Accord d'entreprise TOYOTA FRANCE

ACCORD D’ENTREPRISE SUR LA REMUNERATION, LE TEMPS DE TRAVAIL ET LE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE DANS L’ENTREPRISE

Application de l'accord
Début : 01/01/2019
Fin : 31/12/2019

18 accords de la société TOYOTA FRANCE

Le 16/01/2019



ACCORD D’ENTREPRISE SUR LA REMUNERATION, LE TEMPS DE TRAVAIL ET LE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE DANS L’ENTREPRISE


Entre

- La société TOYOTA France, dont le siège est au 20 bd de la République, 92 423 VAUCRESSON Cedex, numéro Siren 712 034 040, code APE 4511Z, et représentée par Monsieur X, Président,
D’une part,

- L’organisation syndicale soussignée : CFE-CGC, représentée par Monsieur X,
D’autre part,

il a été convenu et arrêté ce qui suit à l’issue de la négociation :

DISPOSITIONS

Article 1. - Champ d’application - Personnel visé


Le présent accord concerne uniquement le personnel cadre travaillant au sein de l’établissement suivant :
  • 20, boulevard de la République, 92 423 VAUCRESSON Cedex, Siret 712 034 040 00154Effectif : 173 personnes dont 164 Cadres

Le présent accord vise les salariés Cadres de l’Entreprise au sens de la Convention Collective Nationale des Ingénieurs et Cadres de la Métallurgie, IDCC 0650 et ne vise pas les salariés non Cadres.

Sur la base de documents provenant de la base de données économiques et sociales remise par la Société, différents sujets ont été abordés et chacun des points a fait l’objet d’explications et de discussions.

Article 2. – Salaires effectifs

La Société s’engage à revoir, comme elle le fait chaque année, les rémunérations individuelles, par catégorie et à procéder à des ajustements si nécessaire. Une étude de rémunération auprès d’importateurs automobiles et d’autres sociétés est réalisée pour analyser la cohérence des niveaux de salaire avec les sociétés automobiles comparables.

La Société s’engage à veiller à la bonne application du processus d’évaluation, en lien avec le développement du collaborateur.

Un système de rémunération à la performance existe déjà pour l’ensemble des Collaborateurs.

  • Prime Macron
La délégation demande afin de tenir compte de la bonne performance de la société en 2018 et du fort engagement de tous les collaborateurs que soit envisagé le versement d’une prime exceptionnelle de 1000 euros identique pour tous, dans le cadre de l’incitation gouvernementale. La direction répond qu’elle prend note de la demande et va étudier la faisabilité d’une telle demande.

  • Fixation des objectifs
Les systèmes d’évaluation sont déterminés par la Direction Générale qui se réserve le droit d’y apporter toutes modifications selon une procédure communiquée tous les ans. Lors de la phase de validation finale des réalisations, la Direction Générale se réserve le droit de procéder à des ajustements à la hausse ou à la baisse, afin d’assurer l’équité et une cohérence entre les Services et les Directions.
La Direction Générale précise que pour 2019, le process a évolué en lien avec la définition du Hoshin de TFR qui devient calendaire et qui sera finalisé le 31 janvier.
Le respect du calendrier a été rappelé aux directeurs et aux managers.
La Direction prendra les mesures nécessaires pour que les objectifs soient finalisés fin mars et qu’une revue intermédiaire ait lieu du 1er au 31 octobre. Afin de s’assurer que les revues intermédiaires aient lieu systématiquement, un entretien formel devra être fixé pour tous les collaborateurs, à l’initiative du Responsable ou à défaut du collaborateur. En septembre, une communication RH sera réalisée, en ce sens.

La délégation demande que les délais de fixation des objectifs soient respectés par chaque direction afin de permettre aux salariés de mettre en œuvre les actions en place pour réaliser ceux-ci.

Les parties s’entendent à ce qu’un retour précis soit effectué à chacun des collaborateurs sur la réalisation de tous les objectifs « pourcentage et montant » et le résultat total avant que le paiement ne soit effectué, de sorte à éviter de découvrir un montant sans en connaître le détail. La délégation confirme que cela a été réalisé en 2018.

Une communication des RH sera effectuée sur le planning en amont et chaque Directeur devra veiller à ce qu’un retour précis et individuel soit réalisé au sein de sa Direction.
Une réflexion est en cours sur l’évolution du système de bonus à la performance.

  • Augmentations générales et individuelles
En ce qui concerne les augmentations de salaire pour 2019, la Délégation demande quel sera le montant des augmentations de salaire au terme d’une année calendaire 2018 pour lesquelles les résultats ont été bons. La Direction précise qu’elle procédera, en avril 2019, à des augmentations individuelles en fonction des résultats et de l’implication dans son travail de chaque salarié avec effet au 1er avril 2019.

Le principe pour l’année 2019 est celui de l’augmentation individuelle, comme les autres années ; ceci signifie qu’il n’y a pas d’augmentation générale.

