Accord d'entreprise ASS CHRETIEN INSTITUT SOCIAL SANTE FRANCE - ACIS FRANCE

ACCORD SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Application de l'accord
Début : 01/01/2018
Fin : 31/12/2020

31 accords de la société ASS CHRETIEN INSTITUT SOCIAL SANTE FRANCE - ACIS FRANCE

Le 20/12/2017



Accord sur

l’amélioration des conditions de travail

Entre :


L’Association Chrétienne des Institutions Sociales et de Santé de France, Association Loi 1901, dont le siège social est situé au Centre Vauban – 199/201 rue Colbert à LILLE (59 000),
représentée par Monsieur XXX, en qualité de Directeur Général

D’une part,

Et


Les Délégués syndicaux centraux :
Madame XXX (CFDT)
Madame XXX (CGT)
Madame XXX (CFTC)

D’autre part,


Préambule


La santé et la sécurité au travail est une priorité de l’Association qui s’est notamment manifestée au travers de l’accord prévention de la pénibilité signé avec les délégués syndicaux en 2011 puis renouvelé en 2014.
A ces deux reprises, une analyse de la pénibilité des emplois de l’Association avait été réalisée selon les seuils déterminés par l’employeur et selon un process validé par la délégation syndicale.
Il est rappelé ici que le choix avait été fait par l’employeur et les délégués syndicaux de ne pas suivre en 2014 les seuils déterminés par le Décret n°2014-1159 du 9 octobre 2014. Car ces derniers étaient parus en cours de négociation et après le diagnostic réalisé par l’employeur.
De plus, les seuils définis par décret n’étaient pas plus favorables aux salariés.
Le diagnostic de l’ACIS France avait révélé que trois facteurs de risque étaient présents au sein de l’Association :
  • Les

    manutentions manuelles de charges

  • Les

    agents chimiques dangereux

  • Le

    travail de nuit.


Le diagnostic de 2014 avait révélé que seuls 36% des salariés étaient concernés par la pénibilité importante tout risque confondu.

Afin de poursuivre les actions menées par l’Association, il avait été décidé lors des négociations 2014 de retenir le seuil d’au moins 50% des salariés en pénibilité moyenne ou importante (et non uniquement la pénibilité importante comme en 2011).

Ainsi, tout risque confondu, seul le risque manutention atteignait au moins le seuil de 50% prévu par la loi. En 2014, 77% (722/935) des salariés étaient concernés par une pénibilité moyenne ou importante pour le risque manutention.


En effet, pour le risque agent chimique dangereux, le nombre de salariés concernés était de 20% et pour le risque nuit de 3%.

Dans de telles conditions, le risque ayant fait l’objet de mesures particulières dans l’accord du 13 novembre 2014 était le risque manutention.

Depuis de nouveaux textes sont parus et notamment les ordonnances MACRON.

A compter du 1er janvier 2018, une entreprise est tenue de négocier un accord sur la pénibilité si elle remplit de manière cumulative les conditions suivantes :

1/ effectif de 50 salariés
2/ être concerné par au moins 1 des 10 facteurs de risques dépassant les seuils déterminés par le Décret n°2014-1159 du 9 octobre 2014.
3/ Avoir au moins 25% de salariés exposés aux facteurs de risques suivants, selon les seuils sus visés.


Au regard de la situation de l’ACIS-France :

1/ l’Association compte bien plus de 50 salariés

2/ Il a été identifié que les facteurs de risques présents au sein des structures de l’ACIS-France sont identiques à ceux identifiés en 2014 soit :
  • La manutention
  • Les agents chimiques dangereux
  • Le travail de nuit.

En accord avec les délégués syndicaux, il a été retenu que seul le risque travail de nuit entre dans les seuils déterminés par le Décret n°2014-1159 du 9 octobre 2014.

3/l’Association a moins de 25% de son personnel concerné par le facteur de risque nuit (au 31 décembre 2016, sur les 889 CDI présents seuls 63 sont concernés par le risque nuit soit 7% de l’effectif).

Au regard de ces développements, il est donc conclu que l’Association n’a plus d’obligation de négocier sur la pénibilité.
L’employeur a donc proposé aux délégués syndicaux de ne plus négocier sur la prévention de la pénibilité mais de négocier un accord sur l’amélioration des conditions de travail afin de lutter contre les risques professionnels.

