Accord d'entreprise SCOPELEC AQUITAINE

ACCORD D’ENTREPRISE RELATIF A L'ETAT D'URGENCE POUR FAIRE FACE A L'EPIDEMIE COVID 19

Application de l'accord
Début : 07/04/2020
Fin : 31/12/2020

8 accords de la société SCOPELEC AQUITAINE

Le 07/04/2020


ACCORD D’ENTREPRISE RELATIF

A la loi d’urgence n° 2020-290 du 23 mars 2020

pour faire face à l'épidémie de covid-19

ENTRE :

L’entreprise SCOPELEC AQUITAINE dont le siège social est situé Zone industrielle de Montardon - 5 rue Louis Lumière, CS 60112 – 64121 MONTARDON


Représentée par agissant en qualité de Directeur des Opérations Territoriales Do Sud Ouest.

ci-après dénommée la société



D'une part ;
  • ET

Le Comité Social et Economique de la Société SCOPELEC AQUITAINE,

ayant voté à la majorité des membres titulaires présents au cours de la réunion du 07 avril 2020, dont l’extrait de procès-verbal est annexé au présent accord,
représenté par Laetitia BRENARD en vertu du mandat reçu à cet effet au cours de la réunion précitée

D'autre part

Préambule :

L’article 11 de la loi du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19 précise :
« En matière de droit du travail, de droit de la sécurité sociale … ayant pour objet :
- de

limiter les ruptures des contrats de travail et d'atténuer les effets de la baisse d'activité, en facilitant et en renforçant le recours à l'activité partielle pour toutes les entreprises quelle que soit leur taille, notamment en adaptant de manière temporaire le régime social applicable aux indemnités versées dans ce cadre, en l'étendant à de nouvelles catégories de bénéficiaires, ……… ;

- d'adapter les conditions et modalités d'attribution de l'indemnité complémentaire prévue
à l'article L. 1226-1 du code du travail ;
-

de permettre à un accord d'entreprise ou de branche d'autoriser l'employeur à imposer ou à modifier les dates de prise d'une partie des congés payés dans la limite de six jours ouvrables, en dérogeant aux délais de prévenance et aux modalités de prise de ces congés définis par les dispositions du livre Ier de la troisième partie du code du travail et par les conventions et accords collectifs applicables dans l'entreprise ;

- de permettre à tout employeur d'imposer ou de modifier

unilatéralement les dates des jours de réduction du temps de travail, des jours de repos prévus par les conventions de forfait et des jours de repos affectés sur le compte épargne temps du salarié, en dérogeant aux délais de prévenance et aux modalités d'utilisation définis au livre Ier de la troisième partie du code du travail, par les conventions et accords collectifs …;- de modifier les modalités d'information et de consultation des instances représentatives du personnel, notamment du comité social et économique, pour leur permettre d'émettre les avis requis dans les délais impartis, et de suspendre les processus électoraux des comités sociaux et économiques en cours ;…. »


En adaptation et dans une volonté réciproque de garder un dialogue social au sein de l’entreprise, il a été convenu le présent accord.

Article 1 : CHAMP D’APPLICATION

Cet accord s’applique à l’ensemble des salariés de l’entreprise, quel que soit son contrat de travail.

Article 2 : LES CONGES PAYES

L’article 11 de la loi du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de covid-19

et l’article 1 de l’ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos dispensent l’employeur de respecter les critères d’ordre de départ et de consulter préalablement le comité social et économique.


En outre, il est rappelé que ces dérogations sont applicables quelles que soient les dispositions conventionnelles applicables.
L’employeur peut poser ou modifier, au plus, 6 jours ouvrables de congés payés, soit 5 jours ouvrés, dans l’objectif commun de minimiser le nombre de jours d’activité partielle et donc son impact financier pour les salariés.

Article 2.1 – NOMBRE DE CONGES PAYES CONCERNES PAR UNE POSE UNILATERALE POUR LIMITER L’IMPACT DE L’ACTIVITE PARTIELLE


L’employeur pourra modifier ou imposer, après échanges avec le salarié et si aucun accord n’a été défini avec le salarié, dans la limite prévue par l’ordonnance, les dates de congés payés déjà posées ou devant être posées d’ici le 30 avril 2020, sur la période comprise entre le 17 mars 2020 et le 30 avril 2020.

Il est ainsi rappelé que les CP acquis entre le 01/04/18 et le 31/03/19 ne sont pas reportables sauf circonstances exceptionnelles validées par la DRH Groupe après justification.

De plus, l’employeur pourra modifier ou imposer, après échanges avec le salarié et si aucun accord n’a été défini avec le salarié, dans la limite prévue par l’ordonnance, les dates de congés payés déjà posées ou devant être posées d’ici le 30 avril 2021, sur la période comprise entre le 1er mai 2020 et le 30 septembre 2020.

