Accord d'entreprise THIRIET MAGASINS

UN ACCORD D'ENTREPRISE CONCERNANT LE FONCTIONNEMENT DES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL ET LES BONS DE DELEGATIONS

Application de l'accord
Début : 15/05/2019
Fin : 01/01/2999

33 accords de la société THIRIET MAGASINS

Le 15/05/2019


Accord du 15 MAI 2019 portant sur LE FONCTIONNEMENT DES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL ET les bons de délegation



  • ENTRE

La Société THIRIET MAGASINS, Société par actions simplifiées, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés d’Epinal sous le numéro 421 098 088, au capital social de 24 334 950 euros, dont le siège social est situé ZI – 88510 ELOYES.


Représentée par XXXXXX, Directeur Général,

d’une part,

ET



L'organisation syndicale

CFDT représentée par son délégué syndical XXXXXX.


L'organisation syndicale

FO représentée par son délégué syndical XXXXXX.


d’autre part,




  • Préambule

La Direction et les organisations syndicales ont décidé d’engager des négociations sur ce sujet, étant précisé que les élections des membres de la délégation du personnel du CSE se sont tenues les 13 mars et 02 avril 2019.

En effet, afin de :
  • permettre à la société d’être informée des absences des représentants du personnel liées à la prise d’heures de délégation et de pourvoir efficacement à leur remplacement sans entraver la poursuite de l’activité,
  • assurer un suivi mensuel des crédits d’heures,
  • garantir la sécurité des biens et des personnes,

les parties conviennent de définir en concertation le mode de fonctionnement des instances représentatives du personnel et de mettre en place une pratique de bons de délégation au sein de la société.

Titre 1 : Champ d’application


Cet accord concerne les instances représentatives du personnel, dont tout ou partie des membres sont investis d’un crédit d’heures de délégations, à savoir à ce jour :

  • Les membres du comité social et économique,
  • Les délégués syndicaux,
  • Les représentants de section syndicale.

Ces dispositions s’appliquent également aux suppléants amenés à utiliser les heures de délégation de titulaires absents avec l’accord de ces derniers.

Dans la mesure où les membres du comité de groupe ne bénéficient pas de crédit d’heures, ils ne sont pas concernés par cet accord en l’état actuel de la législation. Cependant, si pour l’avenir la Loi accordait un crédit d’heures à cette instance représentative du personnel, cet accord leur serait applicable.

De même, pour rappel, compte tenu des effectifs de la société, les représentants syndicaux au CSE ne bénéficient pas de crédit d’heures de délégation.

En revanche, il est convenu que les salariés qui ont d’autres fonctions électives (conseiller prud’homal, …) les éloignant de l’exercice de leurs fonctions, se conformeront également à la pratique des bons de délégation.

Titre 2 – Bons de délégation

Comme rappelé en préambule, et afin d’assurer le suivi des heures de délégation, la pratique des bons de délégation est mise en place au sein de la société.

Préalablement, il est rappelé que le système des bons de délégation ne permet pas à l’employeur d’exercer un contrôle a priori sur l’usage que font les représentants du personnel de leur temps de délégation.

L’utilisation des heures de délégation n’est pas subordonnée à une autorisation préalable de l’employeur. Elle ne doit pas pouvoir être refusée, le système des bons de délégation ayant pour seul but la comptabilisation et le suivi des crédits d’heures de délégation dont dispose chaque bénéficiaire.
  • Chapitre 1 - Formulaire

Un modèle de bon de délégation mis à la disposition des représentants du personnel est joint en annexe 1.

Il fait apparaître notamment :

  • la date d’établissement du bon de délégation,
  • l’identité du bénéficiaire,
  • le nom de la société et de l’établissement,
  • le type de mandat exercé et pour lequel il est établi,
  • le total des heures ou des demi-journées/journées entières déjà utilisées dans le mois au titre de ce mandat,
  • les dates et heures de début de l’absence,
  • l’indication quant à une délégation effectuée dans l’entreprise ou en dehors de l’entreprise,
  • la durée présumée de l’absence,
  • les dates et heures de retour,
  • nombre d’heures ou demi-journées/journées entières de délégation prises.

Les membres titulaires du Comité social et économique qui ont désormais la possibilité de reporter et de répartir entre élus leurs heures de délégation disposeront d’un modèle spécifique de bon de délégation prévoyant ces modalités.

Les bons de délégation sont établis sous format papier, toutefois il est précisé que celui-ci pourra éventuellement être remplacé par un système informatisé.


  • Chapitre 2 – Procédure

Les parties s’entendent sur la procédure suivante :

  • Le représentant du personnel souhaitant utiliser ses heures de délégation dans le cadre du ou des mandats dont il est investi doit, en respectant les délais de prévenance prévus ci-après, avertir son responsable hiérarchique.

