SMIC : Quel régime juridique ?

Le SMIC correspond au salaire horaire minimum prévu par loi, en deçà de son montant l’employeur est en infraction de la législation sociale.

Le SMIC s’applique à l’ensemble des salariés majeurs, qu’importe la forme de leur rémunération.

Le salaire minimum présente une garantie pour les salariés dont les rémunérations sont les plus faibles, cela leur permet de participer au développement économique via l’augmentation d’un certain pouvoir d’achat. (L.3231-2 du Code du travail).

A noter toutefois qui ne sont pas autorisées les clauses comportant des indexations sur le salaire minimum de croissance ou des références à ce dernier en vue de la fixation et de la révision des salaires prévus par les conventions ou accords (L.3231-3 du Code du travail).

SMIC : Quelle définition ?

Initialement l’acronyme du « SMIC » était « SMIG » (salaire minimum interprofessionnel garanti) instauré par la loi du 2 janvier 1970 n°70-7.

En effet, cette loi prévoyait que la liberté des salaires s’accompagnait de négociations collectives concernant les rémunérations. Les négociations doivent être dirigées par les représentants des employeurs ainsi que les syndicats de salariés.

De plus, la négociation ne peut réduire les rémunérations en dessous d’un certain seuil. Ainsi, le SMIG était déterminé par les pouvoirs publics en considération du budget type d’un ménage suite à l’avis de la commission supérieure de la négociation collective.

Ce principe de salaire minimum est toujours en vigueur afin de permettre aux salaires les plus bas de pouvoir se rapprocher des salaires moyens.

Quels sont les montants en vigueur concernant le SMIC ?

Le montant du SMIC est fixé par décret.

 

Le montant du SMIC est de

11,52 € / heure brut A partir du 01/05/2023

 

A compter du 1er mai 2023,

  • son montant est porté à 11,52 € l’heure

Arrêté du 26 avril 2023 relatif au relèvement du salaire minimum de croissance

A compter du 1er janvier 2023,

  • son montant est porté à 11,27 € l’heure

Décret n° 2022-1608 du 22 décembre 2022 portant relèvement du salaire minimum de croissance

A compter du 1er août 2022,

  • son montant est porté à 11,07 € l’heure

Arrêté du 29 juillet 2022

A compter du 1er mai 2022,

  • son montant est porté à 10,85 € l’heure

Arrêté du 19 avril 2022

A compter du 1er janvier 2022,

  • son montant est porté à 10,75 € l’heure

Décret n° 2021-1741 du 22 décembre 2021

A compter du 1er octobre 2021, 

  • son montant est porté à 10,48 € l’heure

Arrêté du 27 septembre 2021

En 2021, le montant du SMIC est pour une personne majeure de :

  • 10,25€ pour le SMIC brut horaire ;
  • 1 554,58€ mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires ;

Décret n° 2020-1598 du 16 décembre 2020

En 2020, le montant du SMIC est pour une personne majeure de :

  • 10,15€ pour le SMIC brut horaire ;
  • 1 539,42€ mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires ;

Décret n° 2019-1387 du 18 décembre 2019

En 2019, le montant du SMIC est pour une personne majeure de :

  • 10,03€ pour le SMIC brut horaire ;
  • 1 521,22€ mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires ;
  • 18 254,64€ annuel ;

Décret n° 2018-1173 du 19 décembre 2018

En 2018, le montant du SMIC était de :

  • SMIC horaire brut 9,88€ brut soit 7,82€ avec déduction des cotisations salariales ;
  • SMIC mensuel brut 1 498,47€ soit 1 184,93€ net avec déduction des cotisations salariales ;
  • SMIC annuel brut 17 981.60€ soit 14 219.13€ net avec les cotisations salariales ;

Décret n°2017-1719 du 20 décembre 2017

Concernant les mineurs, l’article D.3231-3 du Code du travail prévoit un abattement :

  • De 20% avant 17 ans ;
  • De 10% entre 17 et 18 ans.

Le SMIC représente une contrainte pour l’employeur car celui-ci ne peut déroger à la loi; en rémunérant un de ses salariés en deçà du salaire minimum prévu par la loi sous peine d’être sanctionné.

Dans cette hypothèse, l’employeur est contraint de verser des dommages-intérêts à l’intéressé. (Cass. Soc 17 mars 2016 n° 14–22.121).

