Accord d'entreprise SANTERNE MARSEILLE

Accord d'entreprise sur le droit à la déconnexion

Application de l'accord
Début : 01/01/2999
Fin : 01/01/2999

11 accords de la société SANTERNE MARSEILLE

Le 20/11/2017


ACCORD
D’ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION
ENTRE LES SOUSSIGNES :
- La société SANTERNE Marseille, SAS au capital de 400 000 euros sise 1 Avenue Paul Hérault - 13015 Marseille, immatriculée au RCS de Marseille sous le numéro 439 487 604, représentée par Monsieur, en sa qualité de Président
D'une part,
Et
- L’organisation syndicale,
• CFTC représentée par Monsieur, (Délégué Syndical),
D’autre part,
IL A ETE CONVENU LES DISPOSITIONS EXPOSEES CI-APRES.
Partie I - Préambule

Article 1 - Affirmation du droit à la déconnexion

La Société réaffirme l'importance du bon usage professionnel des outils numériques et de communication professionnels et de la nécessaire régulation de leur utilisation pour assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que l'équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle de ses salariés.
N'étant pas soumis à la réglementation relative à la durée du travail et aux temps de repos des salariés, les cadres dirigeants ne peuvent se prévaloir des mesures prévues par le présent accord.
En revanche, ils devront veiller au respect du droit à la déconnexion de leurs collaborateurs.


Article 2 - Définition du droit à la déconnexion

Le droit à la déconnexion peut être défini comme le droit du salarié de ne pas être connecté aux outils numériques professionnels et ne pas être contacté, y compris sur ses outils de communication personnels, pour un motif professionnel en dehors de son temps de travail habituel.
Les outils numériques visés sont :
  • les outils numériques physiques : ordinateurs, tablettes, téléphones portables, réseaux fi la 1res, etc. ;
  • les outils numériques dématérialisés permettant d'être joint à distance : messagerie électronique, logiciels, connexion wifi, internet/intranet, etc.
Le temps de travail habituel correspond aux périodes de travail du salarié durant lesquelles il demeure à la disposition de l’entreprise. Ce temps comprend les heures normales de travail du salarié et les éventuelles heures supplémentaires et complémentaires, les heures de délégations, les périodes d’astreintes. En sont exclus les périodes de fin de journée de travail ou de semaine de travail, les périodes de congés payés et autres congés planifiés, les jours fériés et les jours de repos planifiés, les jours d'absences planifiés (pour maternité, par exemple).
Partie II - Bon usage des outils numériques et de communication professionnels et limitation de leur utilisation hors du temps de travail

Article 3 - Mesures visant à lutter contre l'utilisation des outils numériques et de communication professionnels hors temps de travail

Aucun salarié n'est tenu de répondre à des courriels, messages ou appels téléphoniques à caractère professionnel en dehors de ses heures habituelles de travail, pendant ses congés payés, ses temps de repos et ses demandes d’absences.
Il est rappelé à chaque cadre et, plus généralement, à chaque salarié de :
  • s'interroger sur le moment opportun pour adresser un courriel, un message ou joindre un collaborateur par téléphone ;
  • ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n'est pas nécessaire ;
  • pour les absences de plus de 1 jour, paramétrer le gestionnaire d'absence du bureau sur sa messagerie électronique et indiquer les modalités de contact d'un membre de l'entreprise en cas d'urgence ;
  • pour les absences de plus longue durée, prévoir le transfert de ses courriels, de ses messages et de ses appels téléphoniques à un autre membre de l'entreprise, avec son consentement exprès.

Article 4 - Mesures visant à favoriser la communication

Chaque salarié, et plus particulièrement chaque cadre manager, doit s'interroger sur la pertinence de l'utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles.

Lors de l'utilisation de la messagerie électronique, il doit veiller :
  • à la pertinence des destinataires du courriel et à l'utilisation modérée des fonctions « Répondre à tous » et « Copie à » ;
  • à la précision de l'objet du courrier, cet objet devant permettre au destinataire d'identifier immédiatement le contenu du courriel ;
  • à la clarté, la neutralité et la concision de son courriel ;
  • au respect des règles élémentaires de politesse lors de l'envoi du courriel ;
  • à la pertinence et le volume des fichiers joints au courriel ;
  • au respect de la période d’absence pour toutes demandes de travail à effectuer.