  • Pour ce faire, le représentant du personnel imprime le formulaire « bon de délégation » (annexe 1), disponible sur l’intranet de la Société.

  • Le représentant du personnel utilise le formulaire « bon de délégation » imprimé et complète notamment les informations suivantes :
  • la date d’établissement du bon de délégation,
  • l’identité du bénéficiaire,
  • le nom de la société et de l’établissement,
  • le type de mandat exercé et pour lequel il est établi,
  • le total des heures ou des demi-journées/journées entières déjà utilisées dans le mois au titre de ce mandat,
  • les dates et heures de début de l’absence,
  • l’indication quant à une délégation effectuée dans l’entreprise ou en dehors de l’entreprise,
  • la durée présumée de l’absence,
  • les dates et heures de retour,
  • nombre d’heures ou demi-journées/journées entières de délégation prises.

  • Le représentant du personnel doit utiliser un bon de délégation par type de mandat, même s’il entend utiliser, au cours d’une même journée, les heures de délégation dont il dispose au titre de plusieurs mandats,

  • A la transmission du bon de délégation (mail ou remise en main propre), le responsable hiérarchique appose sa signature dans le cadre départ « REMISE DU BON – VISA DU HIERARCHIQUE »,

  • Le responsable hiérarchique transmet (mail ou remise en main propre) ledit document au représentant du personnel après avoir pris soin d’en faire une copie,

  • Au retour, le représentant du personnel complète la date et l’heure réelle du retour, calcule et inscrit le nombre d’heures de délégation ou de demi-journées/journées prises et transmet ledit document (document original) à son responsable hiérarchique,

  • Le responsable hiérarchique appose sa signature dans le cadre « RETOUR – VISA DU HIERARCHIQUE » et conserve le document en en remettant une copie au représentant du personnel,

  • Le responsable communique en fin de mois ce document à la DRH (service paie), accompagné du tableau récapitulatif mensuel prévu à cet effet (cf. Chapitre 3).

En cas d’absence du responsable hiérarchique, le formalisme ci-dessus indiqué doit être respecté avec toute personne qui aurait reçu délégation à cet effet.

Les bons de délégation accompagnés des tableaux récapitulatifs mensuels (cf. Chapitre 3) seront conservés par la DRH pendant le délai de la prescription quinquennale.


  • Chapitre 3 – Suivi et utilisation des heures de délégation

Afin d’assurer la comptabilisation et le suivi des heures de délégation sur le mois, les parties s’entendent pour utiliser un tableau récapitulatif « relevé mensuel des heures de délégation ». Celui-ci doit être tenu par la hiérarchie et communiqué à la DRH (service paie) en fin de mois et doit être le strict reflet des heures de délégation utilisées sur le mois considéré.

Il figure en annexe 2 du présent accord.


  • Chapitre 4 – Délai de prévenance

Les parties s’entendent pour mettre en place un délai de prévenance de trois jours ouvrés entre la remise en main propre du bon de délégation à la hiérarchie et la prise effective des heures de délégation.

Elles légitiment cette décision par l’objectif de non pénalisation de l’organisation interne et la nécessité de poursuite de l’activité dans le cadre de l’utilisation de ces droits. Elles précisent que des circonstances exceptionnelles et urgentes permettraient de réduire ce délai de prévenance. Exemple : incident grave liée à la sécurité.


  • Titre 3 – Modalités d’utilisation des heures de délégation

Il est rappelé que, conformément aux dispositions légales et à l’accord collectif portant sur la mise en place du CSE signé le 12 février 2019, les instances représentatives du personnel disposent des crédits d’heures de délégation suivants :

  • Un total de 264 heures de délégation mensuelles pour les membres titulaires du CSE, réparties de la façon suivante :
  • Collège Employés – Ouvriers : 176 heures de délégation mensuelles pour le collège, à répartir entre les 4 membres titulaires ;
  • Collège TAM – Cadres : 88 heures de délégation mensuelles pour le collège, à répartir entre les 4 membres titulaires ;
  • 20 heures de délégation mensuelles pour le délégué syndical ;
  • 4 heures de délégation mensuelles pour le représentant de section syndicale.

Les parties conviennent que les dispositions du présent accord concernant les heures de délégation des membres du CSE se substituent aux dispositions du protocole d’accord préélectoral signé le 12 février 2019 sur ce point.


  • Chapitre 1 – Fractionnement des heures de délégation

  • Dispositions applicables aux salariés dont l’activité permet le décompte des heures de délégations à l’heure

Pour les collaborateurs, dont l’activité permet le décompte des heures de délégations à l’heure (vendeur(se) conseil et responsable de magasin), il est convenu que le crédit d’heures de délégation pourra être librement fractionné, sous réserve de respecter une prise minimale d’une heure à chaque fois.