Un budget d’augmentation sera déterminé et réparti en fonction des critères ci-dessus énoncés. La Direction confirme également le respect des mesures nécessaires à assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en général et, plus particulièrement, sur le plan salarial.

Article 3. – Durée effective, organisation et réduction du Temps de travail


  • Durée du travail pour les salariés cadres

Il est rappelé que la durée effective du temps de travail s’applique conformément aux modalités mises en œuvre (avenant du 29 janvier 2000 à l’accord national du 28 juillet 1998 sur l’organisation du travail dans la Métallurgie, tenant compte de l’accord du 29 janvier 2000 étendu le 31 mars 2000 portant révision provisoire des classifications dans la Métallurgie) et est fixée à 218 jours par an pour les Cadres soumis au forfait jours (hors Cadres sans référence horaire).

  • Journée de solidarité
Pour tous les salariés, la mise en place d’une journée de solidarité se traduit par une journée supplémentaire de travail (lundi 10 juin 2019).

  • Congés et RTT
La direction confirme qu’en 2019 des week-ends prolongés, lors de « ponts », pourront être accordés, sous réserve que cela ne nuise pas à l’activité de l’Entreprise et sous condition de respecter une présence minimale dans les services pour assurer la continuité du service.

La Direction demande également que chaque Collaborateur respecte l’organisation du temps de travail en posant des congés ou en justifiant les absences. La délégation syndicale confirme ce point.

  • Durée de repos
La délégation demande que la société rappelle, en 2019, aux Managers et aux collaborateurs, notamment les itinérants lors d’une réunion mensuelle, les amplitudes horaires légales et conventionnelles ainsi que des plages de récupération. Un rappel des règles relatives au temps de travail a été effectué auprès des équipes terrain, en 2018.

Il sera demandé aux Directeurs de veiller à leur bonne application et que le choix soit toujours effectué de prendre une chambre d’hôtel plutôt que d’effectuer un long trajet, en voiture, le soir.

La Direction rappelle que toute demande auprès d’un collaborateur doit être effectuée en tenant compte de la bonne application de l’amplitude des 11 heures de repos entre deux jours de travail et le respect du repos hebdomadaire.

Dans la démarche d’amélioration continue de TOYOTA France afin de veiller au suivi du temps de travail de ses Collaborateurs et à la bonne application de la règlementation en la matière (conformément à la charte des temps édictée par Toyota France), plusieurs actions sont en cours de mise en place.

Des réunions d’information ont été dispensées auprès de l’ensemble des Directions, responsables et collaborateurs.

La direction rappelle qu’une sensibilisation régulière des Directeurs et des Responsables, que des rappels relatifs à la charte des temps et au respect des temps de travail, que le contrôle de l’accès au site de Vaucresson sont déjà mis en place.
Des ateliers relatifs au temps de travail ont été mis en place auprès des Managers, délimitant les créneaux horaires pendant lesquels des appels ou emails peuvent être effectués et précisant que le non-respect pourra entrainer un entretien avec la DRH. Une information aux collaborateurs sera également effectuée pour rappeler la coresponsabilité sur le sujet.

La charte des temps reprenant l’ensemble des informations liées au temps de travail et de repos, est disponible sur le Portail RH et est rappelée tous les ans.

Un « pop-up » a été mis en place début 2018 rappelant la nécessité de respecter les plages de repos et se déclenche, à partir de 20h30.

Une mention spécifique sur les e-mail internes va être ajoutée sur le droit à la déconnexion, « si vous recevez cet e-mail avant 7h30, en soirée, durant le week-end ou vos congés, sauf cas d’urgence exceptionnelle, cela n’appelle en aucun cas une réponse ou un traitement immédiat de la demande ».

  • CET
Il existe pour les Collaborateurs de plus de 50 ans un Compte Epargne Temps destiné à cumuler 5 jours de congés par an et 5 jours de RTT non pris par an, afin d’en bénéficier lors du départ en retraite. Ils pourront ainsi, à leur choix, au moment de leur départ en retraite, partir plus tôt ou demander le paiement des jours cumulés. Ce système est maintenu dans les mêmes conditions. La Délégation est satisfaite de cette possibilité.

Il est rappelé que les congés payés non pris ou transférés dans le CET ou le PERCO, à fin mai, sont perdus. Des communications générales visant à en informer les collaborateurs sont effectuées, en amont, afin de sensibiliser les collaborateurs.

Les Collaborateurs qui le souhaitent ont la possibilité de transférer les jours de congés non pris, dans le CET : cinq jours par an, congés payés (correspondant à la cinquième semaine de congés) ou RTT, pourront être épargnés, pendant une durée maximum de deux ans à l’expiration de laquelle ils devront être pris ; ils seront soldés en congés exclusivement.
Un PERCO (Plan d’Epargne Retraite Collectif) existe en vue de favoriser la préparation de la retraite des salariés et compenser les régimes de retraites actuels.

La délégation demande à ce que le gestionnaire des fonds du PEE puisse venir faire une présentation aux collaborateurs une fois par an, ce qui est prévu. Une communication sur le sujet sera effectuée lors d’une réunion trimestrielle auprès des collaborateurs.

