L’indemnité de précarité dans le cadre du CDD à objet défini (ou CDD de mission)

En plus des clauses qui sont obligatoires dans tout CDD  – (L.1242-12 du Code du travail), le CDD de mission comporte des mentions obligatoires supplémentaires – (L.1242-12-1 du Code du travail) :

 

  • la mention « contrat à durée déterminée à objet défini » ;
  • l’intitulé et les références de l’accord collectif qui institue ce contrat ;
  • une clause descriptive du projet et la mention de sa durée prévisible ;
  • la définition des tâches pour lesquelles le contrat est conclu ;
  • l’évènement ou le résultat objectif déterminant la fin de la relation contractuelle ;
  • le délai de prévenance de l’arrivée au terme du contrat et, le cas échéant, de la proposition de poursuite de la relation de travail en contrat à durée indéterminée ;
  • une clause mentionnant la possibilité de rupture anticipée du contrat, par l’une ou l’autre partie, pour un motif réel et sérieux et le droit pour le salarié, lorsque cette rupture est à l’initiative de l’employeur, à une indemnité égale à 10 % de la rémunération totale brute du salarié.

 

La prime de précarité – également appelée indemnité de précarité, de fin de contrat ou de fin de mission – est une indemnité versée par un employeur à un salarié à la fin d’un contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou d’un contrat intérimaire.

 

Elle a pour but, comme l’indique son nom, de compenser la précarité de ces types de contrat de travail qui n’offrent pas une sécurité de l’emploi, contrairement à un contrat à durée indéterminée – (CDI). Elle permet au travailleur en situation précaire ne disposant pas d’un emploi stable de recevoir un pourcentage de son revenu perçu durant son contrat – (en l’occurrence 10% de sa rémunération totale brute).

 

Ainsi, lorsque les relations contractuelles de travail ne débouchent pas sur un CDI au sein de l’entreprise, l’article L.1243-8 du Code du travail impose à l’employeur de verser au salarié employé en CDD, « à titre de complément de salaire, (…) une indemnité de fin de contrat destinée à compenser la précarité de sa situation ». Le CDD de mission, comme tout CDD, implique donc en principe le versement d’une indemnité de précarité à la fin du contrat.

 

L’indemnité de fin de contrat est en principe due pour tous les salariés en CDD ou en contrat d’intérim, sauf exceptions particulières.

 

En revanche, lorsqu’un contrat à durée indéterminée fait suite à un CDD de mission, la prime de précarité n’est pas versée. Dans ce cas, la relation de travail est de facto requalifiée en CDI et il est considéré que le salarié échappe a priori à la précarisation, inhérente aux contrats de travail dont la durée est déterminée. L’indemnité reste due au salarié lorsque la rupture anticipée est à l’initiative de l’employeur, cependant, si c’est le salarié qui décide de rompre le contrat, dans ce cas l’indemnité n’est pas due.

 

Fascicule mis à jour le 5 septembre 2022.

Tous droits réservés.

-

ATTENTION ! Cet article est un extrait.

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité du contenu.

Ces offres peuvent vous intéresser

Maitre Data

Abonnez-vous !

Manuel Social

Trouvez la réponse à toutes vos questions en Droit Social

Offre spéciale
Le Manuel Social
Abonnez-vous !

Actualité

  • Journal Officiel22 janvier 2025

    1 LOI n° 2025-56 du 21 janvier 2025 visant à prolonger la dérogation d'usage des titres restaurant pour tout produit alimentaire (1)

  • Voiture de fonction et frais de carburant

    Paye21 janvier 2025

  • Les contenus du chapitre 4 «Frais de transport domicile / lieu de travail» de la rubrique relative aux remboursements de frais professionnels ont été mis à jour au 1er janvier 2025.

    BOSS actualité21 janvier 2025

    Mise à jour au 1er janvier 2025des données paramétriques du chapitre 4 de la rubrique Remboursements de frais professionnels Mise à jour du 21/01/2025 Les dispositions temporaires prévues initialement par la loi n°2022-1157de finances rectificative pour 2022, relevant les plafonds de l'exclusion de l'assiette sociale applicable à la prime transport et au forfait mobilités durables et allégeant certaines conditions d'éligibilité aux exclusions, ont pris fin le 31décembre 2024. Ces contenus ont été supprimés. Ils restent visibles sur le BOSS dans les versions de la rubrique en vigueur avant 2025. La mise à jour a également pour vocation à prendre en compte les modifications apportées au 19ter b de l'article 81du code général des impôts, prévues par l'article 7 de la loi n°2023-1322du 29 décembre 2023 de finances pour 2024. Le plafond de la prime de transport est fixé de manière pérenne à 600euros par an, dans la limite de 300euros pour les frais de carburant. Concernant le forfait mobilités durables, son plafond est fixé à 600euros et, en cas de cumul avec la prise en charge obligatoire du coût des titres d'abonnement de transports publics de voyageurs ou de service public de location de vélo, ce plafond est relevé à 900euros par an. Ces évolutions sont entrées en vigueur le 1er janvier 2025. Enfin, au chapitre 10 de cette même rubrique, le tableau récapitulatif dédié à ces dispositions a été actualisé. Quelques clarifications rédactionnelles ont été apportées notamment aux paragraphes 910, 1200, 1210 et au chapitre 10.

  • Prise en compte de l'avantage en nature du véhicule de fonction

    Paye20 janvier 2025

  • Journal Officiel20 janvier 2025

    7 Arrêté du 16 janvier 2025 portant agrément de l'accord collectif du 14 novembre 2024 sur la mise en place d'un régime de participation facultatif pour les entreprises de moins de 50 salariés au sein de la branche de l'industrie pharmaceutique

Recherche

Recevoir la newsletter

Gérer vos Cookies

Nous utilisons les cookies sur notre site.

Ces cookies permettent de mesurer le trafic du site et de personnaliser votre expérience

Accepter Continuer sans accepter

Voir la politique de confidentialité