  • Dispositions applicables aux salariés bénéficiant de forfait annuel jours

Pour les salariés bénéficiant d’un forfait annuel en jours, compte tenu de la spécificité de ce mode de décompte de la durée du travail, les parties constatent également la nécessité de prévoir un système d’équivalence. Aussi, conformément aux dispositions des articles L. 2142-1-3, L. 2143-13, L. 2143-15, L. 2315-1, L. 2325-6, L. 2326-6, L. 2393-3 et L. 4614-3, le crédit d'heures est regroupé en demi-journées qui viennent en déduction du nombre annuel de jours travaillés fixé dans la convention individuelle du salarié. Une demi-journée correspond à quatre heures de mandat.

Pour ces salariés au forfait jours, le système d’équivalence se décline de la façon suivante pour chacun des mandats :


Membres du CSE appartenant au 2ème collège

Délégué syndical

Représentant de section syndicale

88 heures par mois réparties entre les 4 membres titulaires
20 heures par mois
4 heures par mois
22 demi-journées ou 11 journées par mois réparties entre les 4 membres titulaires
5 demi-journées ou 2,5 journées par mois
1 demi-journée par mois


  • Chapitre 2 – Report et répartition du crédit d’heures de délégation des membres du CSE
  • Report possible des heures de délégation

Le crédit d'heures peut être reporté d’un mois sur l’autre dans la limite de 12 mois.

Un membre du CSE peut donc reporter le crédit d'heures qu'il n'aurait pas utilisé le mois précédent sur le mois suivant. Ceci est assorti d'une limite puisqu'un éventuel report ne peut pas conduire un membre à utiliser dans le mois plus d'une fois et demie le crédit d'heures dont il bénéficie habituellement. 

Il n’est pas possible d’anticiper le report puisque seules les heures non utilisées le mois précédent peuvent être prises sur le mois suivant.

  • Répartition possible du crédit d’heures entre élus au CSE

Les membres du CSE peuvent se répartir entre eux les crédits d'heures dont ils disposent.

Cette répartition peut se faire entre titulaires mais aussi avec les membres suppléants qui ne bénéficient pas d'heures de délégation. Cette répartition ne peut conduire un membre à disposer dans le mois, plus d'une fois et demie le crédit d'heures de délégation dont bénéficie un membre titulaire.

Cette répartition ne peut se faire qu'entre les membres du CSE et pas avec les représentants syndicaux au CSE. 

  • Une information de l’employeur nécessaire

Que cela concerne un report ou une répartition du crédit d'heures, le membre du CSE doit informer l'employeur par un document écrit précisant le nombre d’heures reporté ou réparti au moins 8 jours avant la date prévue de leur utilisation.

Dans l'hypothèse d'une répartition, ce document doit préciser l'identité des membres et le nombre d'heures mutualisé pour chacun d'eux.

  • Report maximal autorisé


Crédit alloué d’heures de délégation
Equivalent par personne
Equivalent mensuel par personne avec

report maximal autorisé

Elus du 1er collège
176 H / mois pour 4 membres
44H/mois, soit 528H/an
66H
Elus du 2ème collège hors forfait jours
88 H/mois pour 4 membres
22H/mois, soit 264H/an
33H
Elus du 2ème collège au forfait jours
88 H/mois pour 4 membres
3 jours/mois, avec un maximum de 33 jours/an
4,5 jours


  • Particularités liées à l’année 2019

Les élections du Comité social et économique ayant eu lieu les 13 mars et 02 avril 2019, les parties conviennent, conformément à l’accord collectif du 12 février 2019, que l’annualisation des heures de délégation des membres titulaires du CSE se fait, au prorata, à compter de la proclamation des résultats jusqu’au terme de l’année civile.


Crédit alloué d’heures de délégation
Equivalent mensuel par personne
Crédit de délégations alloué par personne d’avril à décembre 2019
Elus du 1er collège
176 H / mois pour 4 membres
44H/mois
396H00
Elus du 2ème collège hors forfait jours
88 H/mois pour 4 membres
22H/mois
198H00
Elus du 2ème collège au forfait jours
88 H/mois pour 4 membres
3 jours/mois
25 jours


Pendant cette période, les membres titulaires du Comité social et économique disposent de la possibilité de reporter leurs heures de délégation d’un mois sur l’autre.

Ainsi, au 31 décembre 2019, les compteurs d’heures de délégation seront mis à zéro afin de clôturer l’année en cours. A compter du 1er janvier 2020, les membres titulaires du Comité social et économique bénéficieront de l’ouverture de leur crédit annuel d’heures de délégation, reportable dans la limite de 12 mois.