Selon l’article R.2263-3 du Code du travail, est constitutif d’une contravention de 4e classe, lorsque l’employeur paie ses salariés à un montant inférieur. L’amende est prononcée autant de fois qu’il y a de salariés dans l’entreprise.

L’employeur bénéficie-il d’un soutien afin de mieux supporter les coûts ?

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit que la réduction générale de cotisations patronales inclura les cotisations d’assurance chômage et de retraite complémentaire à partir du 1er janvier 2019.

Aujourd’hui, dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité, le dispositif zéro cotisation Urssaf permet à l’employeur d’un salarié au Smic de ne plus payer aucune cotisation, excepté l’assurance chômage. Le montant de l’allègement est égal au produit de la rémunération annuelle brute par un coefficient. Il n’y a pas de formalité particulière à effectuer.

De plus, les employeurs disposent d’un allègement des cotisations patronales concernant tous les salariés :

L’allègement des cotisations patronales s’effectue sur les rémunérations inférieures à 1.6 fois le SMIC soit 15.81€.

Exemple :

  • CDD, les salariés temporaires ou intermittents tels que les travailleurs saisonniers ou occasionnels, au prorata du temps passé au sein de l’entreprise au cours des 12 mois précédents,
  • CDI à temps plein, les travailleurs à domicile,
  • Temps partiel.

Les articles D.241-7 à D.241-11 du Code de la sécurité sociale prévoient ces dispositifs.

Fascicule mis à jour le 23 décembre 2023.

Tous droits réservés.

-

ATTENTION ! Cet article est un extrait.

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité du contenu.

Ces offres peuvent vous intéresser

Maitre Data

Abonnez-vous !

Manuel Social

Trouvez la réponse à toutes vos questions en Droit Social

Offre spéciale
Le Manuel Social
Abonnez-vous !

Actualité

  • DSN – Temps partiel thérapeutiques en DSN pour le régime général : DSIJ TPT obligatoires en 2024

    Net Entreprise05 décembre 2023

    Afin d’assurer la bonne prise en compte des déclarations des TPT et le versement des indemnités journalières associées, les consignes déclaratives actuelles du TPT resteront applicables durant toute l’année 2024. […]

  • Journal Officiel04 décembre 2023

    5 Arrêté du 16 novembre 2023 habilitant les territoires pour mener l'expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée »

  • Le BOSS comprend désormais une nouvelle rubrique relative à l’exonération applicable aux jeunes entreprises innovantes et aux jeunes entreprises universitaires (JEI-JEU). Les informations apportées portent sur l’application de la législation

    BOSS actualité04 décembre 2023

    Publication de la rubrique relative à l’exonération applicable aux jeunes entreprises innovantes et aux jeunes entreprises universitaires (JEI-JEU) Communiqué du 04/12/2023 La rubrique comporte deux chapitres: Chapitre 1 – Champ d’application (employeurs éligibles, salariés éligibles et règles de non cumul) ; Chapitre 2 – Modalités d’application (nature des cotisations exonérées, calcul de l’exonération, modalités de calcul du nombre d’heures rémunérées pour la détermination du plafond mensuel de l’exonération, plafond annuel de l’exonération, durée d’application de l’exonération, obligation d’être à jour de ses obligations de déclaration et de paiement et avis de l’administration fiscale). Ce contenu fait l’objet d’une consultation publique. La date limite d’envoi des observations formulées dans le cadre de la phase de consultation est fixée le 20janvier 2024, date après laquelle la consultation publique sera close. Une version tenant compte, le cas échéant, de certaines observations pourra être publiée. Le cas échéant, cette version tiendra également compte des évolutions liées à l’examen actuellement en cours du projet de loi de finances pour 2024. Sous cette réserve, le contenu de cette rubrique sera opposable à l’administration à compter le 1er avril 2024. À cette date, les circulaires dont les dispositions sont reprises ou modifiées par le Bulletin officiel de la sécurité sociale seront abrogées. Consulter la rubrique

  • Résumé de la loi de novembre 2023 sur le partage de la valeur au sein de l'entreprise

    Abonnés01 décembre 2023

  • 35 ans d'évolutions des conditions de travail

    DARES Données01 décembre 2023

    Entrées et nombre de bénéficiaires d'un Contrat de sécurisation professionnelle (CSP)

Recherche

Recevoir la newsletter

Gérer vos Cookies

Nous utilisons les cookies sur notre site.

Ces cookies permettent de mesurer le trafic du site et de personnaliser votre expérience

Accepter Continuer sans accepter

Voir la politique de confidentialité