Les délégués syndicaux ayant accepté la proposition de l’employeur, il est convenu entre les parties ce qui suit :



Article 1 - Champ d’application


Le présent accord est applicable aux salariés de tous les établissements de l’ACIS France, y compris du Siège Social, et ce peu importe la nature de leur contrat de travail.
La liste des structures concernées est annexée au présent accord et pourront s’y ajouter les établissements futurs de l’Association.


Article 2 - Objet de l’accord


Le présent accord a pour objet de définir les mesures d’amélioration des conditions de travail mises en place par l’employeur et applicables aux salariés de l’Association dans un objectif de lutte contre les risques professionnels
Cet accord permet d’identifier :
  • Les risques au sein de l’ACIS-France ayant provoqué des accidents du travail
  • Les démarches propres à l’ACIS-France afin d’améliorer les conditions de travail et de limiter ou d’éviter les risques

Article 3 - Risques identifiés 


Afin de déterminer notre action, une analyse a été réalisée concernant l’origine des accidents du travail à l’ACIS France en 2016.



Les origines des arrêts de travail consécutif à un accident du travail sont liées :

  • Pour plus de la moitié à la manutention des résidents (plus de 51%)
  • Pour 19% aux chutes
  • Pour 14,4% à la manutention d’objets (chariot, poubelle…)


Il a donc été décidé de centrer notre action sur la manutention et les chutes.
























Article 4 - Amélioration des conditions de travail dans le cadre de la manutention 



Indicateurs 31/12/2016

Objectifs de l’accord

  • Adapter et réviser le Document Unique d’Evaluation des Risques

  • Maintenir le matériel déjà présenter et l’adapter


  • Avoir des lits médicalisés et à hauteur variable en EHPAD
100% des lits
100%

  • Avoir des lèves malade et/ou verticalisateurs en EHPAD
155 sur 17 EHPAD et au moins 1 par étage dans 15 établissements
En avoir 1 par étage/unité dans chaque EHAPD

  • Avoir des chariots adaptés
  • Lors de l’achat, privilégier les chariots légers et manipulables
  • Limiter le poids des chariots
  • Avoir des chariots à fond mobile pour le linge
608 dans 17 établissements
Maintenir le parc

  • Avoir des moyens pour déplacer les objets lourds, livraisons et colis (type chariots à roulettes/tire palettes, diables/transpalettes)
149 dans 17 établissements


  • Limiter le poids des produits
Parmi les critères d’achat, prendre en considération : le poids à l’unité des produits
(voir avec le fournisseur le conditionnement des produits : avoir plus de paquets mais moins lourds et moins encombrants)
  • S’assurer de l’entretien du matériel et de son renouvellement


  • Chaque année un point est fait entre la Direction Générale et les directions d’établissement sur les investissements à réaliser

  • Poursuivre l’entretien du matériel par l’ouvrier de maintenance et/ou contrôle par l’ergothérapeute
  • Organisation du travail


  • Disposer le matériel à proximité des besoins

  • Stockage des objets lourds à hauteur d’homme

  • Mettre en hauteur les machines à laver et à sécher
Dans 16 établissements sur 17
100% des établissements


  • Consignes aux résidents et aux familles de ne pas encombrer la chambre

  • Sensibilisation du personnel à la manutention des personnes, des charges, à la bonne utilisation du matériel mis à disposition


  • Désigner et éventuellement former un salarié à la prévention
Dans 12 établissements sur 17
100% des établissements

  • Formation du personnel des EHPAD aux gestes et postures ; ainsi qu’à l’utilisation du matériel de manutention : à renouveler tous les deux ans
Dans 10 établissements sur 17
100% des établissements
  • Prise en charge de séances de médecine douce (notamment l’ostéopathie) par la mutuelle


Article 5 – Amélioration des conditions de travail afin d’éviter les chutes


  • Respecter les protocoles de nettoyage des sols

  • Obligation pour les personnels concernés de porter une chaussure adaptée : fermée, antidérapante, tenue aux talons

Pour des raisons d’hygiène, le port de tenue pour certains membres du personnel est déjà en vigueur au sein de nos structures.
Pour des raisons de d’hygiène et de sécurité, le port de chaussures devient par le présent accord également une obligation.
En contrepartie une prise en charge de l’employeur est mise en place selon les dispositions développées ci-dessous.