En tout état de cause, l’employeur devra informer les salariés concernés, de sa décision, au moins un jour franc à l’avance, sauf concernant des congés pour lesquels le collaborateur aura formalisé par écrit son accord pour les poser en lieu et place de l’activité partielle entre le 17 mars 2020 et le jour suivant la signature du présent accord. Cela dans un objectif commun de minimiser l’impact économique de la baisse d’activité.

En application de l’ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020, il est précisé que l’employeur pourra suspendre le droit à un congé simultané des conjoints ou partenaires liés par un PACS travaillant dans l’entreprise.



Article 2.2 – PERIODE DE CONGES PAYES CONCERNEE PAR UNE POSE UNILATERALE POUR LIMITER L’IMPACT DE L’ACTIVITE PARTIELLE


Il est précisé que les présentes dispositions s’appliquent prioritairement aux congés payés portant sur la période de prise actuelle.

Toutefois, conformément à l’article 1 de l’ordonnance, elles peuvent également concerner ceux en cours d’acquisition qui ont vocation à être posés sur la prochaine période d’ouverture des congés payés, notamment, pour les salariés qui auraient soldés l’intégralité de leurs congés payés acquis.

Article 2.3 – POSE DE CONGES PAR ANTICIPATION A LA DEMANDE DES SALARIES CONCERNES PAR L’ACTIVITE PARTIELLE


Par dérogation et à titre exceptionnel les collaborateurs qui en font la demande pourront poser, pendant toute la durée de l’activité partielle, 6 jours ouvrables (5 jours ouvrés) de jours de congés acquis de la période à venir.


Article 2.4 – JOURS DE CONGES DES CAISSES DE CONGES PAYES


Les congés payés des collaborateurs, qui sont rattachés à une caisse de congés payés, sont déclarés par l’entreprise au moment de la prise. Pour en minimiser l’impact, ils ne seront déduits des payes que le mois suivant le paiement par la caisse de congés payés.


Article 3 : GESTION DES JOURS DE REPOS EN JOURS OUVRES

Conformément aux articles 2, 3, 4 et 5 de l’ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020 portant mesures d'urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos qui prévoient que :


  • Lorsque l'intérêt de l'entreprise le justifie eu égard aux difficultés économiques liées à la propagation du covid-19, et par dérogation à l'accord ou à la convention collective instituant un dispositif de réduction du temps de travail maintenu en vigueur en application de la loi du 20 août 2008 susvisée ou un dispositif de jours de repos conventionnels mis en place dans le cadre des dispositions prévues aux articles L. 3121-41 à L. 3121-47 du code du travail, l'employeur peut, sous réserve de respecter un délai de prévenance d'au moins un jour franc :
1° Imposer la prise, à des dates déterminées par lui, de jours de repos au choix du salarié acquis par ce dernier ;
2° Modifier unilatéralement les dates de prise de jours de repos. La période de prise des jours de repos imposée ou modifiée en application du présent article ne peut s'étendre au-delà du 31 décembre 2020.

  • L’employeur peut, sous réserve de respecter un délai de prévenance d'au moins un jour franc :
1° Décider de la prise, à des dates déterminées par lui, de jours de repos prévus par une convention de forfait ;
2° Modifier unilatéralement les dates de prise de jours de repos prévus par une convention de forfait. La période de prise des jours de repos imposée ou modifiée en application du présent article ne peut s'étendre au-delà du 31 décembre 2020
  • L'employeur peut imposer que les droits affectés sur le compte épargne-temps du salarié soient utilisés par la prise de jours de repos, dont il détermine les dates en respectant un délai de prévenance d'au moins un jour franc.

La période de prise de jours de repos posée par l’employeur en application du présent article ne peut s'étendre au-delà du 31 décembre 2020.

Le nombre total de jours de repos dont l'employeur peut imposer au salarié la prise ou dont il peut modifier la date en application des articles 2 à 4 de la présente ordonnance ne peut être supérieur à dix.

Article 3.1 – NOMBRE DE JOURS DE REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL (RTT) ET JOURS DE REPOS CONCERNES PAR UNE POSE UNILATERALE


L’employeur, depuis l’information consultation du CSE en date du 01/04/2020 sous réserve du respect du jour franc de prévenance, après échanges avec le salarié, et si aucun accord n’a été défini avec le salarié, dans la limite prévue décide de l’intégralité de la pose des jours de repos et ce jusqu’au 30 septembre 2020.
• L’employeur pourra, avec un accord écrit des salariés, accepter la pose rétroactive des jours de repos pour les jours non travaillés depuis le 17 mars 2020.
• Le nombre de jours de repos posés par l’employeur sera limité à 10 jours.



