à :

  • Former la hiérarchie à la prévention des risques psychosociaux ;
  • Sensibiliser le CHSCT au droit à la déconnexion ;
  • Former chaque salarié à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques ;
  • Sensibiliser l’ensemble des collaborateurs :
  • à la gestion des priorités des réponses (caractère d’immédiateté ou de non-immédiateté) ;
  • à la temporalité des échanges (respect des temps de repos individuels et collectifs) ;
  • à la pertinence des échanges (contenu, liste des destinataires et volume) ;
  • à la fréquence et à la réitération des relances.
  • Former les collaborateurs aux outils de messagerie permettant de différer les envois.

Article 5 - Suivi de l'usage des outils numériques

Les mesures et engagements pris par la Société dans le présent Accord sont susceptibles d'évolution pour tenir compte des demandes et besoins des salariés.

A cette fin, la Société s'engage à :

  • Intégrer le droit à la déconnexion dans les EIM.
  • Etablir, sur demande du salarié, un bilan individuel de son utilisation des outils numériques et de communication professionnelle.
  • Proposer à chaque salarié de remplir chaque année un questionnaire, personnel et anonyme, sur l'usage des outils numériques et de communication professionnelle, ceci pour permettre une meilleure compréhension des besoins individuels et collectifs.
Si les mesures de suivi font apparaître des risques pour la santé des salariés ou des difficultés, la Société s'engage à mettre en œuvre toutes les actions préventives et/ou correctives propres à faire cesser ce risque et lever ces difficultés.

Le suivi de l'usage des outils numériques fera l'objet d'une concertation annuelle entre la direction et le CHSCT.

ARTICLE 6 - Sanctions en cas de non-respect de l’Accord


En cas de non-respect des mesures et recommandations prévues par le présent Accord, la Société se réserve le droit d'appliquer toutes les sanctions appropriées et proportionnées à la nature des infractions constatées.

ARTICLE 7 - Suivi de l’Accord

Un suivi annuel des mesures prévues dans le présent Accord sera effectué avec le CHSCT, puis adressé aux institutions représentatives du personnel, une fois par an, dans les 6 mois suivant son échéance annuelle.

Ces mesures sont prises au regard de l’activité et du contexte actuel de la société. S’il s’avère que ces éléments évoluent d’une manière significative, les parties signataires se réuniront pour définir de nouvelles mesures plus pertinentes. Un avenant devra alors obligatoirement être déposé auprès de la DIRECCTE.

ARTICLE 8 - Durée et entrée en vigueur de l’accord


Le présent Accord est conclu pour une durée de trois ans, à compter de la date de son dépôt à la DIRECCTE.

ARTICLE 9 - Révision et dénonciation de l’accord



Le présent Accord pourra être révisé à tout moment pendant sa période d’application, selon les modalités et conditions légales en vigueurs.

Il pourra également être dénoncé d’un commun accord entre les parties signataires. La déclaration de dénonciation devra être notifié à la DIRECCTE dans les 15 jours.

ARTICLE 10 - Publicité et dépôt de l’accord

Le présent accord sera déposé par la société en 2 exemplaires, dont un exemplaire papier et un exemplaire électronique, auprès de la DIRECCTE de CLERMONT-FERRAND.

Conformément aux dispositions légales en vigueurs, une version rendue anonyme du présent accord, ne comportant pas les noms et prénoms des négociateurs et des signataires, sera également déposé par la société auprès de la DIRECCTE, en même temps que l’accord.

Un exemplaire sera adressé au greffe du Conseil des Prud’hommes de CLERMONT-FERRAND.

Une mention de cet accord figurera sur les tableaux d’affichage présents dans la société et une copie sera remise aux membres de la DUP.

Un exemplaire original est remis ce jour à l’organisation syndicale signataire.


Fait à Courpière, le 20 décembre 2017.


Pour la Société SCIE Puy de DômePour le syndicat CFDT





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