Article 5 - Mesures visant à réduire les phénomènes de surcharge cognitive

Il est recommandé aux salariés de ne pas activer les alertes sonores ou visuelles d'arrivée d'un nouveau courriel ou d'un appel téléphonique.
Partie III - Sensibilisation et formation des salariés et managers

Article 6 - Actions menées par la Société

Pour s'assurer du respect du droit à la déconnexion et des mesures et recommandations prévues par le présent accord, la Société organisera des actions de formation et de sensibilisation à destination des managers et de l'ensemble des salariés.
Plus particulièrement, la Société s'engage à :
  • proposer un accompagnement personnalisé à chaque salarié qui souhaite mieux maîtriser les outils numériques mis à sa disposition dans le cadre de son travail
  • désigner un ou plusieurs interlocuteurs chargés des questions relatives à l'évolution numérique des postes de travail

Article 7 - Suivi de l'usage des outils numériques

Les mesures et engagements pris par la Société dans le présent accord sont susceptibles d'évolution pour tenir compte des demandes et besoins des salariés.
A cette fin, la Société s'engage :
  • sur demande du salarié, à établir un bilan individuel de son utilisation des outils numériques et de communication professionnels
  • à ce que le droit à la déconnexion soit un thème abordé lors des entretiens annuels d'évaluation ou, pour les cadres soumis à une convention de forfait en jours, des entretiens sur la charge de travail

Si les mesures de suivi font apparaître des risques pour la santé des salariés ou des difficultés, la Société s'engage à mettre en oeuvre toutes les actions préventives et/ou correctives propres à faire cesser ce risque et lever ces difficultés.
A cette fin, le salarié s'engage :
  • A respecter un délai de prévenance pour toutes demandes d’absences
  • A informer l’employeur le plus tôt possible de son indisponibilité liée à des évènements externes à l’entreprise : maladie, retard, empêchement quelconque
  • A formaliser le motif de son absence : appel téléphonique au responsable hiérarchique puis courrier ou courriel de confirmation selon le motif de l’absence
  • A ne pas utiliser le matériel de communication de la Société durant la période de droit à déconnexion à fortiori
Partie IV - Conditions de mise en œuvre

Article 8 - Suivi de l’Accord - La clause de suivi est une clause obligatoire depuis la loi travail de 2016

Un suivi annuel des mesures prévues dans le présent Accord sera effectué avec le CHSCT, puis adressé aux institutions représentatives du personnel, une fois par an, dans les 6 mois suivant son échéance annuelle.
Ces mesures sont prises au regard de l’activité et du contexte actuel de la société. S’il s’avère que ces éléments évoluent d’une manière significative, les parties signataires se réuniront pour définir de nouvelles mesures plus pertinentes. Un avenant devra alors obligatoirement être déposé auprès de la DIRECCTE.

Article 9 - Publicité, durée de l'accord et entrée en vigueur de l’accord

Le présent accord a fait l’objet d’une information-consultation du CHSCT et information/consultation de la Délégation unique du personnel au titre de ses attributions de comité d'entreprise.
Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 5 ans à compter de sa date de signature.
A l’issue de ces 5 ans, la direction et les organisations syndicales représentatives se réuniront pour examiner les résultats de l'accord et décider soit d'en reconduire les dispositions soit de négocier un nouvel accord.
Il sera communiqué aux salariés.

Article 10 - Révision. Dénonciation

Conformément aux dispositions légales en vigueur, le présent accord pourra être révisé à tout moment pendant sa période d’application. La Direction et les Organisations syndicales se réuniront dans ce cas, dans le mois qui suit cette demande, pour décider de la suite à donner à cette demande et établir, le cas échéant, l’avenant correspondant. Cette demande devra comporter l’indication des points à réviser et fera l’objet de propositions de remplacements.
Par ailleurs, conformément aux dispositions légales en vigueur, le présent accord pourra être dénoncé par écrit, à tout moment, par l’ensemble des parties signataires en respectant un délai de préavis de 3 mois. La dénonciation se fait dans les conditions prévues par les dispositions conventionnelles et légales en vigueur.

Article 11 - Publicité - Dépôt de l'accord

Le présent accord sera déposé en 2 exemplaires à la DIRECCTE de Marseille (Bouches-du- Rhône) sous format papier et sous format électronique et un exemplaire auprès du secrétariat greffe du Conseil de Prud’hommes.
Une mention de cet accord figurera sur les tableaux d’affichage présents dans la société et une copie sera remise aux membres de la Délégation Unique du Personnel.
Un exemplaire original est remis ce jour à l’organisation syndicale présente.
Conformément aux dispositions légales en vigueur, une version rendue anonyme du présent accord, ne comportant pas les noms et prénoms des négociateurs et des signataires, sera également déposé par la société auprès de la DIRECCTE, en même temps que l’accord.
Fait à Marseille, le 20 novembre 2017 En 5 exemplaires originaux.

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