Il est ici rappelé que sont concernés uniquement les salariés pour qui l’employeur juge nécessaire pour des raisons d’hygiène et de sécurité le port d’une tenue et / ou de chaussures.
Les salariés concernés sont obligés de s’habiller et de se déshabiller au sein de l’établissement.


















Personnel concerné

Eléments fournis

Prise en charge de l’achat

Prise en charge de l’entretien

Personnels de cuisine assurant la production et/ou la plonge soit les personnes ayant éventuellement l’emploi d’agent de restauration, cuisinier, second de cuisine, sous-chef de cuisine et chef de cuisine
Tenue de cuisine répondant à la règlementation
Dès la prise de poste ou à chaque renouvellement des éléments : fourniture par l'employeur
L'entretien est assuré par l'établissement ou un prestataire extérieur. Il n'y a donc pas de prime d'entretien.

Chaussures répondant à la réglementation
Dès la prise de poste ou à chaque renouvellement des éléments : fourniture par l'employeur
Au regard de la nécessité d’avoir des chaussures propres à chaque prise de poste et du caractère salissant des tâches effectuées, pour les personnes ayant justifié l’achat des chaussures, les règles d’entretien sont les suivantes :L’entretien est assuré par le salarié. En contrepartie, est octroyée une prime d’entretien. Cette prime est versée en janvier de l’année N de chaque année pour les salariés sous contrat en janvier ou le mois de sortie.Pour les personnes justifiant de 12 mois de travail effectif pour l’année N-1, la prime est de 6 €.Pour les salariés absents (peu importe le type d’absence) et / ou entrant et/ou sortant en cours de période, la prime d’entretien sera proratisée.

Personnel concerné

Eléments fournis

Prise en charge de l’achat

Prise en charge de l’entretien

Autres personnels de restauration

Le personnel d’hébergement
soit les personnes ayant l’emploi d’agent de service hébergement, gouvernante et/ou responsable, agent de service lingerie, technicien(ne) de lingerie

Le personnel de soin soit les personnes ayant l’emploi d’agent de soins, aide soignant(e), accompagnant éducatif et social, assistant(e) de soins en gérontologie, infirmier(e), responsable infirmier(e), cadre infirmier(e)

Tenue
Dès la prise de poste ou à chaque renouvellement des éléments : fourniture par l'employeur
L'entretien est assuré par l'établissement ou un prestataire extérieur. Il n'y a donc pas de prime d'entretien.
Chaussures adaptées 1
Achetées par le salarié avec un remboursement de l’employeur sur justificatif de moins de 3 mois jusqu'à 25 € en janvier de chaque année pour le salarié sous contrat en janvier et justifiant de 90 jours de travail effectif sur l’année N-1
Versement d’une prime d’entretien en janvier pour les personnes bénéficiant du remboursement ci-contre (donc justifiant des conditions nécessaires).
La prime d’entretien est calculée selon les mêmes conditions que celles concernant la prime de 6 € du personnel de cuisine
l’employé polyvalent du siège social

Tenue

Dès la prise de poste ou à chaque renouvellement décidé par l’employeur (dans la limite de 1 par an) : fourniture par l'employeur
L’entretien est assuré par l’établissement ou un prestataire extérieur: pas de prime d’entretien

Ergothérapeute, kinésithérapeute, psychomotricien(ne), médecin, médecin coordonnateur, animateur (trice), éducateur (trice) sportif (ve)

Tenue
Dès la prise de poste ou à chaque renouvellement des éléments : fourniture par l'employeur
L'entretien est assuré par l'établissement ou un prestataire extérieur. Il n'y a donc pas de prime d'entretien.

L’accord d’entreprise s’appliquant au 1/1/2018, le premier remboursement d’achat et le premier versement de la prime d’entretien ne pourront intervenir qu’en janvier 2019

Article 6 –Modalités de suivi, de mise en œuvre et d’évaluation



a/ Clause de rendez-vous : modalités de suivi de la mise en œuvre de l’accord :

  • Suivi avec les Directions d’établissement de l’avancée de l’accord

  • Information aux délégués syndicaux centraux chaque année

b/ Calendrier

Pour l’année 2018, les chiffres sont ceux au 31 décembre 2017.

Pour l’année 2019, les chiffres sont ceux au 31 décembre 2018.

Pour l’année 2020, les chiffres sont ceux au 31 décembre 2019.