Article 4 : ACTIVITE PARTIELLE ET TELETRAVAIL

Décret n° 2020-325 du 25 mars 2020 relatif à l'activité partielle

Le texte assouplit en outre la procédure de dépôt des demandes d'activité partielle, en permettant à l'employeur de disposer d'un délai de deux mois pour consulter le comité social et économique et transmettre son avis à l'administration. L'employeur pourra adresser sa demande dans un délai de 30 jours à compter du placement des salariés en activité partielle lorsque la demande est justifiée par le motif de circonstances exceptionnelles. Enfin, jusqu'au 31 décembre 2020, le délai d'acceptation exprès ou tacite des demandes d'autorisation préalable est ramené de 15 à 2 jours.Références : le décret, ainsi que les dispositions du code du travail qu'il modifie, peuvent être consultés, dans leur rédaction issue de cette modification,  (Art. R. 5122-3. - Par dérogation à l'article R. 5122-2, R. 5122-9, Art. R. 5122-12. – Art L. 3141-24 et art R. 5122-18.»
Le taux horaire de l'allocation d'activité partielle est égal pour chaque salarié concerné à 70 % de la rémunération horaire brute telle que calculée à l'article R. 5122-12, limitée à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance.« Ce taux horaire ne peut être inférieur à 8,03 euros. Ce minimum n'est pas applicable dans les cas mentionnés au troisième alinéa de l'article R. 5122-18.

Article 4.1 – DECLARATION D’ACTIVITE PARTIELLE ET TELETRAVAIL


Déclarations :



Remontée des informations :


Déclaration de l’activité partielle :



Au 30 mars 2020 l’état des présences/absences est le suivant :

Infrastructures


Supports




Article 4.2 – TELETRAVAIL


Le télétravail se fait à la demande de l’employeur dès lors que l’activité et les outils le permettent. Les collaborateurs ne peuvent pas décider de leur propre chef de faire du télétravail.

Le retour sur site des collaborateurs se fera dès lors que la nécessité de maintien de l’activité le demandera (ex : pour les administratifs, nécessité de venir tamponner un document, récupérer des dossiers indispensables etc.) ou sur demande du manager dès lors qu’il y a une nécessité liée à l’activité dans le respect des règles barrières. Ou dès lors que ces règles barrières ne s’appliqueront plus.

Les collaborateurs en télétravail bénéficient des mêmes droits que s’ils étaient en entreprise dont la rémunération mise à part les indemnités liées à un déplacement professionnel.

De ce fait, le lien de subordination avec l’employeur demeure.

Les collaborateurs se doivent donc de respecter l’ensemble des dispositions applicables au temps de travail ainsi que les missions confiées par leur manager.
Ils se doivent de respecter le règlement intérieur et toutes les règles de l’entreprise notamment celles prévues dans la charte informatique (utilisation des outils à titre professionnels et aucun téléchargement non professionnel).

Article 5 : REUNIONS PAR VISIO CONFERENCE


Pendant la durée du confinement, pour les élus titulaires ou suppléants, et compte tenu de la crise sanitaire actuelle, le recours à la visioconférence est possible pour toutes les réunions ordinaires ainsi que les réunions extraordinaires dans le respect des dispositions légales en vigueur.
Un délai de prévenance de 3 jours est demandé afin de pouvoir organiser la visioconférence.
Les documents d’information-consultation seront envoyés par mail au préalable et chaque élu confirmera par retour de mail la réception pour permettre la bonne tenue de la réunion.
Un système de visioconférence sera établi afin de garantir la bonne tenue des réunions, de permettre l’identification des membres du comité ainsi que de leurs participations effectives. Ce système doit permettre une retransmission continue et simultanée du son et de l’image des délibérations. 
Un mail de confirmation sera envoyé par le secrétaire en fin de visio conférence confirmant le nombre de votes (favorable-défavorable-abstention) et le nom des votants au président, copie le DRH coanimant.

Article 6 : DISPOSITIONS RELATIVES A L’ACCORD


Article 6.1 – DUREE DE L’ACCORD


Le présent accord collectif est conclu pour une durée déterminée jusqu’au 31 décembre 2020.
Il pourra être révisé conformément aux dispositions légales. Son suivi est assuré par les parties signataires qui examineront, le cas échéant, toute difficulté d’interprétation ou d’application.

Article 6.2 - DEPOT – PUBLICITE

Le présent accord entre en application à compter du 7 avril 2020 après son dépôt sur la plateforme de téléprocédure du Ministère du travail en application des conditions légales et réglementaires en vigueur. (https://www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr)

Le présent accord est également adressé par l’entreprise au greffe du Conseil de Prud’hommes du ressort du siège social.

Le présent accord est fait en nombre suffisant pour remise à chacune des parties.

Son existence figurera aux emplacements réservés à la communication avec le personnel.


Fait à Montardon, le 07/04/2020
En 5 exemplaires

Pour le CSEPour l’entreprise





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