Les salariés peuvent placer 5 jours par an, du CET dans le PERCO.

La société abonde d’un jour de congés pour quatre jours issus du CET et placés dans le PERCO par chaque Collaborateur. Cela permet au collaborateur de se constituer un capital pour la retraite.

Une communication est régulièrement effectuée pour que ce dispositif soit connu et utilisé.

Article 4 : Partage de la valeur ajoutée : Intéressement, Participation et Plan d’épargne entreprise :

Au sein de la société, il existe un Plan d’Epargne Entreprise (PEE), un accord d’intéressement et un accord de participation. Ces systèmes permettent aux collaborateurs de se constituer une épargne personnelle.

TOYOTA France a mis en place un PEE, dans lequel il existe 4 Fonds communs de placement (FCPE) :

- un fonds investi à 100 % en valeurs monétaires, intitulé "Multipar Monétaire" (permettant une gestion prudente qui garantirait les avoirs quels que soient les aléas boursiers)
- un fonds investi entre 30 et 60 % en actions et entre 40 et 70 % en produits de taux obligataires et monétaires, intitulé "Multipar Equilibre Gestion Flexible" a pour objectif la gestion de la valorisation à moyen terme des actifs.
- un fonds investi entre 50 et 100 % en actions, intitulé "Multipar Dynamique Gestion Flexible" privilégiant une gestion plus dynamique mais plus risquée à court terme.
- un fonds investi entre 5 % et 10 % dans des entreprises favorisant la réinsertion sociale "Multipar Solidaire Oblig SR" (risque 2)

Tous les salariés de TOYOTA France peuvent être bénéficiaires du PEE, sous réserve d’un minimum d’ancienneté de trois mois.
Les retraités peuvent faire des versements volontaires au PEE à condition d’y avoir déjà versé une somme avant leur départ de la société.

Il existe un accord de participation. L’accord d’intéressement a été signé en 2018 pour une période de trois ans et les objectifs sont revus tous les ans.
TOYOTA France prend en charge des frais de tenue de compte.

Conformément au règlement du PERCO, l’affectation des fonds du PERCO peut se faire en gestion libre sur les 4 fonds du PEE ou en gestion pilotée à horizon (gestion des avoirs par BNP PARIBAS).

Article 5 : Suivi de la mise en œuvre des mesures visant à réduire l’écart de rémunération et de déroulement de carrière entre les Hommes et les Femmes


Un suivi de la mise en œuvre des mesures visant à réduire l’écart de rémunération et de déroulement de carrière entre les Hommes et les Femmes est effectué.

La Direction apporte une attention particulière sur le sujet et la délégation précise qu’elle n’a pas de remontée négative sur le sujet.

Les compétences Toyota et métier sont évaluées grâce à des outils communs à tous et à des critères cohérents basés sur les compétences issues du « Toyota Way ».

La Société précise que c’est un outil de développement personnel (au travers du plan d’action notamment) de gestion de carrières, en interne et rappelle que l’appréciation du Directeur reste la priorité.

Un comité de cohérence est institué au sein de chaque Direction avec le support des Ressources Humaines. Les résultats sont présentés à la Direction Générale qui pourra procéder à un ajustement en vue de garantir l’équité des évaluations entre les services et les Collaborateurs, femmes et hommes.

En l'état, cet outil n'est pas directement lié à l'évolution de sa rémunération mais est un critère d'appréciation complémentaire de l'ensemble de la performance du Collaborateur/trice.

La Délégation demande que chacun puisse obtenir des explications sur son appréciation finale. Ce en quoi, la Direction est d’accord. Une communication précise est envoyée aux Directeurs et afin que chaque Responsable puisse faire le retour individuel à chacun des membres de son équipe.

Des comités de carrières sont organisés au moins trois fois par an au cours desquels sont discutées les opportunités de mobilité interne. Des réunions préparatoires sont organisées avec chaque directeur et lors du comité, les souhaits émis lors des entretiens professionnels et de carrière sont discutés.

Article 5 - Durée

Conclu pour une durée déterminée d’un an, le présent accord entrera en vigueur le 1er janvier 2019 et prendra fin le 31 décembre 2019, date à laquelle il cessera de produire effet.

Article 6. - Dépôts

Le présent accord est établi en 4 exemplaires pour remise aux délégations signataires et pour les dépôts suivants :

- Conformément au décret 2018-362 du 15 mai 2018, le présent accord sera déposé sur la plateforme de télé-procédure du ministère du travail à l’adresse : www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr ainsi qu’un exemplaire anonymisé.

- Conformément à l’article L. 2231-5 du Code du travail, le présent accord sera notifié à chacune des organisations représentatives.

- Un exemplaire signé sera également remis au secrétariat-greffe du Conseil de Prud'hommes de Boulogne Billancourt.

Fait à Vaucresson, le 16 janvier 2019,


Pour la délégation syndicale CFE-CGC. Directeur (employeur)
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