Article 7 - Durée - Effet


L’accord est conclu pour une durée déterminée de trois ans et s’applique à compter du 1er Janvier 2018, sous réserve de l’absence d’opposition du ou des syndicats majoritaires dans un délai de 8 jours à compter de la notification du présent accord aux Organisations Syndicales Représentatives.
A l’expiration de ce délai d’opposition, le présent accord fera l’objet d’un dépôt, en deux exemplaires, auprès de la DIRECCTE du ressort duquel l’accord a été conclu, soit LILLE.
Un exemplaire sera simultanément envoyé au greffe du Conseil des Prud’hommes du lieu de conclusion, soit LILLE.
Le présent accord prend fin de plein droit au 31 décembre 2020.



Article 8 - Révision


Le présent accord est révisé sur demande de l’une ou l’autre des parties signataires ou qui y ont adhéré.
Cette demande explicite les points à aborder et est remise en mains propres contre décharge ou notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des parties signataires.
Au plus tard dans les 3 mois de réception de cette lettre, les parties doivent s’être rencontrées en vue de la rédaction d’un nouvel accord.
Les articles révisés donnent lieu à des avenants, qui produiront les mêmes effets que l’accord initial, dès leur entrée en vigueur, suite au dépôt

Article 9 - Dispositions finales


Un exemplaire du présent accord est remis à chaque délégué syndical, au comité central d’entreprise, aux comités d’établissement et aux délégués du personnel.
Un exemplaire fait l’objet d’un affichage sur le tableau réservé aux communications de la Direction dans toutes les structures de l’Association.






Fait à LILLE, Le 20 décembre 2017
En six exemplaires.

Pour l’ACIS France

XXX

Directeur Général

XXX

Déléguée syndicale CFDT

Santé Sociaux

XXX

Déléguée syndicale CGT

XXX

Déléguée syndicale CFTC








Etablissement

Adresse

CP

Ville

SIRET

00 ACIS-France Siège social
199/201 rue Colbert
Centre Vauban
59000
LILLE
400 720 264 000 29
01 EHPAD Maison des Augustines
43 porte de la Ville - B.P. 10
73330
PONT DE BEAUVOISIN
400 720 264 000 11
02 EHPAD Notre Dame de France
18 rue des Minimes
80100
ABBEVILLE
400 720 264 001 51
03 EHPAD Jean XXIII
18 rue d’Avanne
25320
MONTFERRAND-LE-CHÂTEAU
400 720 264 000 37
04 EHPAD Le Prieuré
27 rue Nantaise
44160
PONTCHÂTEAU
400 720 264 000 45
05 EHPAD La Providence
32 rue Beufferie
72200
LA FLÈCHE
400 720 264 000 60
06 EHPAD La Compassion
5 rue de la Barre
54930
SAINT-FIRMIN
400 720 264 001 02
07 EHPAD Saint Vincent de Paul
20 rue Guy Bouriat
72530
YVRÉ L’ÉVÊQUE
400 720 264 000 78
08 EHPAD Laurent Valzer
2 rue d’Avanne
25320
MONTFERRAND-LE-CHÂTEAU
400 720 264 000 94
09 EHPAD Les Fassoles
20 rue des Fassoles
21240
TALANT
400 720 264 000 86
10 EHPAD Centre Desfontaines
8 rue Mère Marie Pia
91480
QUINCY-SOUS-SÉNART
400 720 264 001 10
11 EHPAD Centre Claudine Echernier
320 route des Gorges du Fier
74650
CHAVANOD
400 720 264 001 36
12 EHPAD Beau Site
16 rue de l’Abbé Harmand
54740
HAROUE
400 720 264 002 01
13 EHPAD Saint-Joseph
16 rue de Gérofosse
91150
ÉTAMPES
400 720 264 001 44
14 EHPAD Saint Joseph
La Croix Gourieux
22130
CREHEN
400 720 264 001 69
15 EHPAD Abbé CHARRON
1 rue de la Grande Maison
89690
CHEROY
400 720 264 002 19
16 EHPAD Communauté de Blon
1 rue de Blon - BP 50188
14500
VAUDRY
400 720 264 001 93
17 EHPAD Maison des Augustines
15 rue de l’Abreuvoir – BP 229
77100
MEAUX
400 720 264 002 27
18 Foyer du Col du Frêne
425 rue Hortense Mancini
73250
SAINT PIERRE D’ALBIGNY
400 720 264 002 35

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