  • Chapitre 3 – Dispositions relatives aux déplacements

Pour l’exercice de leurs mandats, les instances représentatives du personnel peuvent être amenées à se déplacer dans l’entreprise et hors de l’entreprise.
Les frais de déplacements sont pris en charge, sur présentation de justificatifs, selon les conditions de remboursement en vigueur au sein de l’entreprise dans les cas suivants :

  • réunions ordinaires ou extraordinaires organisées par l’employeur (dans le cas d’une convocation par la société, celle-ci précise son objet et le lieu et l’heure de la réunion) ;
  • assistance d’un salarié à un entretien disciplinaire ;
  • déplacements dans le cadre des inspections et enquêtes du Comité social et économique sous réserve du respect des conditions prévues par le règlement intérieur du Comité social et économique ;

Il est rappelé que le budget de fonctionnement alloué au Comité social et économique a notamment vocation à prendre en charge les frais de déplacement de ses membres qui ne seraient pas pris en charge par l’employeur.

Hormis le matériel mis à disposition par l’entreprise pour permettre aux instances représentatives du personnel de fonctionner, il est précisé que les outils de travail fournis par l’entreprise ne doivent pas être utilisés lors de la prise des heures de délégation.

Les membres du Comité social et économique, lors de déplacements pour se rendre aux réunions ordinaires ou extraordinaires organisés par l’employeur, lorsqu’ils assistent un salarié à un entretien disciplinaire, ou lorsqu’ils sont dûment mandatés dans le cadre d’une inspection ou d’une enquête, conformément à leurs attributions en matière de santé et de sécurité, peuvent utiliser un véhicule de location (prise en charge des frais de location, du carburant et des péages).

Cette location d’un véhicule est cependant limitée à un déplacement mensuel par membre du comité au titre d’une inspection (hors enquête). Tout autre déplacement resterait à l’entière charge du membre du CSE.

Cette limitation n’a pas pour but de restreindre l’utilisation des heures de délégation par les membres du comité, mais d’encadrer l’utilisation des véhicules de location.

TITRE 4 – DUREE DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée de

4 ans à compter de sa signature et prendra fin de plein droit au terme du processus électoral lors du renouvellement du CSE, sans se transformer en accord à durée indéterminée.


Le présent accord est non renouvelable.

Le terme de l’accord à durée déterminée lui fait cesser ses effets de plein droit à l’échéance du terme conformément à l’article L. 2222-4 du code du travail.


TITRE 5 – Révision DE l’accord, clauses de suivi et de rendez-vous

  • Chapitre 1 – Révision

Chaque partie peut demander la révision de tout ou partie du présent accord selon les modalités suivantes :

Le présent accord pourra être révisé, en tout ou en partie, selon les dispositions légales en vigueur, par une demande écrite (lettre recommandée avec accusé de réception ou contre décharge, courriel…) de son auteur comportant l’indication des dispositions dont la révision est sollicitée, et les propositions de remplacement.

Dans un délai maximum de trois (3) mois, les parties ouvriront une négociation.

Les dispositions de l'accord dont la révision est demandée resteront en vigueur jusqu’à la prise d’effet d’un éventuel avenant.

Les dispositions de l’avenant portant révision, se substituent de plein droit à celles de l’accord qu’elles modifient, soit à la date expressément prévue soit à défaut, à partir du jour qui suit son dépôt auprès du service compétent.

Chapitre 2 : Clauses de suivi et de rendez-vous

Les parties signataires conviennent de se revoir passé 2 ans afin de partager l’évaluation de l’application de l’accord et d’examiner les éventuelles adaptations nécessaires notamment liées aux évolutions légales et réglementaires.


TITRE 6 – PUBLICITE ET DEPOT DE L’ACCORD

Le présent accord est déposé sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail, ainsi qu’en un exemplaire au greffe du Conseil des Prud'hommes d’Epinal.

En outre, un exemplaire est établi pour chaque partie signataire.

Mention de cet accord sera faite sur les panneaux réservés à la direction pour sa communication avec le personnel.

  • Fait à ELOYES,

En 04 exemplaires,
Le 15 mai 2019.

Pour la société,

XXXXXX
Directeur Général




XXXXXX

,

Délégué syndical CFDT

XXXXXX

,

Délégué syndical FO
RH Expert

RH Expert

Offre spéciale
Horizon social

Tous vos modèles
en droit social

Découvrir

Mise en place du CSE

Elections professionnelles

Sécurité juridique
Mise en place du CSE

Mise en place du CSE

Un avocat vous accompagne

Découvrir